Le temps d'une rencontre

- Chapitre 6 -

Citation : La danse est le plus sublime, le plus émouvant, le plus beau de tous les arts, parce qu'elle n'est pas une simple traduction ou abstraction de la vie ; c'est la vie elle-même.

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Après quelques artistes, Jonathan et moi nous étions perdus de vue. Et à une certaine heure, Steysha me prévint de son départ imminent. Elle habitait assez loin et on était déjà à l'aurore de la nuit. Mais je la convainquis de ne pas rater la fin de la fête parce qu'il y aurait une bande-rara. Elle était enthousiaste à l'idée d'assister à une de leur sortie.
Aucune de nous deux n'avait déjà vécu cette expérience. Alors nous attendions patiemment que leur tour arrive. Pendant ce laps de temps, nous discutâmes. Et à un certain moment, je fus surpris qu'elle ne connut la musique d'un rappeur renommé qui performait. Alors je lui demandai :
" Comment cela se fait-il ?
- Je n'aime pas son style, me répondit-elle
- Dommage que j'aie pas ton numéro, je t'aurai forcé à les écouter.
- Tu l'as pas ? me demanda-t-elle surprise
- Non. Pourquoi cette question ?
- Pour rien. Tu n'as qu'à demander à Jonathan.
- Ok, lui répondis-je tout en sachant pertinemment que je ne demanderais jamais son numéro.
Cet artiste était le dernier avant la prestation de la bande-rara. Quand cette dernière commença à jouer, tout le public était ravi. Notre ascendance africaine nous portait à adorer ce genre musical. Leur rythme endiablé est encré à la fois dans notre folklore et nos veines.
Il n'existe pas de pas bien précis à réaliser, faut juste bouger avec le son ( c'est pas difficile ). Cette musique peut nous entrainer dans des contrées lointaines comme par hypnotyse. Quoiqu'on soit chrétien ou vaudouisant, il suffit de l'entendre pour se sentir dans sa peau, et vouloir danser. Et à travers cela, nous nous confions à Dieu car la danse est une façon comme plusieurs autres d'exprimer nos peurs, nos peines et nos joies. C'est une auto thérapie qui parfois guérit ce qui devait l'être.
Alors que nous suivions la troupe, je débouchai une bouteille qui se trouvait entre mes mains et l'envoyai en l'air. C'était un acte parfaitement débile que je venais de poser consciemment. Mais le plus dur dans tout ça, c'était la quasi-totalité qui retomba sur Steysha. Quand elle se retourna vers moi, je vis passer brièvement dans ses yeux une lueur de colère et cela suffit pour me pousser à avoir des regrets. Tandis que je m'attendais à une crise hystérique de sa part comme en fait souvent les filles, elle ne fit rien sinon que se détacher de moi en ôtant sa main de la mienne. Ensuite elle partit sans une autre direction.
Ce geste qu'on pourrait considérer comme anodin provoque en moi un remous inexplicable. C'était comme si on venait d'arracher une partie de moi. Et savoir que je ne peux la soulager car j'étais la cause de sa souffrance me poussa dans un profond désespoir. J'arrivai à un stade où je l'aurais supplié d'avoir une réaction normale c'est à dire m'hurler dessus ou me frapper. Au moins, j'aurais su ce qui se tramait dans sa jolie cervelle.
Énorme fut mon soulagement quand elle se retourna pour me dire :
" Tu vas m'accompagner jusqu'à la sortie ou pas?"

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C'est un chapitre flambant neuf qui se trouve à votre portée. Si la lecture a été intéressante n'hésitez pas à laisser des coms pour m'encourager. Dans le suivant vous aurez une mise en scène d'une cuite mémorable.
A la prochaine 😘😘😘