Firemen - Part 2

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(Coldplay - The Scientist)

Les semaines passaient lentement, toutes ressemblaient les unes aux autres. Les journées défilaient, les pompiers n'avaient pas le temps de respirer, toujours appelés lorsqu'ils pensaient avoir terminé.

Harry détestait les journées de repos car c'était là qu'il ressentait le plus la douleur. Ce mal qui lui serrait la poitrine. Il aurait préféré ne jamais avoir connu le bonheur d'être dans les bras de Louis si c'était pour se faire rejeter comme un mal-propre ensuite, comme un objet. Car c'était ce qu'il avait été en fin de compte. Ils avaient coucher ensemble, puis plus rien. Il avait été juste un coup d'un soir. Ça aurait été parfait s'il désirait seulement Louis physiquement, oui il aurait pris son pied comme jamais puis terminé. Mais ses putains de sentiments n'en faisaient qu'à leur tête, alors il souffrait. Il avait tellement cru qu'ils allaient discuter, puis former un couple mais non. Louis avait frappé ses espoirs à coups de batte de baseball.

Il ne comprenait pas le châtain. Il avait pourtant cru comprendre qu'il lui plaisait au-delà du physique. Mais il l'avait rejeté comme s'il avait peur de quelque chose, comme s'il craignait la nouveauté et préférait rester sur ses acquis, dans sa petite vie bien tranquille.

Bref ! Il ne voulait pas de lui, il n'allait pas débattre intérieurement des années non plus ! Il allait passer à autre chose sans problème, trouver un petit-ami beau gosse, qui voudrait de lui cette fois et il finirait sa vie avec lui en l'aimant jusque dans sa tombe.

FAUX !

Il allait juste continuer à déprimer en rêvant de son amour impossible avec l'homme de sa vie, comme il aimait secrètement l'appeler. Oui il était vraiment du genre fleur bleue. Et alors ? Il était comme il était, c'était à prendre ou à laisser. Et Louis l'avait laissé parce qu'il était con, oui un gros con, un beau con quand même, mais là n'était pas la question.

Il ne prenait même plus plaisir à se rendre au travail car il savait qu'une ambiance glaciale l'attendait. Les équipes n'avaient pas changé, il côtoyait donc Louis tout les jours, et il l'ignorait royalement. Liam se demandait quel était le problème et ce n'était clairement pas lui qui allait lui expliquer. Il parlait au châtain que dans le cadre des interventions et cela consistait plus à lui donner des ordres froids et secs qu'à lui parler comme une personne civilisée.

Heureusement pour lui, Louis se faisait tout petit depuis ce fameux soir, il ne parlait pas beaucoup, et semblait parfois vouloir se fondre dans le sol. La tension émanant de son corps lorsqu'il était en présence de Harry laissait perplexes les autres hommes de la caserne, eux qui avaient pensé voir les deux garçons ensemble dans le courant de l'année.

Harry arriva ce matin-là à la caserne et fut directement envoyé avec son équipe sur les lieux d'un accident de voitures. C'était un total carnage. Une voiture s'était fait percuté de plein fouet par un poids lourd arrivant en sens inverse dans lequel le chauffeur s'était endormi. Le pire fut que la voiture ne contenait pas seulement le conducteur. Non, la voiture abritait toute une famille, les deux parents et leurs deux enfants à l'arrière. Les pompiers détestaient lorsque la vie d'enfants était en danger. L'équipe de Harry se précipitait vers la voiture tandis qu'une autre appelée en renfort s'occupait du routier.

La vision de la voiture éjectée de la chaussée, défoncée de partout et le sang recouvrant les morceaux de vitres qui restaient fit accélérer le coeur des pompiers. Ils s'approchèrent et entendirent de violents sanglots et gémissements de douleur. Liam, équipé de la machine de désincarcération, commença à scier les portières enfoncées, pendant que Louis et Harry s'occupaient des victimes. Le bouclé s'approcha de l'arrière et découvrit les deux enfants par la fenêtre. Le petit garçon qui sanglotait regarda Harry.

OS Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant