L'enlèvement de Lily L. Potter

Chapitre 4 : Le Mystère des Reliques.

                                                                                              ~~ Lily ~~

Avec la fatigue, j'ai finis par m'endormir sans m'en rendre compte. Avant d'ouvrir les yeux, j'ai espéré que tout ceci n'était qu'un sale cauchemar et que j'allais me réveiller dans mon lit mais rien qu'avec le contact du sol dur et froid sous mon corps et la douleur de ma blessure récente qui persiste, je reviens à la réalité. La question qui me titille le plus l'esprit est la suivante : que va-t-il se passer ensuite ? Mon père me disait souvent que quoi qu'il arrive, il faut rester fort et courageux, mais je n'ai ni la force ni le courage de mon père. Ces mangemorts vont me tuer, j'en suis certaine, pourtant je ne leur aie rien fait, je ne possède rien de précieux, alors pourquoi s'en prennent-ils à moi ? Tant de questions sans réponses qui dansent dans ma tête, ça me donne la nausée.
Le même bruit de cellule, ce même bruit sourd, résonne fort autour de moi et ... la porte s'ouvre, je tourne la tête, c'est l'homme de toute à l'heure. Tout est semblable, ses habits, son visage à demi camouflé par un de ces masques qu'on porte à Halloween et qui vous donne la chair de poule, sa cape plus noir que le plumage d'un corbeau, ses yeux grisâtres, jubilants de me voir sans défense et à bout de force. Il croit qu'avec ça il arrivera à me soumettre ? Grave erreur, je suis peut-être dénuée de toute force physique mais j'ai encore la force mentale et je compte bien m'en servir.
Sa voix, aussi glaçante que le sol, atteint mes oreilles et claque comme un coup de fouet :

- Tu as de la chance, tu vas avoir l'honneur de rencontrer notre maître, s'exclame t-il.

-Vous parlez d'un honneur ? Moi je dirais plutôt une humiliation ! Crachais-je avec dégoût.

Il doit avoir le sang froid, car il se contente d'un sourire narquois, d'habitude je suis douée pour pousser les autres à bout. Il m'attrape et me force à avancer devant lui en pointant sa baguette dans mon coup et menaçant de m'exploser la cervelle si je ne fais pas ce qu'il m'ordonne. Dommage pour lui, je sais très bien qu'il n'en n'a pas le pouvoir car premièrement je viens d'apprendre que ce n'est pas lui qui décide et deuxièmement s'il s'agit bien de ce que je pense, ils ont besoin de moi. Pourquoi ? Je n'en sais rien mais je vais sans doute bientôt le savoir.
Maintenant que je sais de quoi ils sont capables, je ne veux surtout pas perdre le dessus, qui sait ? Ça les feras peut-être me relâcher plus vite. Papa m'a dit un jour que le principe de l'enlèvement, d'un point de vue psychologique, ne consiste qu'à effrayer la victime, la soumettre, pour se sentir supérieur, plus fort : "C'est pour te prouver la lâcheté de ce genre de personne, Lily" ajoutait-il. Cependant , je doute qu'on m'ait enlevée pour m'effrayer, où juste parce que ces mangemorts sont égocentriques, il y a autre chose là-dessous, j'en suis sûre, c'est bizarre, j'ai le pressentiment que ça ne fait que commencer.
On traverse exactement le même couloir de pierres, étroit et interminable, je revois l'emplacement de la salle de torture, un frisson me parcourt le corps en repensant à ce que j'ai enduré quelques heures auparavant. Après plusieurs minutes de marche dans ce donjon, nous arrivons devant une grande porte de fer, imposante, plus grosse que toutes les portes que j'ai vu précédemment, sur celle-ci, il n'y a pas de poignée, l'homme me relâche de son emprise et plaque sa main contre la porte ; un filet magique rouge dessine le contour de sa main. Comme si c'était un signal, l'homme se met à parler :

- Maître, je vous apporte la fille Potter, dit-il avec beaucoup d'admiration et une pointe de crainte dans la voix.

Je soupire mentalement, de désespoir où parce que j'en ai assez, je n'en sais trop rien. À vrai dire les sensations que j'éprouve, je ne les aient jamais ressenties avant. Je revois les moments où mon père me parlait de ses enquêtes difficiles, tout les soirs assis sur le canapé, devant la cheminée, buvant un chocolat chaud puis m'endormant dans ses bras. Tout ça me paraît si loin, alors que ça ne fait que quelques jours où déjà une semaine, je ne sais pas, j'ai perdu la notion du temps. Je sort de mes pensées quand j'entends une voix à travers la porte, elle doit être à celui que l'homme appelle "le maître" :