Mon cerveau peinait à assimiler la nouvelle. Quand à mon chevalier, il s'était éclipsé d'un signe de tête.
Après un silence qui parut durer une éternité, il prit la parole, non sans avoir scruté finement l'auditoire.La nouvelle semblait plaire à tout le monde. Mais pourquoi pas à moi? Une partie de moi me soufflait qu'il fallait me réjouir du fait qu'on s'est enfin débarrassé de l'ogre, mais d'autre part une appréhension grandissait vis à vis de cet italien au regard de feu.
Un rapide coup d'œil à ma montre, une Gucci, pure folie offerte par Shannon, m'indiqua qu'il était déjà aux environs de 19 heures. Et la montagne de taff me montât à la mémoire. Subrepticement, je quittai la salle et au moment où j'allais héler un taxi, je me rappelai que mon portable était toujours entre les mains de monsieur Marshall. Je le récupérai en vitesse et rentrai chez moi, la tête en ébullition.
À peine rentré, Shannon m'accueillit avec un flot de question plus banale les unes que les autres et entreprit de me raconter sa journée. Mince et élancée, avec de longs cheveux bruns, on pourrait lui coller l'étiquette de mannequin aux premiers abords. Mais, détentrice d'un master en littérature anglaise, elle passe son temps à rêvasser en écrivant, quand elle n'enseigne pas à l'Université.
Contrairement à moi, elle sort tout le temps faire la fête et enchaîne drôlement les conquêtes. Selon elle, l'amour c'est comme les pizzas, faut toutes les goûter, avant d'avoir une préférence.-...puis il m'a embrassé et... ENFIN TU M'ÉCOUTES BIANCA??? Fit-elle me tirant de mes pensées.
-Ah! Tu disais? Répondis-je.
-T'es lointaine, y'a un truc qui cloche?
-Non... Enfin oui bref ... Bafouillai-je, j'allais quand même pas avouer que mes pensées était centrées sur un mec que j'ai rencontré y'a que quelques heures, qui bientôt sera mon patron.
-Ah! Je te tiens! Y'a un homme c'est ça? Enfin qui a pu s'intéresser à ta tête de môme?? Plaisanta-t-elle.
-Ah non! Pas ça! Tentai-je de rectifier, J'ai eu une drôle de journée... Tu sais que j'ai mon contrat d'associé??
-QUOIII! MAIS C'EST GÉNIAL ON VA FÊTER ÇA!! cria-t-elle, si je la connaissais pas cela aurait pu m'étonner.
-Shann je suis épuisée et puis une tonne de travail m'entends, en plus avec le bureau on a fêté ça, ils m'ont fait une drôle de surprise, lui expliquai-je.
-Quoiii!? T'as fêté ça sans moi?? Donc c'est pas officiel .... Mais d'où vient ce regard enchanté que t'as? C'est moi qui suis tellement belle?
-Oui oui c'est toi, répondis en lui tapotant amicalement le dos.
Plus folle tu meurs.
Je me laissai tomber paresseusement sur mon lit, une bonne douche ne me fera pas de mal, en plus d'une tasse de café pour chasser le sommeil et reprendre mon travail. Je peux pas m'accorder de pause.
Muni d'un short léger et d'un débardeur, les cheveux en batailles après un shampoing à l'improviste, je me calai confortablement sur ma table de travail, la mine concentré.
Plus d'une heure après, je finissais de boucler mon dossier l'air satisfait, quand tout à coup une vive douleur m'assaillait au bas ventre. De fortes contractions me faisaient perdre le contrôle de mon corps entier, j'avais même pas la force de hurler.
Et le comble c'est que c'était pas la première fois.Je rampai jusqu'à la chambre de Shannon. Mais elle dormait d'un sommeil profond, j'essayai de l'appeler, mais mes efforts n'eurent pour effet que de me faire gerber le contenu de mon estomac sur son plancher impeccablement propre. Heureusement, elle se réveilla en sursaut.
-Bianca! Qu'est-ce que tu fabriques??
-V vi vvvvite u une ambu am ambul ....
Ma phrase restai en suspens alors que de nouveau, je gerbait de toute les forces qui me restait.
Les contractions se firent à nouveau insupportable cette fois. J'eus l'impression de me prendre une hache en plein dans l'utérus. Vous savez ce genre de douleur lors des menstrues mais quadruplés d'intensités.
À un moment ma force s'évapora complètement, une lumière blanche s'effaça sous mes yeux pour faire place à un trou béant... Noir.
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Souvenirs d'une nuit torride
RomanceBianca avait choisi de se construire une vie équilibrée émotionnellement et sans attache. À 26 ans elle menait l'existence qu'elle croyait lui convenir. Entre sa brillante carrière d'avocat et une bonne situation financière, elle vivait sans heurt n...