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"Elle est pas là Clarisse aujourd'hui ?

-Nan, il paraît qu'elle malade. C'est ce qu'elle a dit aux parents en tout cas, répondit Noah d'un air dubitatif.

-Ouais, dis plutôt qu'elle sentait pas le contrôle d'anglais !

-Déforme pas mes propos, j'ai rien dit.

-Désolé mais t'as pensé trop fort, rigola Nathan. Tu m'accompagnes ? Faut que j'aille voir le directeur.

-Pourquoi ? T'as été convoqué ?

-Ouais, ça doit être de la paperasse. Tu viens ou pas alors ?

-J'arrive."

Noah emboîta le pas de Nathan sous le préau et ils arrivèrent rapidement devant la porte du bureau en rigolant.

"Sérieusement ? Elle déteste autant l'anglais parce qu'elle s'est fait plaquer trois fois en Angleterre ?!

-J'te jure ! Bon, en même temps, c'était pas des flèches à sa colo. Mais quand elle m'a dit ça, j'étais mort de rire ! Le pire c'est que y en a un qu'elle a revu après. Elle lui a rien demandé, il lui a mis un râteau de précaution ! Je savais même pas qu'on pouvait faire ça !

-J'y crois pas !"

Ils étaient pliés en deux, l'un comme l'autre, quand ils s'arrêtèrent face à la porte entrouverte.

"... je sais pas, ça fait une semaine quand même... Mais bon la police est sur le coup maintenant donc ça se terminera rapidement. Et puis il manque de ses affaires dans sa chambre.

-De quoi ils parlent ? questionna Noah.

-Je sais pas, écoute ! le fustigea Nathan.

- ...c'est bizarre que lui soit resté. Elle s'en séparait jamais depuis ce qui s'est passé. Enfin je pense que la police c'était peut-être pas nécessaire, mais je comprends la prudence d'Élise.

-C'est mademoiselle Moineau, ma prof principale.

-Elle a l'air bien proche du directeur...

-Chut Noah !

- ... si c'est une fugue, elle n'en a pas fait depuis au moins 3-4 ans. En tout cas, il ne faut surtout pas que ça s'ébruite comme la dernière fois ! Imagine le calvaire de cette pauvre petite.

-C'est sûr. Bon, faut que j'y aille, j'ai cours et je suis déjà en retard.

-Recule, il faut qu'elle croit qu'on arrive juste ! Elle va sortir !" chuchota Nathan.

Il reculèrent précipitamment et reprirent leur conversation, mal à l'aise.

"Oui, t'as vu ça ? Trois fois ! Elle a pas dû comprendre ce qui lui arrivait la pauvre. Mais bon, je la plains. J'ai essayé de la réconforter du mieux que je pouvais, mais tu sais que c'est pas mon truc.

-Enfin ça va, y a pas mort d'homme non plus !

-Ça t'en sais rien ! Elle m'a pas dit l'état dans lequel elle avait laissé le dernier, rigola Noah d'un rire forcé."

Mademoiselle Moineau sortit à ce moment-là.

"Que faites-vous ici ?

-Je viens voir le directeur.

-Et vous ? Mister Caryas, vous devriez être en cours.

La prison des souvenirsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant