Le Parapluie

Prologue

Dimanche 19 Août

Bonjour à tous !

Ça y est, je viens de taper les premiers mots de mon blog. Pas très original, je vous l'accorde, mais il faut bien commencer quelque part, n'est-ce pas ?

En fait, je n'avais pas prévu d'ouvrir un blog aujourd'hui. Ni aujourd'hui ni plus tard d'ailleurs, mais il m'est arrivé quelque chose de particulier ce matin, et il fallait que je le raconte à quelqu'un. Un ami ? Un membre de ma famille ? Non, il me fallait quelqu'un qui m'écoute vraiment. Vous. Si vous êtes encore là, c'est que ce que j'écris vous captive, non ? En fin de compte, écrire ce blog, c'est un peu comme jeter une bouteille à la mer, on ne sait jamais si quelqu'un lira un jour ce que vous avez osé confier à l'inconnu. Bon, j'arrête les métaphores et je vous raconte.

Aujourd'hui comme tous les dimanches, je suis partie de chez moi vers sept heures pour aller courir. C'est l'heure parfaite pour courir en été, il fait assez jour pour pouvoir profiter de la nature naissante sans pour autant qu'il ne fasse trop chaud. Cela fait maintenant deux ans que j'emprunte le même parcours : en sortant de chez moi, je longe l'autoroute jusqu'à la bibliothèque, puis j'emprunte Floyd Street jusqu'à la place de l'église où je prends un café au Grill.

Mais ce qui n'était pas prévu sur mon parcours ce matin, c'est qu'en arrivant sur la place je tombe sur un parapluie. Cela n'a rien d'exceptionnel en soi un parapluie, mais celui-ci a attiré mon attention. C'est peut-être parce qu'il avait bouleversé mes petites habitudes, ou bien parce que voir un parapluie alors qu'il n'a pas plu depuis deux mois m'étonnait, mais je l'ai ramassé et je l'ai déplié. En pivotant légèrement le manche vers la droite, la fine toile rose pastel de l'objet s'est décalée, laissant apparaître une citation en lettres dorées : "La vie, ce n'est pas attendre que l'orage passe, c'est apprendre à danser sous la pluie". J'ai souri. J'ai replié le parapluie et je l'ai pris sous mon bras. Ce parapluie, c'était le signe d'une nouvelle vie.