"Tous les jours, mon esprit cultive le souvenir de cette grande maison blanche, dont les lattes de chêne qui la composent, qui, avec le temps perdre leur peinture au fur et à mesure que les jours passent. Ta présence me manque et te savoir loin de moi rend mon quotidien un peu plus maussade chaque jour." ~Wash.
Mon lit grince à chacun de mes mouvement. Ils sont nombreux et ne cessent pas. Les demis tours se succèdent et le sommeil ne se présente pas. L'insomnie, elle, ne me lâche pas. Les autres locataires de ce dortoir ont eut le privilège d'accueillir le marchand de sable, et sont désormais dans un sommeil calme et profond. Je me redresse quelques instant et attrape les feuilles qui m'ont été remises plus tôt dans l'après-midi. Je me dirige silencieusement vers la salle de bain, salle adjacente de ce qui me sert de chambre. J'y allume la lumière après avoir soigneusement fermé la porte, et lis, pour la centième fois les magnifiques mots inscrits sur ce morceau de papier.
Je veux me rendre à Charleston, découvrir mes origines, l'identité de mon père, me retrouver seule avec moi-même et devenir celle que j'aurai dû être. Ce projet fais jaillir en moi une vague d'espoir, de joie et de sérénité qui dessine sur mon visage un sourire. Des images s'introduisent dans mon esprits. Je nous vois, maman, Charlie, mon père, "Wash" et moi, dans un lieu splendide du Texas. Charlie, plus âgé, s'essayant à l'équitation. Whas ou papa, lui apprenant les bases de ce sport risqué. Maman est posté sur le bord de la clôture, ses grands yeux bleus sont emplis de peur et ses mains serrent les miennes avec une force telle que ma circulation se coupe. Elle n'arrête pas de répéter cette phrase à papa, "fais attention Wash! As-tu vérifier les sangles, elles ne m'ont pas l'air assez serrées. Charlie!". Wash rie à côté et son fous rire provoque le miens, contrairement à Charlie qui extériorise le stress de maman. Mes yeux pleurent grâce aux rires que provoque cette scène. Je reprends mes esprits. Je dois partir d'ici et rejoindre Charleston le plus vite possible.
***
Le réveil se fait rapidement contrairement à d'habitude. Je rassemble dans mon sac les quelques affaires auxquelles je tiens et le dissimule sous mon lit. Cette journée se doit reposante mais propice à la réflexion. Depuis la lecture de cette lettre de mon père destinée à ma mère, je ne supporte plus cet endroit. Une fois apprêtée, j'attrape mon ordinateur pour la première fois, c'est un cadeau que ma mère m'a fait juste après son incarcération pour "se faire pardonnée", l'ouvrir pour la première fois me révolte et m'inspire une faiblesse folle mais je n'ai pas le choix. Je l'initialise et le personnalise pendant près d'une heure, puis ouvre la page internet dédiée à Charleston, j'observe avec attention les photos publiées. Elles dessinent l'image d'une ville charmante, agréable, et me procurent une étrange sensation de sécurité, sentiment disparu depuis l'incendie. Les feuilles sortent de l'imprimante, je les relies une dernière fois avant d'attraper quelques billets de mon portefeuille.
Chicago est couvert par un soleil éclatant. Marcher dans cette ville ne fais qu'attiser ma haine pour les habitant mais surtout celle que j'entretiens pour ma mère. Je trouve rapidement un magasin qui s'assimile à une librairie et achète une carte de Charleston. Je ressors de cette petite boutique et prends quelques instants pour lire attentivement ce que vient de posséder. Je commence à réaliser que cette vie commence à s'ouvrir à moi.
De retour au foyer, je croise Mickael, que je salue, il va me manquer. Il aura été le seul et unique ami que je n'ai jamais eu. Je ne peux pas partir sans lui dire au revoir. Une fois assise sur mon lit, j'y pense, comment pourrais-je m'y prendre pour lui dévoiler mes intentions mais surtout lui expliquer que je ne l'abandonne pas? Il est comme un second petit frère offert par la vie. Sur ces pensée me viens l'idée de lui écrire une lettre. Je prends une feuille de papier et un stylo et commence à rédiger mes aux revoir à cet être qui m'a tant aidé.
La nuit commence à tombée et comme à mon habitude j'attends mon ami devant les escaliers de secours. Il me rejoins enfin avec un sourire sur le visage. Ces rendez-vous vont me manquer mais c'est pour mon bien que je dois partir, je le sais, si je reste ici mon prochain lieu de vie se trouvera au près de Charlie.
- Jade! me lance-t-il joyeux.
-Mickael... Il faut que je te parle sérieusement... je marque une pause, il me regarde avec des yeux ronds, je dois quitter Chicago, personne ne le sais.
-Pardon?!, son expression me fend le cœur, Jade, tu ne... je ne le laisse pas finir
-J'ai peut être été un peut trop directe mais tant pis tu dois savoir et je si je commence à m'éparpiller je ne te dirais pas ce que j'ai prévu de te dire... Pour ne rien oublier, je t'ai écris une lettre que je vais te lire.
Je sors le précieux petit papier de ma poche et commence à le lire sous son regard ému.
"Mickael,
Je ne sais pas encore si je serais là ou pas quand tu liras ces mots, mais si ma présence n'est plus avec toi, je tiens à ce que tu pardonnes mon manque de courage.
Lorsque je suis arrivée dans cet endroit, dénuée de sentiments, de joie, d'envie, je t'es trouvé, toi, le petit kaid de ce lieu. Je n'aurai pensé avoir pour toi une telle affection, un tel attachement. J'ai eu un frère, tu le sais, j'en aurais voulu un deuxième, pour lui, et ma rencontre avec toi à exaucé ce souhait, mais j'ai rapidement compris que c'étais pour moi que tu étais là, et que tu te serais merveilleusement bien entendu avec lui. Je me suis longtemps laissée pensée que c'était lui qui revenait pour me sauver, pour me redonner ce goût à la vie que je n'avais plus, pour venir mettre dans mon existence la joie qu'il m'avait auparavant prodiguée, pour être mon frère à nouveau, celui que la vie m'avait pris, comme celui qu'elle m'avait refusé. J'ai même quelque fois aperçu cette lueur dans tes yeux, celle que Charlie avait autrefois. Et puis les mois s'écoulaient, et puis je te découvrait, toi, Mickael, tes problèmes, tes difficultés, tes joies, tes peines, tes pleurs aussi. Non tu n'étais pas Charlie, j'en suis sur, tu étais mon ange gardien, celui qu'il m'avait envoyer, mon nouveau frère, mon ami. Je pars oui, mais je laisse avec toi une partie de moi qui ne me reviendra pas, je te l'offre comme tu m'as offert des moments inoubliables avec toi. Je t'aime petit frère n'en doute pas, mais comprend que mon départ m'ait indispensable. Pardonne moi, ne cesse pas de croire en toi, en tes rêves. Et surtout reste le même.
Je t'aime.
Jade"
Des larmes apparaissent sur ses joues et ses bras m'enveloppent. Il me murmure à oreille des mots qui me demande de l'emmener, mais je ne peux pas. Les mots de refus me brûlent la gorge et me déchirent le cœur.
- Je t'ai mis mon numéro de téléphone au fond de l'enveloppe, appelle moi dès que tu veux je serais toujours là, tes appels ne resteront jamais sans réponse, je te le promets.
Nous nous serrons fort l'un contre l'autre et nous nous dirigeons ensemble vers la voiture volée par mes soins quelques heures auparavant. Je monte à l'intérieur, dépose mon sac sur le siège passager et pose la carte de Charleston dessus. Le temps d'embrasser une dernière fois mon ange gardien et la portière se referme. Il pose sa main sur la vitre, je fais de même. Les secondes s'écoulent, la voiture démarre. Je pleure, du fait de quitter Mickael, je ne me fais pas de soucis pour lui, il a plein d'amis et s'en sors toujours. A mesure que mes larmes coulent, un sourire apparaît, le voyage commence, une nouvelle vie ouvre ses portes. A moi Charleston, et n'oublions pas... Tout ce qui sera entreprit sera réussi. Je roule en laissant derrière moi mon ancienne vie.

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BRAIN
Novela JuvenilUn frère décédé, une mère emprisonnée, un père inconnu, et une maison partie en fumée. Le passé de Jade la rattrape constamment et le mystère sur ses origines complexifie sa vie. Un physique envié de toutes renfermant l'âme sombre d'une fille qui p...