Altercation

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L'inspectrice Shelby Richards, regardait avec exaspération la pile de dossiers qui encombrait son bureau. Elle n'arrivait définitivement pas à se concentrer. Cela faisait maintenant plus d'un mois que Marco Rucci était sorti pour bonne conduite, se mit-elle à songer avec circonspection. Drôle d'histoire. Curieux personnage ... Il fallait bien reconnaître qu'il faisait un coupable idéal. Elle avait d'ailleurs largement contribué à le faire condamner. Cependant, l'acharnement qu'il mettait à vouloir prouver son innocence la touchait et au fond elle avait l'intime conviction qu'il avait été accusé à tort. De petits coups discrets frappés à la porte de son bureau la tirèrent de ses pensées vagabondes :

-Entrez, dit-elle d'un ton légèrement distrait avec une pointe d'agacement. ... Monsieur Rucci ?...

Sa voix se teinta imperceptiblement d'étonnement.

-J'ai cru comprendre que vous meniez vos propres investigations.

Marco hocha la tête.

-J'ai fait quelques découvertes d'ailleurs. Mais je suis ici pour vous poser une ou deux questions. Si vous pouviez me délivrer quelques informations...

-Vous auriez pu téléphoner, nous aurions convenu d'un rendez-vous, le coupa-t-elle sèchement.

-Vous n'êtes pas sans savoir que je souhaite prouver mon innocence. Et j'aimerais éclaircir certains points, cela n'a peut-être aucun rapport avec cette affaire mais...

Il s'interrompit. De toute façon, il n'avait rien à perdre.

-Je sais très bien pourquoi vous avez voulu faire ce métier. Et je veux que vous me parliez de l'affaire de la petite Katie , récita-t-il d'une traite.

Il y eut un silence gênant. Il vit l'animosité briller dans son regard.

-Comment OSEZ-vous ! cracha-t-elle enfin.

Elle était hors d'elle et faisait visiblement un effort pour ne pas s'emporter davantage.

Je cherche juste à comprendre... Je tente de reconstituer les événements...

-Les gens comme VOUS ne peuvent PAS comprendre ! Dire que je commençais presque à vous plaindre... Marco ...

-Que s'est-il passé, ce jour là ?

-Sortez ! Sortez immédiatement ! Allez, n'attendez plus !

Les cris avaient alerté les occupants des bureaux voisins. Un petit groupe de personnes commençait à s'amasser devant la porte. Marco décida de battre promptement en retraite.


Quatre chiens et un manteau de fourrureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant