Apophtègme VII - Ne pas se sacrifier

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   "  Alors que la petite équipe composée de Break, Shaïly et des petits Ewan et Kylion était parvenue à entrer dans un village où se réfugier, elle se fait surprendre par une femme qui les envoie en cellule. Paniqué, Break demande à quitter l'endroit et son amie a un plan pour se faire."





   Alors que tout le monde s'affairait à mettre en place le stratagème de la brune, le jeune blond se morfondait dans son coin.

Il avait une mère, une vraie mère, qui lui préparerait des biscuits à la cannelle pour son goûter et lui chanterait des berceuses, comme celles qu'on trouvait dans la bibliothèque du village, le soir, avant de s'endormir. Proposition alléchante, si seulement elle pouvait être réelle...

- Foutu pouvoir ! Ne pouvais-tu pas me laisser espérer ?! Pensa-t-il à voix haute.

Il savait que cela n'arriverait jamais, car il avait vu l'avenir et ce n'était pas ce qui était prévu pour son cas.

Le jeune aux yeux dorés, quant-à-lui, respirait avec peine. Être enfermé le traumatisait.

- Les garçons, vous êtes prêts ? Demanda la brune.

- On est prêts, Shaï'.

- Parfait, attirez bien l'attention de tous les gardes.

Les trois garçons se mirent à hurler aussi fort que possible, tapant sur les barreaux de la cellule et grattant ses murs. Alors, la demoiselle se concentra et ses iris scintillèrent. Alors, tous les officiers qui les regardaient s'immobilisèrent.

- Break !

- Je sais !

La peau du jeune homme blanchit, ses ongles devinrent griffes et ses dents, crocs. En un mouvement, il détruit l'endroit et fit sortir ses compagnons.

- Kylion ! Le chemin !

- J-Je ne sais pas...

- Allez, Kyl', fais briller tes yeux comme la dernière fois !

- Je ne sais pas comment faire !

- Dépêche-toi ! D'autres gardes vont arriver !

- Je ne sais pas ! Je ne sais pas !

Agacé, l'ours prit alors les enfants sur son dos et avança, au hasard, dans ce labyrinthe. La jeune fille les suivait, essoufflée, crachant son venin rouge tous les deux mètres.

   Une sentinelle finit par les remarquer, elle sortit son arme : prête à les attaquer. Le garçon aux cheveux blancs, qui était toujours bête sauvage, déposa les petits et fit face au garde. D'un coup, le jeune blond hurla :

- BREAK ! NE FAIS PAS ÇA !!

Le mastodonte se contenta de répondre par un râle acerbe et balança brutalement ses immenses pâtes, tentant d'assommer son adversaire. Le chérubin s'avança vers eux et essaya, en vain, de reculer le blanchâtre animal de la sentinelle, assez apeurée.

- Break, écoute-moi ! Demanda le blondinet. Te souviens-tu de ce que je t'ai dit la dernière fois ? Tu vas mourir, Break, tu vas mourir ici !

Mais l'ours n'écoutait pas, obnubilé par l'envie de terrasser son ennemi. Il mordait, frappait, grognait furieusement, seulement l'homme était plus rapide et agilement, il lui planta une lame dans la hanche. La bête s'étranglait de douleur, ainsi, le sentiment de colère grossit dans sa poitrine.

- Break, dans quatre seconde sur ta droite et dans sept devant toi !

Les iris couleur charbon de l'enfant s'étaient allumées en un éclair. Le monstre blanc se tourna vers l'est et le garde était déjà en train d'avancer son bras. Celui-ci fut écrasé par les griffes d'acier du pâle animal ; dire qu'il hurlait serait un euphémisme.

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