Jeudi 3 Novembre

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J'ai toujours été seul à l'école, je n'avais pas d'amis, je n'arrivais pas non plus à m'intégrer. J'avais sans cesse peur de paraître idiot à leurs côtés. Mais ce qui m'empêchait le plus de m'intégrer est le fait que je ne comprenais pas leurs centres d'intérêts. Football, sport, filles, amour, télévisions. Je ne me suis jamais beaucoup intéressé à tout ça. Je sais que mon frère était plus comme eux, et c'était des choses qui l'intéressait. Mais moi j'ai toujours préféré la littérature, les livres, le théâtre et la musique à tout ça. Je passais mon temps à lire et à répéter mes pièces. Et puis le sport, j'en fais bien sûr, mais pas du football ou un autre sport populaire. Je fais de la boxe.

Je me suis toujours senti différent des autres mais, en réalité, rester seul à l'école ne m'importait peu. Parce que le soir je retrouvais mon frère et le week-end je retrouvais Peter.

Peter est mon meilleur ami, on se connait depuis extrêmement longtemps. Il est le fils de ma psychologue. Un week-end sur deux il venait chez sa mère et l'autre week-end, mes parents m'emmenaient chez son père, jusqu'à ce que j'ai le permis. Il est l'une des raison pour laquelle je suis partis si loin de chez moi. Il habite dans cette ville.

II est parti un moins avec sa copine à New York, il m'a dis qu'il me préviendrait quand il arriverait. Mais il ne l'a pas fait. Il a directement sonné chez moi sans même savoir si j'étais ici.

Lorsque à ma porte a sonnée je lisais Candid de Voltaire. J'ai tout de suite pensé que c'était Jackson et sans faire de bruit je me suis dirigé vers l'oeillère. Pour regarder mais une voix familière m'a stoppé.

"Entendu John !

- Peter ?

- Surprise ! "


Je me suis empressé d'ouvrir la porte et je me suis retrouvé nez à nez avec mon meilleur ami. Celui ci a posé ses mains sur mon torse. Je l'ai laissé faire. Peter est la seule personne -en dehors de ma famille- avec qui le contact ne me dérange pas. C'est sûrement car il est aveugle de naissance, il a besoin de contact pour se repérer, il voit avec ses mains,  ce qui me gênait quand on était plus jeune. J'ai juste pris l'habitude.

"T'as maigri non ? Tu manges bien ?

- Je mange bien Peter, ce n'est que ton imagination" ai-je menti en fermant la porte.

J'ai pris sont bras et l'ai amené à sur mon clic-clac pour le laisser s'asseoir. J'étais inhabituellement heureux de le voir, il avait eu sur moi, comme l'effet d'une vague qui passe sur la plage et la débarrasse de tous les déchet que les gens ont abandonné. .

"Comment tu es venu ? Comment t'as su où j'habitais ? Tu aurais fais quoi si je n'avais pas été là ?

-Hey hey hey, du calme Johnny. J'ai juste appelé ta mère et ma soeur m'a amené. Par contre j'avoue que si t'avais pas été là j'aurais été dans la merde. Il a laissé échappé un petit rire.

- Tu m'as manqué Peter.

-Toi aussi tu sais ? Je stressais tellement que tes angoisses prennent le dessus que je devais me faire force pour pas t'appeler. Ça a été ?

- Avec difficulté. Mais oui."


Il a posé sa main sur mon avant bras pour le serrer doucement. Je savais exactement ce qu'il pensait. Il regrettait de ne pas m'avoir appelé. Il avait peur que je lui mente et que la vérité soit en fait bien pire. Alors je me suis empressé de rajouter pour le rassurer : 

"Je me suis fais un ami, Philip. Ça m'aide beaucoup et j'angoisse moins à la fac.

- C'est vrai ? Il est comment ? Il est gentil ? Il est sincère ? Dis moi...

Tout ira bien ?.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant