Eleven

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Onzième mémoire :

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Onzième mémoire :

La télévision diffusait toutes sortes d'images manipulatrices et mensongères tandis que la jeune fille fatiguée se frottait dangereusement les yeux, elle attendait désespérément le flash info locale. Elle était seule dans l'immense salon assise la tête à l'envers sur un fauteuil victorien qui avait le quintuple de son âge. Les treize frères étaient partit tôt ce matin en lui donnant la stricte interdiction de franchir le pas de la porte d'entrée sous peine de représailles, elle avait obéi ne voulant pas tenter le diable et ses apôtres. Une musique familière émana de l'appareil avant que la voix de la journaliste en titre vienne l'interrompre, l'adolescente fixa alors ses deux pupilles sur les gros titres retranscrit ;

«L'adolescente disparu il y a des mois de cela a finalement était retrouvées prés de Crossen lake , en effet son corps a était découvert par un promeneur habitué des lieux. Les autorités privilégient la piste d'un accident, une noyade plus précisément, son corps aurait reposer au fond du lac pendant plusieurs mois avant de dériver prés de la rive . La mère de l'adolescente est bouleversée et  a attestée que le corps retrouver était bien celui de sa fille- »

Le poste de télévision s'éteignit soudainement devant les yeux embués de larmes de la jeune fille, elle n'arrivait plus a respirer ni a penser correctement.

« Je crois que tu en as assez entendu » la voix grave de son maître la poussa a lever la tête et les larmes dévalèrent enfin sur ses joues.

« NON ! C'est- c'est im-impossible... » Les cris et les mots incohérents de la jeune fille ne firent même pas fléchir le brun, il restait là, la regardant s'anéantir complètement. Un affreux sourire naquit sur les lèvres du jeune homme et il avança doucement jusqu'à son jouet , s'accroupissant a ses côtés pour lui murmurer doucement a l'oreille ;

« La seule personne qui se préoccupait de ta pauvre petite personne est convaincue que tu n'es plus de ce monde. A présent tu existes seulement a mes côtés »

...

Le toit de la maison n'était pas vraiment confortable mais elle s'en fichait car là toute suite, sous la pleine lune, elle pouvait voir les treize garçons jouaient au baseball dans l'immense forêt qui leur servait de jardin. Pas de violence, pas de sang, pas de cris, juste les doux rires et les hulelements des hiboux qui remplissent le vide laisser par l'obscurité. Ils couraient peut être un peu plus vite que la moyenne et leurs yeux étaient peut être luminescents mais ils étaient remplis d'une simple chose, le bonheur.

Ils semblaient tous presque...normale et la jeune fille ne pouvait qu'être fascinée par l'étrange sérénité de l'atmosphère. Cette soirée était comme une mort après de longues heures d'agonies, attendu a bras ouvert. Elle ne savait pas le nombre de jours exacte qu'il s'était écoulé depuis son enlèvement mais elle avait vue le paysage changeait de l'automne jusqu'à l'été depuis sa fenêtre. Sa mère, ne supportant plus de contempler chaque jour la chambre vide de fille avait définitivement quitter la ville, laissant à jamais l'adolescente seule avec ces magnifiques créatures.

Étrangement la jeune fille ne ressentait aucune amertume ou colère, elle avait vu sa tombe il y a quelques semaines décorée excessivement de dahlia rose et de cosmos blanche, le corps d'une pauvre inconnue six pieds sous terre. C'était triste mais pas autant que sa vie précédente où personne ne se préoccuper vraiment d'elle, elle vagabondait simplement dans les couloirs du lycée sans jamais se faire remarquer, elle était un fantôme encore en vie.

Elle leva la tête vers le ciel nocturne, riant soudainement aux éclats. Les treize frères arrêtèrent alors leur partie de baseball, leurs regards s'orientaient directement vers l'adolescente qui riait sans s'arrêter, l'incompréhension peint sur leurs sublimes visages.

« Hé ! qu'es ce qui te prends ? » cria son maître d'un ton amusé

La jeune fille expira profondément avant de fermer les yeux, un simple sourire dessiné sur lèvres roses ;

« Je crois que je suis folle »

« Je le crois aussi » rajouta l'un des frères en marmonnant .

Ils reprirent leur partie sans plus attendre mais l'attention de Wonwoo n'était plus exactement sur sa batte, il regardait son amour allongé sur le toit de la mansion, elle portait une robe blanche comme toutes celles qu'il lui avait offerte. Il ne pouvait pas la voir d'une autre couleur, il ne voulait surtout pas la voir portée autre chose que du blanc. Wonwoo demanda a ses frères de continuer sans lui et il s'empressa de grimper sur le toit pour rejoindre la jeune fille.

« Tu n'as pas soif ? » demanda le brun en s'allongeant aux côtés de l'adolescente.

« Pas vraiment... » Elle ouvrit les yeux seulement pour observer l'imposante lune qui les surplomber.

Le brun se tourna alors vers elle l'air préoccupé, il glissa sa main le long de son ventre jusqu'a que celle-ci trouve le cou orné du collier dégradant de la jeune fille. Il tira brutalement dessus et la jeune fille couina avant de se tourner a son tour vers son maître, leurs regards se rencontrèrent et leurs peaux brûlèrent. Les doux rires continuaient de résonner à travers la forêt alors que leurs lèvres se scellèrent dans un calme et long baiser, l'adolescente sentit ses veines bouillirent et les dents du brun se plantaient dans sa lèvre inférieure, laissant quelques gouttes de son sang s'ajouter au goût sucré du baiser...

« Tu me libéreras un jour ? » demanda-t-elle en murmurant comme si ses paroles avaient été emporter par la fine brise qui courrait sur le toit.

Il rit puis sourit sans jamais la quitter des yeux ;

« Jamais » murmura-t-il a son tour et le visage de son amour se craquela un peu plus devant ses yeux tranchant « Je casserais le moindre de tes os et je n'hésiterais pas a t' enchaîner comme un vulgaire clébard pour que tu ne me quittes jamais » Son sublime sourire était resté accrocher à ses fines lèvres et l'effrayante sincérité qu'il déversait dans ses mots rappela à la jeune fille que son âme sœur restera éternellement un magnifique monstre .

« Je te tuerais alors... »dit-elle la voix éteinte et le coeur gorgé d'une immense peine.

« Nous sommes tous déjà mort, mon amour »  

Magnificence (J.WW) (Discontinued)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant