Je compris que j'étais de celles pour qui l'équilibre affectif ne pourrait exister que dans des sociétés leur permettant d'aimer une femme, et de porter les enfants d'un homme. D'aimer un homme et de recevoir le plaisir de la part d'une femme. D'aimer une femme et un homme, corps et âme, sans avoir à choisir. (...) Au grand jour. Jusqu'à la fin. Dans ce monde idéal, il n'y aurait pas de justification à trouver, on aimerait chacun pour ce que l'on partageait avec lui d'essentiel et d'unique. On donnerait à chacun ce que lui seul pouvait recevoir.
Crépuscule du tourment, Léonora Mano.