NIAN (Tome 2) : Mon autre

Chap. 3 - Brocolis-poisson

PDV Ian
Je m'étais surpris à la dévisager sans qu'elle ne me voit. Presque honteux d'avoir repensé à tout le bien que nous nous étions donné. A notre rupture, nos retrouvailles. Puis à nouveau notre rupture et nos retrouvailles, encore et encore. Après notre séparation médiatique, ce petit jeu avait duré jusqu'à ce que j'y mette un terme définitif. Nous voir sur le plateau tous les jours, ne nous permettait pas de tirer un trait sur nous. Devoir nous embrasser devant les caméras, nous donnait envie de le faire hors camera. Nous nous aimions tellement que nous ne pouvions nous quitter. Pourtant nous n'arrivions plus à rester ensemble, certainement à cause de notre différence d'âge. Légitiment, nous attendions des choses différentes l'un de l'autre. Moi je chercher à fonder une famille et la jeunesse de Nina souhaitait profiter de la vie à juste titre. Aurais-je eu envie d'être père à 25 ans. Non, j'en suis certain.
Il est impensable de quitter quelqu'un que l'on aime et pourtant nous l'avons fait tous les deux. Même si je rêvais que Nina soit la mère de mes enfants, je n'avais pas le droit d'exiger d'elle qu'elle s'arrête de vivre pour me rendre heureux.
C'est à cette période que Nikki, que je connaissais depuis longtemps, s'est déclarée. Je me suis laissé emporter par son sourire, son amour de la vie, son amour pour moi. Elle a été le renouveau dont j'avais besoin. Je me sens bien avec elle. J'ai enfin pu me détacher de Nina grâce à elle pour la laisser vivre sa vie. Même si la voir avec Austin Stowell m'avait un peu remué, je me réjouissais pour Nina qu'enfin elle partage de nouveau sa vie avec un homme. Quoique je dois reconnaitre, que j'étais plus à l'aise de la savoir de nouveau célibataire. Je pense qu'elle est heureuse à présent comme moi je le suis avec ma femme. Et c'est justement elle que je vais appeler de ma chambre.

Je regardais ma chambre à la recherche de ma veste. Où l'avais-je posée ? Je m'en rappelais, je l'avais laissé dans l'entrée accrochée dans la penderie prévue à cet effet.
La production avait fait le choix de ne pas nous loger dans des hôtels mais plutôt dans des villas. Nous permettant ainsi d'être à l'abris des paparazzis et de pouvoir recevoir nos familles à notre guise. Et puis il faut reconnaître que c'était bien plus agréable de se retrouver le soir tous ensemble. Je les soupçonne également d'avoir voulu retisser un peu nos liens par ce petit stratagème, puisque depuis que Nina était partie ce n'était plus pareil. Nous étions toujours tous très soudés, mais c'est comme s'il manquait au groupe une partie de son entièreté.
Je sortais à présent de ma chambre pour me diriger vers l'entrée et prendre mon téléphone portable. C'était étrangement calme. Il était 11h30 et pas un bruit dans le salon. Nous étions arrivés ce matin à l'aéroport de Prague. Nous avions une journée de repos pour nous remettre du voyage et nous commencions à tourner dès demain. Tout le monde était fatigué du voyage qui avait duré 13 heures en vol, plus les fuseaux horaires que nous avions travers au final nous étions partis le jeudi à 13h30 pour arriver il y a 2 heures à Prague. Nous n'avions que neuf heures de jet lag, une broutille. C'est alors que je réalisais que si j'appelais Nikki maintenant je risquais de la réveiller vu que là-bas, il était 2h30 du matin. Je me dirigeais quand même en silence pour récupérer mon téléphone vers le vestibule quand j'entendis un ronflement venant de dehors. Je décidais de ne pas troubler le sommeil d'un de mes camarades et je récupérais mon portable le plus discrètement possible.

Je faisais glisser les portes du placard et cherchais ma veste. Je sursautai comme un voleur quand j'entendis la porte s'ouvrir derrière moi. L'adrénaline à son comble, je me retournais pour voir qui m'avait fait peur ainsi.
La tête dans son téléphone, elle fit un bon en arrière lorsqu'elle me vit aussi stressée que moi.

- Ian, ce n'est pas possible tu m'as fait peur !
- Toi aussi ma puce...

Je m'arrêtais net suite à ce que je venais de dire. Mais qu'est-ce qui m'avait pris ? Je vis alors un sourire se dessiner sur son visage avant qu'elle ne me dise.