♪♪ Colors • Halsey ♪♪
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Avoir des amis qui nous soutenaient qu'importe ce qui nous arrivait était bien plus important que l'avis d'une quelconque personne qui ne cherchait que de l'attention. Nous ne devions nous servir que de ce qui nous rendait plus fort, ce qui nous aidait à avancer dans la vie, à combattre nos démons et à profiter des meilleurs moments. La vie n'était pas parfaite mais si elle l'était, ne serait-ce pas ennuyeux ? Toujours avoir tout ce qu'on voulait, être tellement heureux qu'on ne se rendrait même pas compte des petites choses, des petits progrès. Nous avions besoin de temps en temps de tomber pour pouvoir mieux se relever, toucher le fond pour repousser dessus et prendre le dessus sur ce qui tentait de nous noyer. Oui, c'était dur. Oui, cela pouvait vite devenir insupportable. Mais quand on réussit à tout surmonter, n'est-ce pas libérateur ? Cela nous donnait un but. Même infime. Ne pas avoir de but dans une vie, ne pas avoir d'obstacle à sauter était trop simple, trop platonique. Ne pas prendre de risque pouvait nous rendre soucieux de tout, peureux du moindre changement.
Mais j'étais avide de changement, de prise de risque et, plus que tout, je voulais profiter de tout ce que la vie m'offrait. Je ne devrais plus avoir peur de ce que les gens pensaient de moi, de mes préférences, de mes choix. C'était ma vie, pas la leur. Pourquoi devrais-je me cacher ? Pour que ceux qui pensent que c'est malsain vivent plus tranquillement ? Mais déjà, pourquoi se mêlaient-ils de nos vies avant les leurs ? Ils manifestaient contre des droits que nous devrions tous avoir. Se marier ? Donnez-moi une bonne raison de le refuser à un certain groupe de personne. Avoir des enfants qui recherchent seulement l'amour d'un parent, d'une mère, d'un père ? Donnez-moi une seule bonne raison de le refuser à un certain groupe de personne. Hormis le fait qu'il peut y avoir des personnes malades. Pouvoir faire ce qu'on veut de son corps ? Donnez-moi une bonne raison de le refuser à n'importe qui. Nous ne connaissions pas la vie de chacun et nous n'avions aucun droit de nous en mêler.
Nous devions faire notre possible pour être heureux, rendre heureux notre entourage sans que cela n'empiète sur le bonheur de quelqu'un d'autre. Nous devions être nous, s'assumer et ne juger personne. Elle a les cheveux comme un arc-en-ciel ? Au moins ça donne de la couleur à sa vie et aux gens qui la fréquentent. Il aime les filles et les garçons ? Au moins, il aura plus de chance de trouver l'amour ! Elle se dit être un garçon ? Au moins, elle sait qui elle est et elle est heureuse - ou heureux - comme ça. Qui sommes-nous pour juger la vie des autres sans la connaître ? Nous ne sommes personne parce que nous ne sommes pas tout le monde. J'aime le bleu, il aime les carottes et mon voisin déteste la mer. Vous allez me dire : mais elle délire, la Phœnix ! Eh bien pas du tout. Et vous allez me demander le rapport entre ces trois choses ? Eh bien, il n'y en aucun pour la simple et bonne raison que les goûts d'une personne n'a aucun rapport avec les goûts d'un autre. Donc vous ne pouvez pas décider si oui, ou non, c'est bon ou mauvais pour telle ou telle personne de faire ci, de faire ça. LAISSEZ LES GENS VIVRE LEUR VIE COMME ILS L'ENTENDENT !!!
C'est pourquoi j'avais décidé de vivre au jour le jour. De prendre les choses comme elles me venaient. Et si j'avais envie de faire un truc fou, je le ferais. De toute façon, qu'avais-je à perdre ? Le ridicule ne tue pas et si par malheur je risquais de perdre ma fierté, eh bien je la reconstruirais. Je voulais seulement m'amuser et prendre la vie pour un jeu même si la réalité nous frappait toujours un peu trop fort. Mais cela nous permettait de remettre les pieds sur Terre et nous donner encore plus envie de recommencer jusqu'à ce que nous soyons vieux et tout fripés. On était toujours enfermé dans des boîtes que la société avait créé au fur et à mesure des années, des siècles même. Mais ça faisait un bien fou de détruire ces boîtes, d'en sortir et de découvrir le monde. Notre monde offrait une telle diversité qu'il fallait être un sacré chanceux et un putain d'audacieux pour pouvoir toute la découvrir. Cela prendrait toute une vie de découvrir tout ce que nous offrait notre chère planète Terre. Peu d'entre nous en prenait soin, même si de plus en plus de monde se souciait de son sort. Mais en même temps, on devrait aussi se soucier du fait que peu d'entre nous acceptait la diversité. Mais c'était tellement beau ! Imaginez, si tout était pareil et que tout le monde était heureux. Eh bien cela créerait le plus grand paradoxe qu'il puisse exister parce que ce serait vraiment triste. Moi, je voulais un monde de couleur.
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WITHOUT HER
Novela JuvenilSans elle, elle avait retrouvé le goût de la vie. Sans elle, elle se sentait enfin elle-même, s'acceptait. Sans elle, elle ne se souciait plus de qui la regardait, qui la jugeait. Elle ne s'en préoccupait plus. Mais quand Lily fut de retour dans la...