WITHOUT HER

DIX-HUIT

♪♪ Attention • Charlie Puth ♪♪

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   J'avais appelé Ethan en urgence, lui priant de rappliquer chez moi au plus vite. J'avais finalement demandé à mes parents si je pouvais sortir et ma mère en avait été légèrement contrariée parce que je ne l'avais pas prévenue à l'avance que je sortais. Ah, maman et son organisation ! Grammie avait cependant compris pourquoi je devais sortir tout de suite et m'avait fait un clin d'œil, visiblement fière de moi. Je lui avais souris en retour puis embrassé ma mère quand elle m'eut autorisée à sortir. J'avais reçu un message d'Ethan me signifiant qu'il venait d'arriver pile à ce moment-là, aussi avais-je souhaité une bonne soirée à toute la famille puis je m'étais précipitée dehors, enfilant à la va-vite mon manteau. J'avais couru jusque la voiture d'Ethan, où celui-ci m'attendit avec un regard inquisiteur.

   – Je vais t'expliquer mais pour l'instant roule, lui dis-je, à peine un pied dans la voiture.

   Il acquiesça puis appuya sur la pédale d'accélération après que je fus bien attachée. J'avais peur de perdre la soudaine audace dont je faisais preuve alors je voulais arriver le plus vite possible chez Lily.

   – T'as intérêt d'avoir une bonne raison parce que, et je dois l'admettre, cette soirée est vraiment super, malgré que ce soit Lily qui l'ait organisée.

   – Ouais, je sais, dis-je à regret.

   Ses fêtes étaient toujours les meilleures parce qu'encore une fois, elle était déterminée à faire tout ce qu'il fallait pour que cela soit parfait. Bien sûr, la perfection n'existait pas, mais Lily voulait s'en approcher le plus possible.

   – Bon, pourquoi tu as finalement décidé de venir ? On te manquait de trop ?, me taquina-t-il alors qu'il prenait une intersection.

   – Il faut que je lui parle.

   – A qui ?

   – Bah au pape, Ethan ! Tu crois que je vais parler à qui ?

   – Oh, désolé ! T'es de mauvais poil, ce soir, ou quoi ?

   – Possible. Ça fait au moins trois heures que je rumine et j'ai faillis ne pas t'appeler alors roule, je ne veux pas me dégonfler.

   – Qu'est-ce que tu vas lui dire ?, me questionna-t-il.

   – Je... je ne sais pas encore. Je verrais quand j'y serais. Ce n'est peut-être pas le bon moment, mais quand est-ce que ça le sera ? Donc c'est maintenant ou jamais, Ethan.

   Il hocha la tête puis nous restâmes en silence jusqu'à ce que nous arrivions dans le quartier de Blondie. La fête battait son plein, la musique se jouait à plein régime. Je plaignais les voisins et j'espérais qu'elle les avait prévenus. Des dizaines de voitures stationnaient devant sa maison et et au moins autant de jeunes se trouvaient dans le carré de jardin devant la maison. Ethan se gara près de l'entrée puis se tourna vers moi.

   – T'es prête ?

 – Absolument pas. Mais je n'ai pas le choix.

   Il hocha la tête puis sortit de la voiture. Je sortis à sa suite et refermai la portière dans un claquement. Il verrouilla sa voiture et commença à s'avancer vers la maison qui accueillait cette fête. Remarquant que je ne le suivais pas, il se retourna.

   – Allez, Phœnix ! Tu vas pas te dégonfler quand même ?

   – Non mais... c'est franchement pas une bonne idée... je crois que je vais trouver un moyen de... de rentrer. C'est pas grave, bégayai-je, sentant la panique s'insinuer en moi alors que je me rendais compte de ce que je m'apprêtais à faire.