Chapitre 1❤

1.7K 83 21
                                    

Je me réveillai en sursaut, ma tête venant de cogner quelque chose de dur, mais quelle maladroite! Je viens encore une fois de tomber de mon propre lit.

Le bip incessant de mon portable me rappelai qu'il est déjà 7h:AM. Mais bordel! Comme je déteste les lundis!
En vitesse je fais mon rituel matinal, me brosse les cheveux d'un naturel soigneux et les attachent en un chignon stricte, image de l'avocate que je suis.
Me mets une touche de fond de teint, du rouge à lèvre ambre et du mascara , et me voilà prête pour un début de semaine qui s'annonce déjà assez bouleversante.

Dans la cuisine je me sers une tasse de café fumant. Dans mon élan, celui-ci se renversa sur mon chemisier, oh la poisse! De toute façon ça fait rien de l'échanger contre un autre plus léger, en ce début de Mars la chaleur se fait déjà bien sentir.

Au volant de ma Ford Ranger 1990, je fais le bilan de ma journée. Entre les réunions et la paperasse à classer, je n'ai déjà qu'une chose en tête : la pause-déjeuner du midi! Mais sérieusement il devrait en avoir toute les deux heures, quoi?

Dans un crissement de pneus sec, je me gare dans le parking reservé aux employés. Le capot dégageait une forte odeur de diesel et une brume grisâtre s'en échappait.

-Oh mince Ranjit me fait pas ce coup là, pas maintenant s'il te plait!!

-Pardon madame vous dites? Fit aussitôt un rouquin non loin de moi.

-Euhm à propos? Lui demandai-je surprise.

-Vous avez dit Ranjit, non? Je m'appelle R-A-N-J-I-T Ranjit! Rétorqua-t-il d'un œil inquisiteur.

Sapristi!! Drôle comme situation. Au fait, depuis que je l'ai acquise pour mon entrée à la fac, j'ai baptisé ma vieille bagnole Ranjit.
Comment expliquer au mec que j'étais en train de le supplier de ne pas me fausser compagnie maintenant??

- On se connait? Reprit-il en s'approchant.

-Je euh.. en fait... Bégayai-je, C'est une Ford Ranger, je disais Les Ranger sont les meilleurs, debitai-je.

Y'a-t-il plus nulle comme excuse?
En plus ça rime!

-Je dirais qu'il est plutôt en mauvais état, enquit le rouquin.

Hé! Mec, t'es qui pour juger Ranjit?

-Toutefois si vous souhaitez faire le ménage je peux vous conseiller le meilleur mécano du coin, mais je dois filer , tenez ma carte en cas de besoin, fit-il d'un trait avec un clin d'œil.
***

Comme tout les matins Laetitia était déjà là toute souriante à l'accueil:

-Comme tu as bonne mine, Bonjour! Fit-elle à son habitude en m'octroyant son sourire éblouissant.

-Bonjour, bon week-end?? La saluai-je en retour.

-Ouais, l'ogre est déjà là tu ferais mieux de te dépêcher.

J'aurais dû m'en douter: toujours à l'heure, pour foutre la mauvaise humeur ce cher monsieur!

Et voilà que je me remets à faire des vers!

Mon ordinateur portable à la main, je dévalais à grande enjambée le hall du Global Inc où je suis censée faire mes preuves, depuis il y a déjà 5 mois.

Depuis ma sortie de l'Université, tout ce dont je rêve c'est un vrai boulot et la tranquillité, mais avec tout ces préjugés sur la femme dans ce milieu social, je dois mener la bataille comme une démmenée pour y parvenir à mes fins.

Des fois j'ai juste envie de crier un grand <<FUCK>> à tout le monde, mais surtout au patron Marshall Aldrin, sous ses airs de maître du monde qui se croit tout permis.

N'empêche que ce pseudo L'ogre lui colle trop bien.

Driiiing!!

-Oui Lœtitia??

-Maître Leeman?? Votre rendez vous est dans 5 minutes.

-Il ose se montrer enfin! Bien, faites le monter.

-D'accord comme vous voudrez, répondit Laetitia.

Je fais mes dernières heures de boulot en essayant de garder un calme olympien. C'est du moins le mieux à faire. Ce dernier mois a été des plus éprouvant pour moi.

Fini toute la paperasse importante, je mets un peu d'ordre dans mon bureau pour ce rendez-vous de dernière minute : Giovani Serrano.
Rejeton de l'une des famille les plus puissantes de notre ère.
Dont les affaires ne font qu'évoluer au fil des dernières décennies.

Je jettai un dernier coup d'œil à son dossier, quand quelques coup sur la porte en vitre me fis prendre conscience qu'il n'y avait pas d'autre issue, je vais devoir jouer pieds et mains pour avoir ce contrat, sinon adios à la belle vie!

Tout en lissant avec la paume de la main mon tailleur, un ensemble beige accompagné d'un chemisier de soie corail mettant en valeur mes cheveux.
Rassurée, j'ouvris enfin la porte pour laisser passer ce qui devrais être mon rendez-vous de dernière minutes.

L'homme en question franchit l'entrée de ma piaule d'une démarche assurée, la tête haute, l'air sûr de lui.
D'un regard intelligent, il inspecte les lieux, en l'occurrence mon bureau, que j'ai pris le soin d'aménager dans un cadre accueillant me donnant l'impression d'être chez moi.

D'un geste de main, je l'invite à prendre place, Il leva sa tête dans ma direction et nos regards se croisèrent, l'espace d'un instant, le temps s'arrêta autour de moi, figée par ce regard ténébreux et égnimatique.

Souvenirs d'une nuit torrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant