Illusions

Chapitre 1 - Becky

Je m'appelle Bianca St-Ange, mes amis m'appellent Becky, j'ai 15 bientôt 16, je viens d'arriver en Angleterre. Je vie désormais, depuis la mort de ma mère, sous la tutelle de sa soeur, ma tante Véronika Andrews. Je m'apprêtais à traverser la rue quand soudain une voiture blanche me rentre dedans. Ma vue s'est embrouillée, la dernière chose que je me rappelle d'avoir vu se sont des yeux bruns pâles...

Je me suis réveillez sur la banquette arrière d'une voiture. J'examine ce qu'il y a autour de moi, je remarque je ne suis pas dans une voiture, mais plutôt dans une limousine. Mon regard rencontre celui d'un jeune adolescent aux cheveux sombres. Ses yeux, je me rappelle de les avoir vu avant de m'évanouir. L'adolescent me regard de la tête aux pieds avant de dire:

-Êtes-vous correcte? me demande-t-il.

Je fais signe que oui en m'efforçant de ne pas grimacer tout en souriant.

-Je suis sincèrement désolé que mon chauffeur vous est rentré dedans, poursuit-il.

-L'important c'est je vais bien non? demandé-je.

Le jeune garçon me dévisagea de plus en plus.

-Vous avez raison, mais laissez-moi vérifier quelque chose, me dit-il.

-Je vous en prie, dis-je d'un ton polie.

-Vous permettez? Me demande-t-il en me prenant par le bras.

-Bien...bien sûr, bégayé-je incertaine.

Il met son pouce sur ma fosse cubitale, soudain je ressens une atroce douleur. Comme si plusieurs anguilles me traversaient le bras.

-Aïe! Ça fait mal! M'écriais-je.

-Vous êtes blessé, n'ai-je pas raison? Me demande-t-il.

-Comment l'avez-vous deviné? Lui demandé-je.

Il se passe la main dans les cheveux avant de me répondre:

-Votre tibia saigne, dit-il un peu malaise.

-Oh! Lâchais-je.

Il enlève son foulard, il en déchire un bout et l'enroule autour de mon tibia.

-Il faut le désinfecter, à quel école alliez-vous? Me demande-t-il.

-Comment savez-vous que j'ai de l'école aujourd'hui? Lui demandé-je.

Il pointe mes seins, ce qui me frustre. Par son expression dessiné sur son visage, je devine qu'il a deviné mes pensés.

-Ce n'est pas ce que vous croyez, je pointais votre uniforme, dit-il, mal à l'aise.

-Pour répondre à votre question, je vais à Hornsey School, dis-je en essayant de changer de sujet.

-Si je ne me trompe, c'est bel bien une école de fille?

-C'est exact, affirmé-je.

Il demande à son chauffeur de nous déposez à mon école. La limousine tourne environ sur trois rues avant d'arrivé à mon école. Le jeune garçon descend en premier et me demande d'embarquer sur son dos.

-Vous n'êtes pas obligé, dis-je en protestant.

-Vous avez raison, mais cela est dans mes convenances, je vous ai renversé...

-Correction, c'est votre chauffeur qui m'a foncé dedans, dis-je.

-Allez, ne jouez pas à l'âne et embarqué sur mon dos, me dit-il.

Sans plus contester, je monte sur son dos, je pouvais sentir son doux parfum pimenté et sucré.

-Au fait vous ne m'avez pas encore dit votre nom, dis-je.

-Vous pouvez me tutoyez, dit-il.

-Si vous en faite de même, dis-je.

-Je m'appelle Téodor Valdez, dit-il, visiblement encore plus  mal à l'aise.

-Et moi, je m'appelle Bianca St-Ange, dis-je en me présentant.

-Enchanté de faire ta connaissance, me dit-il.

Nous pénétrons dans l'école, toutes les filles nous regardent. Camille, ma meilleure amie s'avance vers nous avec ses bouquins de biologie.

-Becky, que t'est-il arrivé? Me demande-t-elle.

-Ah! C'est rien, j'ai juste trébucher et je me suis foulé la cheville, mentis-je.

-Je t'accompagne à l'infirmerie, dit-elle.

-Non, ce ne sera pas nécessaire, tu vas être en retard si tu m'accompagne, expliqué-je.

-Bon d'accord, si tu insiste, dit-elle en fixant Téodor.

Je devine ses pensées et je lui fait signe que non. Camille part à notre cours.

-Pourquoi lui as-tu mentit? me demande Téodor.

-Camille est très fragile, si je lui avais dit que c'est ton chauffeur qui m'avait happé, elle ne te le pardonnerais jamais, elle ne supporte pas tellement les garçons, c'est pour cela on a signé un pacte, expliqué-je.

-Quel sorte de pacte? Me demande-t-il.

Je sens mes joues enflammées.

-C'est de ne pas tombée amoureuse d'un garçon, on peut peut-être le trouvé beau mais ça s'arrête là, répondis-je.

Téodor me dépose sur le lit à l'infirmerie.

-À bientôt, j'espère, me dit-il avant de partir.