Epilogue

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PDV Ian

- Ian, hurla-t-elle, ils arrivent.

Je dévalai les marches quatre à quatre et courrai vers la cuisine d'où provenaient ces gémissements. Elle avait les mains posées sur l'ilot centrale et respirait de manière saccadée. Je me ruai vers elle lorsqu'elle me jeta un regard illuminé autant par l'excitation que la douleur.

Elle se contracta un peu plus en me voyant et articula entre deux contractions douloureuses.

- Va chercher la valise, il faut que tu m'emmènes à la maternité.

- Mais tu es sûre tu n'es pas sensée accouché avant un mois.

Elle releva la tête plus sérieuse que jamais et m'affirma les traits tendus.

- Tu crois que je me tors de douleurs par plaisir.

Déstabilisé par sa réponse, je me ressaisi et pris mon rôle qui devait-être le mien, l'accompagner au mieux pour l'apaiser et l'aider à mettre au monde nos enfants.

- D'accord ma puce ... tu as des contractions toutes les combiens ?

Elle me regarda à nouveau décidé et asséna.

- Je n'en sais rien et je m'en fiche, mais le travail a commencé c'est tout ce que je ...

Elle se pencha en avant et souffla calmement pour atténuer le supplice que son ventre lui faisait subir. Je m'approchai d'elle et lui caressai le dos. Avant de lui murmurer.

- C'est ça ma puce, continue à respirer profondément.

Elle essayait d'inspirer et d'expirer aussi régulièrement qu'elle le pouvait.

- ... Voilà, comme ça c'est très bien, continuai-je.

J'attrapai une chaise et lui glissai derrière elle.

- Tiens mon ange, assieds-toi.

Elle leva les yeux vers moi et son regard me déchira, elle souffrait et je ne pouvais rien faire. Elle me remercia de mon attention et s'assis se tenant le ventre.

- Je reviens ma puce, je vais chercher les affaires et j'approche la voiture.

Elle me fit un signe de la tête et se cabra à nouveau vers l'avant.

J'étais aussi paniqué qu'excité. Je savais ce que je devais faire, nous en avions parlé longuement avec la sage-femme qui nous avait accompagné tout au long de la grossesse de Nina. Mais entre en parler et le pratiquer ce n'était plus la même chose du tout. Je montai les marches à nouveau quatre à quatre et rentrai dans la chambre des jumeaux que nous venions à peine de finir.

J'attrapai la valise déjà prête pour aller à la maternité et sortis de la chambre aussi vite. Je retournai dans la cuisine pour voir comment Nina s'en sortait, mais me gardai bien de demander comment elle allait. Evidemment qu'elle n'allait pas bien son ventre se tordait de douleurs.

- J'ai la valise ma puce, je vais chercher la voiture. Lui dis-je en l'embrassant sur la joue.

Je repartis dans l'autre sens et arrivant devant la porte d'entrée, je fis demi-tour. Je m'approchai encore d'elle et lui murmura.

- J'ai oublié la valise, je t'aime mon cœur.

Et je tournai le pas aussi sec, cette fois-là avec cette valise. Je courus vers la voiture et rangeai le bagage dans le coffre.

Je m'engouffrai dans la voiture et la garai devant le perron. J'accourus aussi vite que je pus et m'accroupis à côté de Nina pour lui prendre la main.

- Ça y est mon ange, la voiture est devant. On peut y aller. Tu peux marcher ? Tu veux que je soutienne ? que je te porte ? euh, non pardon, je n'ai pas le droit de te porter.

Elle posa la main sur mon visage et me sourit.

- Mon cœur, calme-toi. Je peux marcher toute seule. Et puis les femmes font des bébés depuis la nuit des temps, alors tout va bien se passer. Je t'assure.

Mes épaules tombèrent et je soupirai, elle avait raison.

- Eh c'est mon rôle de te rassurer, pas le tien. Je suis désolé ma puce.

- Ça va, on attend la prochaine contraction et tu m'accompagnes à la voiture, d'accord ?

Tout avait tellement été vite depuis les îles Marquises. Nous nous étions mariés, enfin, six mois plus tard, et elle m'avait dit le jour du mariage qu'elle voulait avoir un enfant avec moi. Ma femme, m'avait tellement rendu heureux cet instant. Et aujourd'hui, nous y étions huit mois et demi après la célébration de notre union, nous allions devenir parents. J'allais devenir ...

Elle me coupa dans mes pensées en serrant la main un peu plus fort. La contraction arrivait. Je l'encourageai comme je pus, lui parlant calmement, respirant avec elle comme il nous l'avait appris, lui massant les reins ...

Au bout de quelques minutes elle se leva et avec mon aide se dirigea vers la voiture. Dès que j'eus fini de l'aider à s'installer, je retournai vers notre porte d'entrée et réalisai que la prochaine fois que je passerai ce seuil avec elle, deux petits êtres en plus nous accompagneraient. Nos enfants, fruits de notre amour si parfait qui nous unissaient pour toujours. J'allais être Papa.

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Je dois vous avouez que lorsque j'ai écris le mot fin, c'est avec un pincement au cœur que je l'ai fait.

Je ne saurai vous dire a quel point cette histoire a été importante pour moi. Elle m'a permis de me découvrir écrivaine. 

Et tout ceci c'est grâce à vous, mes chers lecteurs qui m'avez soutenue et encouragée tout au long de cette aventure. Je ne pourrais jamais assez vous remercier et vous faire savoir combien vous avez été capitales pour que je découvre cette nouvelle voie qu'est l'écriture.

Alors je vous dis à très vite pour de nouvelles histoires. N'hésitez pas à aller rencontrer Louise dans le Pendule de Huygens ou Noémie dans la Danse des paillons. Aventures et romances y sont mes ingrédients favoris.

<3 MERCI A VOUS <3

NIAN (Tome 2) : Mon autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant