L'héritière du Serpent

VII

Salle sur demande, Poudlard.

Thanaïs entra dans la pièce qu'elle avait découverte la veille. Comme la première fois, elle était assez vaste, et sombre, mais sombre d'une obscurité noire et presque impénétrable. La porte n'était pas centrale : la pièce s'étendait plus à droite qu'à gauche. Au fond de celle-ci, légèrement sur la droite, une lucarne de taille moyenne constituait la seule source de lumière - du moins, la seule apparente depuis la porte. Un rond de lumière argentée s'étendait au sol, en contrebas de la lucarne.

Dans l'angle gauche le plus proche de la porte était installé un petit bureau d'ébène, si petit que pour y écrire, on s'asseyait directement sur un épais tapis, sur lequel le bureau reposait également. Un encrier, plusieurs plumes ainsi que plusieurs parchemins y étaient disposés (un peu en vrac, avouons-le, sauf concernant l'encrier).

Thanaïs eut grand soin de refermer la porte derrière elle : personne ne devait pouvoir entrer à sa suite.

Elle s'avança un peu plus dans la pièce et découvrit ce qu'elle s'attendait à voir, tout comme la veille : deux niches profondes sur la droite, de quatre-vingts centimètres de largeur environ, qui semblaient être taillées dans la roche du mur, e qui s'élargissaient chacune au bout d'un mètre cinquante pour laisser place à un espace cubique d'un mètre vingt de côté, meublé sur les trois faces pourvues de murs de nombreuses étagères.

Dans la première niche, la plus éloignée du mur de la porte, étaient des bocaux emplis de pensées argentées dont le nombre était tel que l'ensemble dégageait une douce mais non négligeable lumière.

Au milieu de la seconde niche, au sol, entre les étagères, était un chaudron qui ne semblait pas vide. Les étagères quant à elle portaient de nombreux ingrédients.

Thanaïs s'autorisa un léger sourire. Cette pièce était son sanctuaire personnel, et elle en aurait bien besoin pour mener à bien la mission, que dis-je, les diverses missions qu'elle s'était confiées.