Jeudi 13 Octobre 2016

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22 heures 14

Philip est resté toute la journée avec moi. Pour la première fois depuis la rentrée je n'ai pas mangé seul à l'université. Philip est toujours joyeux et de bonne humeur. Pas une seule fois dans la journée il n'a cessé de sourire. Je l'admire, j'en suis incapable. Parfaitement incapable.

J'ai passé une bonne journée, j'avais oublié à quel point c'est agréable de ne pas être seul. Je pensais me plaire dans la solitude mais j'avais tord. C'est en étant accompagné que je me suis rendu compte que la solitude est dure à supporter en permanence. Même si ça ne dura pas longtemps ça fait du bien. C'est agréable.

Mais la soiré à tout gâché. J'ai tout gâché.

Je rentrais de l'université, je passe toujours devant le garage pour rentrer. Le même garage de celui où j'ai rencontré Jackson. D'habitude tout ce passe bien, il ne m'avait jamais remarqué, mais aujourd'hui il m'a vu et m'a arrêté. Il avait le même sourire insupportable. Il n'a pas poser sa main sur mon épaule cette fois. Il s'est contenté de m'appeler. Je l'ai ignoré une première fois. Mais quand il a courut et m'a barré la route je n'ai eu d'autre choix que de lever la tête pour le regarder en faisant de mon mieux pour que mon regard soit le plus noir possible.

Le problème est là. Là où mon regard fait fuir les gents sans même que je le veuille, ça le fait rire. Il a rit en me regardant puis il a dit sur le même aire moqueur que la première fois :

« On jurait que tu va me tuer avec ce regard »

Je ne lui ai pas répondu, je me suis contenté de le fixer, espérant qu'il me laisse continuer mon chemin. Mais il ne l'a pas fait.

« Écoute, je sais que t'as pas trop aimé notre dernière rencontre et je voudrais m'excuser alors ça te dirait que je te paye un verre. Et puis comme ça on peut parler au calme. On oubli cette histoire de cigarette ok ? »

Il m'a proposé un verre alors qu'il m'avait rencontré le jours d'avant. Je ne comprend pas. Je ne comprend pas comment peut-il continuer à me parler. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. D'habitudes les gens se contentent de m'oublier. Alors pourquoi il ne fais pas comme tout le monde ? A moins qu'il veuille juste continuer de se moquer de moi. J'ai l'habitude. Et c'est sûrement ça. Je ne suis pas intéressent alors je ne vois que ça pour expliquer le fait qu'il me parle à nouveau.

« Allé John, John c'est ça ? Je veux juste que t'arrête de me faire ce regard. Surtout si tu dois passer souvent par là. »

Il m'a dis en m'offrant un sourire des plus agaçant. J'ai soufflé pour faire descendre mon énervement puis j'ai dis en détournant le regard. Sûrement car j'avais juste honte de ma faiblesse. Mais je n'ai pas le cœur à me battre, je suis fatigué, j'aimerai juste la paix.

Alors j'ai dis oui. Un oui bref et froid. Mais un oui. Un oui honteux.

Nous sommes allés dans le bar qui n'était pas loin du garage. Je suis resté silencieux en le suivant. Les yeux fixés sur le sol et ma main gauche grattant mon bras droit nerveusement, y laissant des marques. Je les ais encore ce soir. En arrivant au bar il à commandé deux bières puis nous nous sommes assit. Par la suite il à commencé à me poser des questions. Je n'aime pas les questions. Je n'aime pas parler de moi. Je ne suis pas intéressent. Alors je répondais froidement et de la manière la plus courte possible à toutes ses question. Espérant qu'il en aurait vite marre.

« Tu as quel âge en fait ? Tu es majeure au moins ? »

Cette question m'a fait rire intérieurement. C'est idiot, c'est une fois la bière commencé qu'il me pose la question ? Je ne suis pas majeure non. Je n'ai que 18 ans. Mais ici personne ne s'en préoccupe. De plus cette limite d'age est idiote. Avoir le droit de conduire à 16 ans mais de boire seulement à 21 ans. C'est stupide. Je lui ai répondu la vérité. Parce que ça m'importait peu et que ce n'est pas un homme comme lui qui me blâmera pour ça. Je le sais. Ça se voit.

Tout ira bien ?.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant