Lost Everything

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Voila, un une shot pour me faire pardonner de tout ce temps. Est-ce que j'ai encore des lecteurs je ne sais pas mais ce OS m'a plus à écrire, j'espère que vous apprécierez mon évolution dans l'écriture et puis ben...Bonne lecture.

D'abord sa gorge commença à lui brûler, ensuite vint la sensation que sa peau allait se couvrir de givre. Mais ce n'est pas tout à fait le pire, non. Le pire c'est son cœur qui semblait vouloir bondir hors de sa poitrine, emporter sa cage thoracique dans sa course. Il y avait aussi la plante de ses pieds qui semblait vouloir se couper en deux. Comme si son corps tout entier voulait l'abandonner, le laisser ainsi, seul face à son désespoir. Même ses poumons semblaient ne plus vouloir accepter de l'air en leur sein. Comme si son essence même ne le tolérait plus. Et enfin, quand il cessa de pousser ses jambes toujours plus loin, son calvaire cessa. Quand enfin, il prit la décision de s'arrêter de courir, son organisme sembla être moins en colère contre lui. Son premier réflexe fut de souffler puis d'avaler une grande goulée d'air frais. Peu importe si cet apport d'oxygène lui parasita la trachée d'une douleur lancinante, peu importe le mal qu'il subit au niveau de ses côtes.

Stiles regarda autour de lui et ne vit que des arbres centenaires à perte de vue. Il tendit l'oreille mais n'entendit que les gazouillis des oiseaux et le froissement des feuilles au gré du vent. C'était l'automne et même s'il vivait en Californie, la température commençait à baisser, les feuilles des grands arbres tombaient et séchaient, les animaux préparaient leurs réserves pour l'hiver. Certains oiseaux avaient déjà commencé à migrer. L'été avait été rude, trois longs mois de chaleur intense qui avaient énormément affaibli les habitants de cette forêt vaste et terrifiante. D'ailleurs le manque d'animaux dans les alentours ne faisait qu'augmenter le sentiment d'insécurité qui se dégageait de cette vaste étendue de tronc et de feuilles. Ce lieu si froid, si fermé sur lui-même. Ça avait longtemps terrifié Stiles, mais aujourd'hui, à l'aube de ses dix-huit ans ça ne lui donnait plus ces sueurs froides qu'il avait eues lorsqu'il était encore un gamin de douze ans. Ce lieu l'apaisait d'une certaine manière, avec son air d'une pureté incomparable avec celui de la ville, sa tranquillité si doucereuse, l'imprévisibilité de ce qu'il pourrait rencontrer sur son chemin.

Ainsi, le jeune homme prit place près des racines d'un grand chêne et sortit un livre de son sac à dos. Ce livre ne le passionne pas vraiment mais c'est toujours mieux que ce qui l'attend chez lui. Parce que tout est beaucoup mieux que ce qui se trouve dans sa maison, un endroit qui est censé être un lieu de tranquillité, un lieu où il peut être heureux. Mais tout semble avoir disparu. Comme ça! En un claquement de doigts, en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire. Bien sûr, personne ne comprend, personne ne sait exactement ce que ça peut bien faire. Ils ne savent pas ou bien ils ne cherchent pas à comprendre. Mais peu importe, le jeune homme sait qu'il ne peut compter que sur lui-même. Quand bien même quelqu'un voudrait l'aider, ils s'en fichent éperdument, parce que tout ce qui compte pour le petit monde qui entours Stiles c'est leurs petites personnes.

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Ce qui réveilla Stiles fut son propre cri qui lui déchira la gorge. C'était d'une certaine manière terrifiant et révélateur de son état d'esprit. Melissa courut dans sa chambre pour être sûr que tout allait bien. Cette femme était infirmière de nuit aux urgences et également la mère du meilleur ami de Stiles. Elle s'enquit de prendre la température du jeune homme et sa tension artérielle. Et si l'adolescent devait admettre quelque chose c'était qu'elle possédait une grande beauté et une gentillesse au même niveau. Elle possédait une peau hâlée et lisse, ridée aux coins des yeux certainement dus au fait qu'elle souriait la plupart du temps. Ses cheveux tombaient en centaines de petites boucles noires et s'arrêtaient au milieu de son dos. Ses yeux ressemblaient à deux perles de chocolat fondant. L'infirmière tapota la jambe du jeune homme et lui sourit, désolée de ce qu'il se passait dans sa vie. Aussi, elle déposa un verre d'eau sur la table de chevet et quitta la pièce en souhaitant bonne nuit à l'ami de son fils. Une fois que la femme eut quitté la pièce qui puait l'hôpital et la solitude, Stiles se tourna sur son flanc et plia ses jambes, ses cuisses touchant son ventre. Ses bras entourèrent ses genoux et il baissa la tête, son regard braqué sur ses mains. Il s'autorisa même à verser quelques larmes, celles-ci coulant sur son oreiller puant l'amidon. Toute sa vie semblait partir en fumée depuis ce jour-là, ce jour où Jordan Parrish, le coéquipier de son père s'était rendu chez lui. Son père travaillait de la journée ce jour-là. Il y avait eu un braquage, ça avait mal tourné, son père avait pris un risque inconsidéré. Parrish avait utilisé le terme: balle perdue. Son père était mort sur le coup. Depuis rien dans sa misérable existence ne ressemblait à autre chose que de la douleur et de la tristesse. Mais le pire fut l'hypocrisie des habitants de la ville qui vinrent rendre visite à la dépouille du shérif. Eux qui insultaient sans cesse les policiers faisant leur travail voilà qu'ils venaient pleurer pour le shérif Stilinski.

Recueil de One Shot SterekOù les histoires vivent. Découvrez maintenant