Chapitre 5

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AVANT TOUTE CHOSE: CETTE FICTION NE M'APPARTIENT PAS

Mais appartient à Geek-Narval, le problème étant qu'on ne peut pas cliquer sur un lien sur wattpad, je vous indique donc à réécrire ce lien:

https://www.fanfiction.net/s/10262841/1/Harold-le-Banni

Afin de trouver des fictions du même auteur.

________________________________________________________________________________A moitié assoupie sur mon banc, j'écoute d'une oreille distraite le babillement intempestif de l'increvable toutou du Banni de Beurk, tout en essayant de garder un œil sur le dit Banni. Les bras chargés d'arme en tout genre, il voyage d'un côté à l'autre de la pièce en hurlant des ordres à tout va. Il passe quelque fois devant son bureau pour y inscrire quelques notes debout puis reprend on manège. Dans tout les cas, pas un regard ne nous était accordé. Et ça devait bien faire trois heures que nous étions là.

En tout, j'ai comptabilisé huit esclaves dont le propriétaire principal est Harold, mais seulement cinq sont ici aujourd'hui. Trois sont accrochés au mur par la chaine de leurs cous, histoire de pouvoir ôter leurs autres chaines et qu'ils ne bougent pas de leur poste, occupés à frapper avec conviction et force le métal brulant d'une lame en devenir. Un quatrième s'est joint à eux mais il semble que ce soit un remplacement temporaire et sa présence met apparemment les autres mal à l'aise – comme si ils en avaient besoin – et aucun ne lui accorde un regard. Les deux derniers voguent à la manière d'Harold d'une caisse à une autre pour y décharger les armes produites par leurs camarades. La longueur de la chaine qui relie leurs poignets ne semble pas être un handicape, en revanche, je ne suis pas certaine qu'il en est de même pour celles de leurs chevilles qui s'emmêle presque à chaque pas alors qu'ils ne peuvent pas la voir, les bras trop chargés.

« Dis, tu m'écoutes au moins ? »

Ennuyée au possible, je renvoie un regard lourd de sens à Titus qui laisse son visage s'orner d'une moue boudeuse en réponse.

« Tu pourrais au moins faire semblant !

- Et pourquoi donc ? Tu pourrais très bien t'y accommoder.

- T'es pas gentille Astrid.

- Qu- ! Je ne suis pas gentille ! Je suis une Viking, pas une personne gentille.

- Harold est gentil lui.

- ... Gentil ? Vous faites un trafic d'esclaves, je ne vois pas ce qu'il y a de gentil là-dedans. »

Je détourne les yeux pour observer l'un des dits esclaves qui trainent avec peine un nouvel arrivage de métal. Au moment où il parait lâcher prise, une planche munie de roulettes arrive jusqu'à lui et l'homme parvient à dériver la chute de la caisse sur la planche et il soupire de soulagement avant de commencer à pousser son chargement. Les sourcils froncés, je tente de déterminer qui a fait ça mais tous les autres esclaves lui font dos.

Je me force à ne pas remarquer la courte distance qui sépare Harold de l'homme.

« Fais attention aux apparences Astrid, elles sont parfois trompeuses... »

Surprise, mes yeux se braquent sur le visage du petit blond qui sourit du coin des lèvres et fait briller ses iris d'un étrange éclat. Je fronce nouveau les sourcils et m'apprête à rétorquer les mauvais traitements qu'Harold fait subir à la plupart des esclaves lorsque un hurlement me coupe net dans mon élan.

« DRAGOOOONS ! »

Mon cœur fait un bond dans ma poitrine.

Par réflexe de mes années de massacre, je saute sur mes pieds avant de sentir avec agacement les chaines qui me retiennent prisonnière. Je vois Harold se précipiter sur les quelques autres dans ma condition, accrochés au mur par le cou et user de son trousseau pour les libérer. Titus est déjà à ses côtés et prend la clé pour libérer les deux derniers. Son ami lui murmure quelques mots à l'oreille avant de se ruer sur moi et m'ôter ma chaine avec un autre trousseau. Au moment même où le poids du lourd collier quitte ma nuque, un immense Cauchemar Monstrueux apparait dans la pièce, nous séparant Harold et moi du groupe des esclaves mené par Titus.

Harold le Banni [Tome 1] - PAR GEEK-NARVALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant