– Ô, noble voyageur.
Auriez-vous un instant, une heure,
Pour me guider sur le chemin du Bonheur,
Le vrai, le véritable, et non un leurre ?Car j'ai, moi aussi, beaucoup voyagé,
Mais je crains y être toujours passé à côté.
Et ne croyez point que mes yeux étaient bandés,
Laissez-moi donc vous raconter.J'ai visité la Grèce,
Pays qui brillait jadis par sa culture
Mais qui, aujourd'hui, crie détresse
Face aux temps modernes et ses blessures.J'ai visité Rome.
Jadis capitale du monde,
Ce n'est plus qu'une ville remplie d'hommes,
Donc la menace de tout abattre gronde.J'ai visité Paris,
La ville de l'amour, la ville-lumière.
Pourtant, je ne vis que des sans-abris
Pendant que les riches profitaient de leur misère.J'ai visité Singapour,
Une ville qui avait tout pour plaire,
Du moment que l'on n'oublie pas de faire la cour,
Aux plus hauts dignitaires.– Vous semblez avoir tant vu, tant vécu, tant voyagé.
N'avez-vous donc jamais trouvé ce que vous recherchiez ?
Et si vous êtes de retour dans nos contrées,
Y aurait-il quelque chose que vous avez trouvé ?– J'ai vu l'égoïsme et la colère,
Mais pas de bonheur véritable.
J'ai vu la tristesse et la misère,
Mais jamais aucune âme charitable.L'altruisme est toujours faux.
Il n'y a plus d'honnêtes gens.
L'homme est toujours satisfait trop tôt,
Mais n'est jamais assez suffisant.Il faut ouvrir les yeux pendant qu'il est temps,
Car le monde se meurt, la culture se perd.
Le bonheur de voir la terre avant sa destruction,
Voici tout ce que j'ai découvert.
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Poèmes d'une vie
PoesíaA travers ces poèmes, je narre les impressions que j'ai pu ressentir tout au long de ma vie, et décris mes émotions, allant de l'émerveillement à la tristesse, de l'enchantement au désespoir, de la joie à la colère.