Vendredi 24 Octobre 2016.

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Je suis resté enfermé dans ma chambre toute la journée juste a penser. Enfermé avec mes pensés. Comme une auto punition.

C'est dans ses moments que je ne peux m'empêcher de penser à ma condition d'être humain. Je déteste ça.

Les humain.

Je n'ai aucun mot pour décrire à quel point de ce que l'on est me dégoûte. J'ai cette impression que ce que l'on fait, ce que l'on construit est destiné à nous rendre malheureux, que le but même de notre existence est d'être malheureux.
Ça me dégoûte de savoir que ce dont est basé la société humaine est juste purement, humaine. Chaque sentiment proprement humain qui fait de nous les mammifères les plus intelligents mais qui pourtant nous rend plus bêtement triste. Le stress, la peur de l'échec, les moqueries, la compétition. Ce dernier concept étant celui qui m'énerve le plus. Nous ne verrons jamais des animaux se mettre volontairement en compétition juste pour prouver qu'il est plus fort que que les autres et qu'il en est fier. C'est juste purement humain. Je déteste ça.

Nous nous rendons nous même malheureux par des concepts que nous avons nous même inventé. Ça m'énerve d'autant plus que je ressens moi même tout ça, l'envie d'être meilleure que les autres, d'aller loin et d'avoir du succès, plus que les autres, l'envie d'être différent. Et cette peur de l'échec qui est le sujet même de mes angoisses. Je suis humain et ormi ignorer tout ça je ne peux rien y faire. Juste me dégoûter un peu plus moi même.

L'humanité me dégoûte, pas seulement ces sentiments mais aussi le fait que l'on est responsable de la merde dans laquelle nous somme aujourd'hui. La Terre est détruire par notre faute, les animaux souffrent par notre faute. Ils meurent et souffrent  tout cela car il ne sont pas aussi intelligents que nous. Tout cela car pour beaucoup ils sont inférieurs à nous, pourtant du point de vu scientifique ils sont pourtant aussi évolué non ? Nous nous approprions leurs habitats alors que nous chassons les rats qui cherchent simplement un foyer. Ironique.

Tout aussi ironique que le racisme. La racine même du mot n'a aucun sens. Race.  Espèce différente. Ils n'y a qu'une seule espèce chez les hommes. L'humanité tout entière. Mais beaucoup sont juste trop idiot pour accepter les différences, souvent les même qui pensent que les personnes souffrants de maladie mentales devraient être enfermé mais qui sont pourtant bourrés de névroses eux même. 

Je sais que ce genres de pensées me rendent malheureux, mais c'est plus fort que moi, je n'arrive pas à penser à autre chose, ou plus tout je ne veux pas. comme si mes pensées , celles qui me rendent malheureux, sont une punition que je m'inflige à moi même en plus de marque que j'ai moi même gravés sur ma peau. c'est plus fort que moi. et je me déteste de tout mon être pour cette raison même.

Je n'ai pas réussi à l'avouer à madame Hernandez mais de plus en plus je me demande pourquoi je suis encore ici. Je sais que si je venais à mettre fin à ma vie, mes parents en souffriraient énormément. je sais aussi que c'est une idée bien égoïste. Mais je ne peu m'empêcher de me dire qu'ils s'en remettraient, qu'ils finiraient par aller mieux, et qu'ils seront, au final, bien plus tranquille sans ma présence.

Alors je compte juste les pages en écrivant. 

La Mort et le Bûcheron

"Un pauvre Bûcheron tout couvert de ramée,
Sous le faix du fagot aussi bien que des ans
Gémissant et courbé marchait à pas pesants,
Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
Enfin, n'en pouvant plus d'effort et de douleur,
Il met bas son fagot, il songe à son malheur.
Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ?
En est-il un plus pauvre en la machine ronde ?
Point de pain quelquefois, et jamais de repos.
Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts,
Le créancier, et la corvée
Lui font d'un malheureux la peinture achevée.
Il appelle la mort, elle vient sans tarder,
Lui demande ce qu'il faut faire
C'est, dit-il, afin de m'aider
A recharger ce bois ; tu ne tarderas guère.
Le trépas vient tout guérir ;
Mais ne bougeons d'où nous sommes.
Plutôt souffrir que mourir,
C'est la devise des hommes"

Jean de LA FONTAINE

P-14

Tout ira bien ?.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant