chapitre 2 le prix de l'immortalité

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Ça faisait une semaine que j'étais enfermée dans cette fichue maison ! Une semaine sans ordinateur ni portable ! Non pas que le téléphone me manqua, je n'avais pas vraiment d'amis, à part peut être les jumelles Saltzman, mais elles avaient douze ans et une mère encore plus parano que la mienne ! N'empêche, j'en avais raz le bol.
Assise sur la banquette, devant la fenêtre de ma chambre, je regardais la forêt. Je rêvais de courir en toute liberté dans les bois, sentir la mousse sous mes pattes, tous les sens en alerte, poursuivre un lapin, sans le blesser. Perdu dans mes rêveries, je n'entendis pas frapper à la porte.
Ma mère entra avec une verre remplis de sang, posé sur un plateau.
- Tu n'as pas bu aujourd'hui, me dit elle.
Je haïssais ce besoin, cette soif de sang qui me tenaillait. C'était nouveau pour moi. A la naissance, j'étais juste une sorcière, puis, en grandissant, mon côté loup est apparu, ce qui était plutôt cool, même si la premiere transformation a été assez douloureuse, et puis. L'année dernière. La soif est apparue ! Terrible, insupportable. Heureusement, ma tante Freya la seule sorcière de la famille m'avait beaucoup aidée. Aujourd'hui, je parvenais sans peine à me contrôler.
A contre coeur, je buvais mon verre et le reposait brutalement sur le plateau.
Ma mère ne tiqua pas. Elle sortit, mais s'arreta devant la porte et elle se tourna vers moi
- Au fait, j'allais oublié, ta punition es levée.
Je poussai un cri de joie, me levai d'un bond, et me précipitai en bas, déposant un baiser sur la joue de ma mère.
Elle rit et me regarda descendre les marches quatre à quatre.
- Tu vas te rompre le cou. Me cria t-elle.
- Impossible, je suis immortelle. Lui repondis- Je en riant.
Je passai en trombe dans la cuisine, embrassait Freya et m'apprêtais à filer dans les bois lorsque une voix grave me rappela.
- Ou cours tu si vite ?
Je souris et me retournai.
- Elijah ! Criai- Je en me jetant dans les bras de mon oncle. Il me souleva et me fit tournoyer. Tu m'as manqué ! Avouai -je
- Toi aussi petite canaille. Et si tu me disais ou tu courrais si vite ?
- Dans les bois. Expliquai je. Je vais courir.
Il me regarda d'un air grave.
- Sois prudente. Nous n'avons pas que des amis ici.
Je ris
- Nous avons surtout des ennemis. Ajoutai je.
- Raisons de plus pour se montrer prudent.
- Promis.
Puis, je filais comme une flèche.
A peine étais je à l'abri de l'épais feuillage que je mutais et c'est une petite louve blanche qui se mit à courir au milieu des arbres.
J'étais ivre de liberté trop longtemps réprimée. Je courrais droit devant moi, sans but, pour le plaisir. Je sautais d'un bond par dessus un ruisseau, et repris ma course.
Soudain, je m'arrêtais.
Mon instinct me prévenait d'un danger. J'hésitais sur la conduite à suivre, me transformer, rentrer à la maison, je humais l'air, à la recherche d'une odeur inhabituelle. Soudain, un grand loup gris me bondit dessus. Je glapis et me redressais, poils hérissés, babines retroussées, prête au combat.
La louve baissa la tête et se coucha sur le dos en guise de soumission.
- Maman ! Vraiment ! Grognai je.
La louve se redressa et fila droit devant elle. Je la suivis et nous fîmes la course. A bout de souffle, nous nous reposames près du ruisseau ou nous reprimes forme humaine.
- Pfou je n'avais pas couru autant depuis longtemps m'avoua t- elle.
Je souris.
- Tu te fais vieille !
Elle me donna une bourrade sur l'épaule
- Dis donc toi ! Un peu de respect s'il te plaît.
Je ris, puis, nous nous relevames, prêtes à rentrée à la maison. Nous fîmes quelques pas en silence. Le cliquetis caractéristique d'une arme à feu nous stoppa. Ma mère se plaça devant moi, tous mes sens en alerte, je humais l'air, mais l'odeur qui me vint aux narines était celle d'un être humain, je me détendis et me tournai vers ma mère.
- C'est bon, lui dis-je, c'est Le shérif Donnovan.
En effet, Matt surgit de l'ombre des arbres, et nous salua.

- Bonjour Hayley, Hope.
- Bonjour Matt
- Salut shérif, le saluais- Je.
Que faites vous là ? demanda -t-il soupçonneux.
Ma mère fronça les sourcils.
- Une ballade mère fille. Pourquoi ?
Il soupira, hésitant
- Il y a eu une attaque de bête sauvage cette nuit.
- Un vampire ? Demanda ma mère.
Un pli amer se forma aux coins des lèvres de Matt Donovan.
- À vous de me le dire.
- Tu crois que c'est nous ? Non ! On utilise que des poches de sang, rien d'autre.
- Toute la famille ? Insista t- Il.
Ma mère soupira, au comble de l'exaspération.
- Oui, Matt, toute la famille ! Affirma t- elle.
- Alors on a des visiteurs !
Ma mère hocha là tête
- On dirait bien. Je ramène Hope. Qui est au courant ?
- Les Salvatore et les saltzman.
- Qu'en disent- ils ?
- Caroline est à la morgue, et Alaric veut imposer un couvre feu
- C'est le premier jour de l'été, les mômes vont pas aimer ça !
Il haussa les épaules
- C'est toujours mieux que de ramasser les cadavres.
Il avait raison bien sur. Mais ça ne rendait pas les choses plus faciles pour autant.
Nous rentrames en silence, chacune perdue dans nos pensées, je songeais à ce garçon dans le parc, j'espère qu'il ne lui était rien arrivé.
Des que nous fumes à l'intérieur, maman se rua au salon, Elijah et mon père étaient en grande discussion, mais ils se turent des qu'ils nous entendimes entrer.
- Ah ma chérie, m'accueillit mon père, tu as fait une bonne ballade ?
- On a rencontré Matt, le coupa ma mère.
- Et qu'est ce que Donnovan faisait là ? Demanda Elijah
- Il était à la recherche de la bête qui a tué un promeneur hier soir. Lui dit elle avec un regard entendu.
Mon père se redressa aussitôt.
- Un vampire ?
- Naturellement, soupira ma mère, que veux tu que ce soit ?
Les deux frères se lancèrent un regard éloquent qui me valut d'être congédiée dans ma chambre. Furieuse d'être ainsi mise à l'écart, je sortis en claquant la porte derrière moi.
Sitôt dans ma chambre, je lançais un sort qui me permit d'entendre ce qui se disait.
- Les Reus sont en guerre ! Disait mon père, leurs vieux ennemis européens les ont retrouvés.
- Et en quoi ça nous concerne ? Demanda ma mère.
- Ils ont des pieux de chênes blanc, je te rappelle dit à son tour Elijah.
- Pas seulement le pieu, ils ont aussi l'arbre. Reprit mon père, s'ils tombent entre de mauvaises mains, nous serons tous en danger.
- Bon, il n'y a qu'à les reprendre et brûlez l'arbre.
- Pas si simple petite louve, les Reus sont nombreux et possèdent des armes pouvant nous tuer. Je suggère la prudence.
Ma mère Ricanna
- C'est bien la première fois que je t'entends parler de prudence.
- Parce que je dois penser à Hope avant tout ! Que deviendrait elle s'il nous arrivait quelque chose ?
- Bon, alors que suggeres-tu ? Demanda ma mère.
- Je pars à San Francisco avec Elijah, je vais voir Attika. Rebeckah et kaulh ont été prévenus, ils vont venir pour assurer la protection de Hope.
- Je viens avec toi !
- Désolée petite louve, mais tu restes avec notre fille. S'il m'arrivait quelque choses, je veux que Hope ait au moins sa mère près d'elle.
- Attends au moins que ton frère et ta soeur soient là.
- Rebeckah est trop impulsive et kaulh ingerable, je veux discuter avec les Reus pas leur déclarer la guerre.
Maman soupira
- On sera jamais tranquille !
- C'est le prix de l'immortalité petite louve.
Dans ma chambre, j'enrageais.
Il ne manquait plus que ça, une nouvelle guerre !
La paix et la tranquillité de Mystic Falls semblaient bien compromises.



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The Vampires Diaries,  Une Ado Pas Comme Les AutresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant