Mardi 11 Octobre 2016

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Bonjour ou bonsoir cher nouveau lecteur ! Bienvenue dans les pensées de John. John est un personnage inspiré de Johnny Depp qui est un model pour moi mais ce n'est en aucun cas son histoire, cette histoire est  ici pour vous faire comprendre ce que ressent quelqu'un atteint de troubles de l'anxiété, de dépression et d'un profond mal être qui persiste beaucoup trop.

j'aimerai vous faire comprendre qu'une seule personne peut avoir un impacte, parfois bien trop important sur notre vie.

Mais surtout, je veux vous faire comprendre que quoi qu'il arrive, vous n'êtes jamais seule.

John est bien plus qu'un personnage pour moi, et son histoire n'est pas juste une histoire.

Sur ceux, bonne lecture !

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Je ne sais pas pourquoi j'écris ici. Dans ce vieux carnet. Je ne comprend pas de quelle manière écrire peu bien m'aider à extérioriser mes sentiments. Mais je le fais. Je le fais parce madame Hernandez m'a dit que je devrais le faire. Elle m'a dit que ça m'aiderai. Mais moi je n'y crois pas. Je ne crois pas que ce simple carnet puisse m'aider.

Seul mon frère pouvait m'aider, c'est tout.

Mes angoisses sont de pire en pire. Ce pour quoi je consulte une psychologue. Le résulta d'une « pathologie » comme ils disent. Une maladie mentale qui s'appelle trouble de l'anxiété, et depuis peu, dépression nerveuse. Cette maladie, je la déteste du plus profond de mon âme. Elle me gâche la vie, m'empêche de profiter de mes années sur terre. Parce que d'un petit rien elle transforme mes nuits en cauchemars et mes journées en angoisses.

Il y a quelques années ce n'était qu'en période d'examen ou avant une nouvelle pièce. Puis elles sont apparues avant chaque rendez-vous, après chaque bruits étranges. Maintenant elles sont toujours là. Mes angoisses.

Le problème avec ce sentiment c'est que ça empêche de continuer ce que l'on faisait sur le moment.

Comme ce matin.

Je travaillais sur une nouvelle pièce où je joue le personnage principal. Mais je ne comprend pas ce personnage, il est tout l'opposé de moi et il joue lui même d'un sentiment dont je ne connais pas la moindre facette. Ce personnage c'est Don Juan et ce sentiment c'est l'amour. Don Juan est quelqu'un de profondément heureux, de charmeur, qui aime plaire aux femmes et les faire tomber amoureuses de lui. Il aime allé jusqu'au bout avec elles, dans le sens sexuel du terme, jouer avec leurs cœurs, les séduire, les faire tomber dans ses filets, leurs faire croire en l'amour. Pour les abandonner. Les laisser sur le bord de la route sans jamais les amener à la destination promise. Lâchement et froidement. Je ne comprend pas comment il peu ne penser qu'a son petit bonheur personnel et faire souffrir les autres de cette manière. Ne penser qu'a lui, juste à lui et ses pulsions. Voir souffrir une personnage que j'aime me rend malade, je sais que ce n'est pas le cas pour tout le monde mais je ne comprend pas. Et jamais Don Juan ne s'en veut. Jamais il ne remet ses actes en question. La vérité est que je suis bien heureux que cet idiot meurt à la fin de cette pièce car je ne l'aime pas. Personne ne mérite la mort mais il n'est qu'un personnage n'est-ce pas ? Juste un personnage. Je ne l'aime pas. Et je n'arriverais pas à la jouer.

Je n'y arriverais pas.

Ça m'angoisse. J'ai très peur de ne pas réussir à le jouer. En relisant mes dialogues l'angoisse est monté. Et avant que je ne le réalise vraiment elle avait atteint mes entrailles et les avait nouées, elle avait posé son pied sur mes côtes pour que je me sente oppressé et enfin, le plus dure, elle avait écrit partout dans ma tête « Tu n'y arriveras pas ». A partir de se moment je n'ai plus réussi à me concentrer sur les lignes de lettres en caractère noirs qui étaient sous mes yeux. La seul chose qui continuait à proliférer dans mon cerveau comme une épidémie hideuse et malsaine était la phrase « je n'y arriverais pas ».

Pourtant je doit y arriver, ma famille vient me voir. Je ne veux pas qu'ils fassent deux heures de route pour un rôle principal dans lequel j'ai été minable. Je ne veux pas qu'ils soient déçus. J'ai peur. Papa sera déçu et maman, même si elle dira le contraire, aussi. Je ne veux pas. J'ai peur.

Ma poitrine me fait mal rien que d'y penser.

J'ai mal au ventre.

Elle est revenu. Je la sens presser son pied sur ma poitrine. J'ai de plus en plus de mal à respirer. Je n'y arrive plus et mes mains tremblent trop. Je suis désolé.

C'est un échec. Ce journal sera un échec. Comme tout.

Comment est-ce que je peux retranscrire mes pensées si rien que le fait de les écrire déclenche une crise ?

Car c'est ce qui vient de se passer. J'ai fait une crise de d'angoisse.

Elles aussi sont de plus en plus fréquentes. Tout les soirs. Parfois plusieurs fois par jour. Et elles font mal. Physiquement comme mentalement. Quand mon angoisse monte, je n'arrive plus à respirer, comme si la salle s'était soudainement vidée de son aire. L'angoisse écrase ma poitrine et sert mon intestin tellement fort que parfois j'ai envie de vomir. Elle tend mes muscles et ceux-ci sont tellement raides que j'en tremble. Et ça dure plusieurs minutes sans que je ne puisse rien faire. Avant, je me sentais mieux après une crise, toute mon angoisse était sortie et je me sentais délivré d'un poids. Mais maintenant c'est très rarement la cas. Je me sent toujours aussi mal après.

La seule façon que j'ai trouvé pour arranger ça c'est l'alcool. Je sais que je suis dépendant, je sais que je bois bien trop pour mon âge. Mais quand je bois je me sent mieux. Quand je bois, je suis serein. Et ce sont les seules fois. Alors c'est ce que je vais faire. Parce que je me sent mal, que j'ai mal et qu'elle ne veux pas partir.

100 pages. 100 pages à remplir. 



L'angoisse.

Nature, rien de toi ne m'émeut, ni les champs

Nourriciers, ni l'écho vermeil des pastorales

Siciliennes, ni les pompes aurorales,

Ni la solennité dolente des couchants.


Je ris de l'Art, je ris de l'Homme aussi, des chants,

Des vers, des temples grecs et des tours en spirales

Qu'étirent dans le ciel vide les cathédrales,

Et je vois du même oeil les bons et les méchants.


Je ne crois pas en Dieu, j'abjure et je renie

Toute pensée, et quant à la vieille ironie,

L'Amour, je voudrais bien qu'on ne m'en parlât plus.


Lasse de vivre, ayant peur de mourir, pareille

Au brick perdu jouet du flux et du reflux,

Mon âme pour d'affreux naufrages appareille

"L'angoisse" Poèmes Saturniens. Paul Verlaine

P-3

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Rendez vous au prochain chapitre.

Plein d'amour.



Tout ira bien ?.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant