WITHOUT HER

SIX

♪♪dRuNk • ZAYN♪♪

∽∽∽∽∽∽∽∽∽∽∽

   La musique battait son plein, les jeunes avaient tous un verre à la main et dansaient tous plus ou moins. Certains semblaient complètement déchirés, d'autre essayaient de raisonner ceux qui commençaient à perdre leur équilibre. D'autres encore semblaient vraiment s'amuser sans être ivres. Un bar improvisé s'était installé à l'entrée de la plage et les basses se trouvaient près du tas de bois pour le feu de camps. Je supposai qu'ils l'allumeraient aux alentours de 21 heures ou 22.

   – Tu veux boire quelque chose ?, me proposa Ethan.

   J'acquiesçai et le suivis jusqu'au bar. Ils servaient de la bière, de la vodka et... d'autres alcools que je ne connaissais pas. Je n'étais pas une grande buveuse. A part une bière ou deux, de temps en temps en soirée, je ne buvais jamais. Surtout à cause de mes parents en fait. Je dis à Ethan de me prendre une bière et il acquiesça à son tour. Il prit seulement une canette de soda puisque c'était lui qui conduisait au retour et il m'avait promis qu'il ne boirait pas une seule goutte d'alcool pour me convaincre de venir.

   Il me tendit une bouteille fraîche décapsulée et je la regardai avec attention. J'avais toujours peur que quelqu'un y mette quelque chose qui ne devrait pas y être.

  – Je l'ai vu l'ouvrir et il me l'a tendue direct, dit-il devinant mes pensées. Il n'y a rien dedans, à part de la bière, me rassura-t-il.

   – Merci. Je sais, je psychote.

   – Tu fais bien. Je sais ce qui peut se passer parfois et... bon, je le souhaite pour personne.

   Il semblait touché, comme s'il connaissait quelqu'un qui en avait fait l'expérience.

   – Tu... tu connais quelqu'un à qui c'est arrivé ?, demandai-je prudemment.

   Il se racla la gorge et passa la main dans ses cheveux.

   – Euh... ouais. Ma... ma sœur. Il y a trois ans.

   – Oh. Je suis désolée. Elle va bien ? Je veux dire, maintenant, comment elle va ?

   Je remarquai soudain que nous n'avions jamais vraiment parlé de notre famille. Il est vrai que j'avais dû parler un peu de ma mère puisqu'elle bossait deux jours par semaine au lycée mais à part ça, je ne savais rien sur sa famille.

   – Elle est en fac de médecine, alors je suppose qu'elle va bien. Enfin, c'est surtout ce qu'elle n'arrête pas de répéter. Mais je sais qu'elle a des coups de mous de temps de temps.

   – Oh, c'est bien pour elle alors. Oui, je comprend. Ça ne doit pas être facile tout le temps, même si ça fait un moment.

   La tension montait, je le voyais à la raideur de ses épaules, lui qui était toujours plus ou moins détendu. En même temps, je pouvais le comprendre. Quand on connait quelqu'un, ou qu'on en a fait l'expérience, on reste toujours sur nos gardes. Je secouai la tête pour virer les souvenirs qui ne manquaient pas de m'assaillir et observais la fête qui se déroulait en face de moi.

   Une heure et deux bières plus tard, je me sentis enfin un peu plus détendue. Je n'avais pas croisé Blondie depuis que j'étais arrivée et cela me rassura. Il y avait pas mal de monde regroupé autour du tas de bois, je supposai que ça allait être l'heure de l'allumer. La plage ne désemplissait pas et des gens continuaient à venir. Certains étaient carrément déchirés et je me demandais comment ils tenaient encore debout. C'était à se demander s'ils n'étaient pas possédés. Tandis qu'Ethan et moi nous rapprochions du tas de bois, la musique se coupa et un bruit strident nous vrilla les tympan pendant une seconde. Puis le silence revint un instant et enfin, une voix résonna sur la plage. Nous essayâmes de nous rapprocher en bousculant au passage quelques jeunes. Ils râlèrent et, pour une raison que j'ignorais, j'avais un drôle de pressentiment. Et pas un bon pressentiment, si vous voulez mon avis.