Dépendances

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J'ai commencé par la dépendance à la vie. La dépendance à l'amour puis, étrangement tout a basculé.

Ce fut la décadence.

Dépendante à la drogue, à l'alcool, à la clope... pas moi. J'étais dépendante aux conneries, peu importent lesquelles. J'aurai pu sauter sous un camion pourvu que je ressente de l'adrénaline. Crever pour se sentir en vie. Ironique. J'ai toujours eu besoin de quelque chose, parce que, on a beau se sentir fort, on ne survivrait pas sans se raccrocher à un détail. 

Ce fut l'innocence, la dépendance, la décadence.

Ce fut ton importance.

J'ai toujours eu besoin de forts sentiments, besoin d'être bousculée. Je me suis toujours liée à la peur. L'enfer me tentait. J'avais besoin du feu et de la glace en même temps. Je m'autodétruisais constamment et je rêvais de bonheur. C'est impossible et je voulais changer cela. Faire de l'irréel le réel. Je voulais repeindre les murs de mes mots coléreux, de mes plus belles citations. Couvrir le sol de mes larmes et remplir le ciel de mes cris. Je voulais arroser les roses de mon sang et partir sans jamais me retourner. Je voulais être libre mais qu'on me retienne. Je voulais qu'on me voit dans ma propre noirceur. Dépendante. Dépendante à la connerie. Accro au compliqué. Rêveuse d'oxymores.

Je voulais devenir une grande dame alors que je traînais les rues et que je fumais à la gueule des vieux. Je voulais que ma mère soit fière de moi pendant que je la volais et que j'indignais les gens par ma mauvaise éducation. Mais non, ce n'était pas mon éducation le problème: c'était moi. Je ne suis pas une victime, je suis l'agresseur. Je ne suis pas une innocente, je suis tellement consciente de ce que je fais que je suis tiraillée. Dépendante. Dépendante au doute et à la confusion.

Dépendante. Accro. Droguée. Liée. Je pense à toi. 

Mon sourire, mes conneries, les étoiles...Toi. Mes pleurs, mes rires, mes expériences et mes réussites...toi. Tu es le soleil et la lune. Tu es l'oxymore et le pléonasme. Tu es mon rire et mes larmes. Tu es toi et moi. Sans le savoir je te demandais. Sans te connaître je devenais accro à toi. Comme si cette conne de vie me préparait à ta rencontre. J'y crois cette fois. A nouveau dépendante... mais à toi. Je m'en fous de tout. Je suis dépendante à tes mots. Pendue à tes lèvres. Dépendante à tes yeux, à ton rire, à ta façon de dire des conneries. Dépendante à ta présence. Tu sais me canaliser alors que t'es pire que moi. On a fait les 400 coups et tu me répètes de faire gaffe. Mon acolyte. Dépendante. Tu es mon coeur et mon arrêt cardiaque. Tu es le début et la fin. Dépendance.

Textes instinctifs de survieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant