Pourtant

598 18 10
                                    

Une traduction un peu ancienne que j'avais réalisée avec l'autorisation de l'auteur de la fic, Sparrowhaw, sur le fandom Deus Ex.

Bonne lecture :)


L'attaque sur Sarif Industries changea beaucoup de choses. Mais personne ne traversa autant de changements qu'Adam Jensen, le chef de la Sécurité. Il avait été laissé pour mort lors de l'attaque et David Sarif avait pris sur lui de faire reconstruire son corps mutilé. Les opérations chirurgicales furent longues et laborieuses, mais, finalement, après beaucoup de temps et d'argent dépensés, Adam était de nouveau entier. Inconscient et augmenté au-delà de ce qui était concevable, mais entier.

D'un naturel solitaire, il n'avait pas reçu beaucoup de visites. Sarif était souvent à l'hôpital pour suivre ses progrès et Faridah Malik, avec laquelle il avait toujours été en bon termes, passa une fois ou deux voir comment il s'en sortait. Cependant, quelqu'un qu'il n'aurait jamais pensé voir fit son apparition. Francis Pritchard.

Jensen et Pritchard avaient toujours entretenu une relation d'amour vache, dans le sens où ils adoraient se haïr. Peut-être même que « haine » était un bien grand mot, mais le duo cultivait un relation d'antagonisme assez particulière.

Quand Pritchard se rendit à l'hôpital, Adam était toujours plongé dans un coma artificiel. Il s'avança doucement vers le lit et contempla le cyborg en face de lui avec incrédulité. La poitrine musclée d'Adam se soulevait et s'abaissait en rythme tandis que ses yeux étaient cachés derrière ses paupières. C'était étrange et déstabilisant de se dire qu'un tel homme puisse être réduit à quelque chose d'aussi vulnérable, d'aussi brisé.

Jensen ne pas va pas aimer ça, pensa sinistrement Pritchard.

Ces augmentations, c'était le top du top et elles devaient avoir coûté une fortune, certainement plus de six millions de dollars. Mais beaucoup d'argent avait également été dépensé après l'attaque pour les réparations et les dédommagements. Alors d'où cet argent pouvait-il bien venir ? De la poche de Sarif ?

_Nous pouvions le reconstruire. Nous avions la technologie nécessaire. Alors, pourquoi pas ? dit une voix familière derrière lui.

Pritchard sursauta et se retourna pour voir Sarif adossé dans l'encadrement de la porte, les bras croisés.

_Il y a reconstruire, et il y a... ça, dit Pritchard, en manque de mots plus adaptés, tandis qu'il désignait le corps immobile. Vous n'avez pas l'impression d'être allé trop loin ? C'est plus une machine qu'un homme à présent.

Sarif s'approcha du lit et contempla son chef de la Sécurité.

_Peut-être... Mais...

Il se concentra de nouveau sur Pritchard.

_Nous avons perdu beaucoup de gens biens et nous avons failli perdre Adam. Je ne prendrai pas ce risque de nouveau. Tout cela est loin d'être terminé et il risque d'être encore plus en danger d'ici à ce que cette affaire ne soit réglée. Je veux qu'il soit préparé pour affronter tout ce qui pourrait arriver.

_S'il ne démissionne pas quand il se réveillera et réalisera qu'il est devenu un cyborg... marmonna Pritchard.

_Oh allons, Frank, les cyborgs sont des cerveaux humains enchâssés dans des corps de métal et qui ne ressentent aucune émotion.

Pritchard jeta un coup d'œil surpris à Sarif qui poursuivit.

_Adam est loyal et il voudra connaître le fin mot de l'histoire autant que moi.

PourtantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant