- Chapitre 7 -

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Citation : Dans la colère comme dans l'ivresse, la vérité s'échappe du cœur, brève et inattendue, avec nos plus secrètes pensées.
Citation de Louis-Auguste Martin

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En la raccompagnant, j'eus envie de lui dire tellement de trucs que j'en perdis les mots. Je restai là à côté d'elle les bras ballotants. Et elle marchait au ralenti, attendant de ma part des mots qui ne viendraient jamais.
Entre temps, un de ses amis étaient venus la rejoindre et acheminait à côté de nous quoique légèrement en retrait. Quand nous arrivâmes devant la barrière, nous nous arrêtâmes. Nous restâmes à nous fixer ne sachant pas trop quoi faire. Les yeux dans les yeux, nous essayions de deviner ce qui se tramait dans la tête de l'autre.
J'ouvris la bouche à plusieurs reprises pour m'excuser mais les mots étaient plus forts que moi. Et ceux-là elle les attendait la bouche ouverte. Cette dernière m'attirait indéniablement. J'avais une furieuse envie de prendre possession de ses lèvres et de laisser une empreinte de cette soirée dans sa mémoire.
Quoique j'eus taché de l'éviter, notre séparation faisait clichée : deux adolescents les fronts collés insoucieux dans la rue sur un coucher de soleil. Elle me regardait avec cette intensité comme si j'étais unique, spécial. J'allais mettre à profit cette situation pour l'embrasser quand Kalif vint me prévenir que  Jonathan était saoul. 
Alors au lieu de tout ce que j'avais imaginé, je lui dis tout simplement en baisant sa joue :
" Aurevoir "
Surprise sans nul doute par ce geste (le message de Kalif lui est inconnu), elle perdit un moment sa répartie avant de me dire à son tour :
" Aurevoir "
Je la regardai s'éloigner dans le noir et j'imaginai comment aurait du être notre séparation. Mais ce n'était pas le moment aux regrets car il fallait que j'aille chercher mon ami et rentrer chez moi. Je lui en voulais énormément d'avoir gâché toutes mes chances avec la belle Steysha.
A l'intérieur de l'école, tout était terminé et la majorité des participants déjà partis. Arrives là où j'avais vu Jonathan pour la dernière fois, je vis ce dernier assis, avec la tête sur les cuisses d'une ravissante jeune fille. Ne voulant m'immiscer et gâcher quelque chose, je m'asseyai assez près pour avoir un oeil sur eux. À peine quelques minutes s'étaient écoulés quand je vis la fille essayer de réveiller Jonathan. Et c'est à ce moment que je me rendis compte que ce dernier n'était pas en train de draguer mais de dormir littéralement.
La fille voulait s'en aller à cause de la noirceur qui commençait à se répandre mais elle ne pouvait le laisser là tout seul. Quand j'intervins pour le récupérer, ce fut tout un soulagement pour elle de s'en débarrasser. Je passai deux bonnes claques à Jonathan pour le dessaouler et le poussai en direction de la barrière. Tout en marchant, ce dernier ne cessait de dire des choses incompréhensibles, incohérentes.
Alors que nous étions presque parvenus à la barrière, noua rencontrâmes la bande de Ketsé. Ces derniers étaient assis et blaguaient entre eux. Jonathan allai les retrouver et commençai à leur dire :
" La fête est finie. Alors foutez le camp les mecs.
- On sait, lui dit Fred
- Eh bien. Allez foutre votre mec bande d'enculés. Vous n'avez rien à faire ici.
- Silence, mon petit frère est , lui dit Milord un type baraqué qui jouait au football pour la sélection de l'école.
- Cool, au lieu de les laisser poireauter, emmenez le petit se distraire à Ti Niche.
- C'est quoi Ti Niche ? demanda le petit, curieux "
La situation était hilare et on ne pouvait s'empêcher les autres et moi de rire à gorges déployées. C'est la toute première fois qu'on voyait un Jonathan saoul. Il en était de même aussi pour Vens et Egorov, deux autres de mes amis. Et le pire c'est que demain ils ne se rappelleront de rien.
Avant que mon ami n'ait fait quel que chose d'irréversible, je le traînai de force après moi. Nous primes encore une taxi-moto et je le déposai à moitié route car il ne rentrait pas immédiatement chez lui.
Aussitot arrivé, j'appelai Valérie, mon ex et lui demandai de passer. J'étais resté en couple presque deux ans avec cette dernière et elle habitait le même quartier que moi. Elle m'aimait beaucoup alors que moi pas. Quand j'avais tout clarifié entre nous, elle était surprise car tout allait bien au lit. Et malgré qu'elle sortait maintenant avec un garçon, elle avait tenu à garder la partie sexuelle de notre relation. On était devenu des sexfriends. Ce soir je l'appelais car j'avais terriblement besoin de me défouler après cette journée. Et il n'y a rien de mieux que le sexe pour cela.

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Déjà le septième chapitre, je tiens à remercier du fond du coeur tous ceux qui m'encouragent pour la rédaction de ce livre. Et pour notre huitième sortie je peux d'ores et déjà vous annoncer que ce sera chaud.
A la prochaine 😘😘😘

Le temps d'une rencontreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant