Chapitre 7.1

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       La voiture se dirige vers l'appartement, l'intérieur est très luxueux et sent bon le cuir, ça me change des vieux sièges en tissus gris de ma petite auto... J'adore ma voiture, mais à chaque fois que je la prends, j'ai peur de tomber en panne, de perdre une roue et de la voire me passer devant ou simplement qu'elle ne démarre pas, ça doit être agréable de ne pas avoir à se soucier de ce détail, de ne pas se demander si on peut prendre un verre de plus ou si on n'est pas trop fatigué pour conduire.

       Une vitre est relevée et nous sépare du chauffeur laissant beaucoup d'intimités, il n'en faut pas plus pour que mon imagination exubérante s'échauffe. Il y a tant de possibilités dans une telle voiture, passer des appels personnels, voir top secret, peut-être fait-il parti d'une secte encore inconnue qui enlève des jeunes filles, des cas désespérés pour la plupart pour libérer les rues d'un tel fardeau, quoi que je ne me considère pas comme un fardeau, plutôt comme un petit boulet peu adroit... je lis beaucoup trop de livres, je me fais peur parfois !

       Je m'étonne de ne pas faire plus de cauchemars. On peut aussi discuter entre copines sans être entendu, parler des hommes, notre sujet favori, enfin pas avec Lilie, avec elle, on discute des hommes et des femmes, on regarde les deux, c'est pour ça qu'il m'arrive de parler des jolies fesses d'une femme, c'est en tout bien tout honneur, je connais les goûts de ma copine, et je me dois de lui donner mon avis, comme elle le fait pour moi. Enfin bref, on peut aussi simplement y boire un verre, un bon mojito, ou une bonne coupe de champagne...

                          Vous sous attendiez à quoi ?? Je suis une personne sérieuse...

- « Alors, d'où venez-vous Mademoiselle Julia ? « m'interrompt Monsieur Morrison me rappelant à la réalité.

- « Euh de France, un minuscule village perdu au milieu des champs dans le centre » petit pic de nostalgie en repensant à mon chez-moi et à toutes ces personnes importantes qui s'y trouvent.

- « Il me semblait bien que vous aviez un petit accent, pourquoi être venue en Angleterre et plus particulièrement une grande ville comme Londres ça doit vous changez.»

- « L'Angleterre et les anglais m'ont toujours attirés »

      Comprenant trop tard mon lapsus, j'essaye de reprendre, il faut vraiment que je pense à réfléchir avant de parler, construire un plan, avec des paragraphes et des mots à bannir.

       Il sourit, qu'est-ce qu'il est craquant et encore plus déstabilisant.

- « Enfin... Euh, la culture, enfin, je suis venue en voyage scolaire, il y a quelques années et j'ai toujours su que je reviendrais » je m'enfonce, je crois.

- « J'ai eu plusieurs fois l'occasion de visiter votre pays et j'aime beaucoup la France et les français. » tout en me faisant un petit clin d'œil.

       S'il veut me mettre à l'aise, c'est peine perdu, si je me concentre bien, je suis sûre qu'on peu entendre mes mâchoires claquées.

       C'est moi, ou il fait très chaud tout à coup dans cet habitacle, je vais devoir ouvrir la fenêtre et passer la tête au travers pour me rafraîchir et me remettre les idées en place, comme fait souvent whisky notre vieux chien, quand on l'emmène en balades.

       Cet homme joue avec mes nerfs, moi la petite serveuse impressionnable. Il devait s'ennuyer à cette soirée, il a décidé d'égayer un peu sa soirée, ou de faire une bonne action auprès de la petite rondouillarde en manque de confiance... Quelle âme charitable !

À la folie 1 Émotions (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant