Chapitre 5: Welcome to Charleston

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Le panneau indiquant mon arrivée à Charleston ne devrait plus se trouver loin de l'endroit où je suis. Cette idée me transporte dans un univers joyeux pendant de longues minutes. La photo de ce petit garçon aux cheveux d'or ne fais qu'accentuer cette sensation de bonheur qui rempli mon ventre, mon cœur et mon esprit. J'observe attentivement cette photo, glissée dans le "pare soleil" de ma voiture. Il était d'un blond éclatant, et sa bouille si innocente et pleine de gaieté fait apparaître quelques souvenir de lui das ma tête. Son sourire entraîne le plissement de son petit nez et celui de ses grands yeux bleus. Il porte une chemise jaune, rayée blanche. Il était beau et heureux sur cette photo qui reflète particulièrement le moment de sa capture, lors de nos après midi plage avec maman. J'efface rapidement ce souvenir de mon esprit dans le but de chasser les larmes qui coulent sur ma joue. Ma vision est flouté par ces perles qui ruissellent. Je ne peux me détacher de cette image, de ce souvenir, c'est au dessus de mes forces. La réalité me rattrape bien assez vite, et un bruit sourd et rapide me sors de mes pensée. Je me gare tant bien que mal sur le bas côté et découvre avec un soupir prononcé mon pneu avant droit éclaté et à plat sur la route. La fatigue accumulée de ces dernières vingt-quatre heures fait que mes larmes laissent place à un agacement intense. Je reste figée face à ce pneu crevé. Je reste ainsi durant une dizaine de minute à fixer ce désastre. Je pense garder ce comportement pendant une bonne demie heure encore mais un vrombissement sonore se fait entendre derrière moi. Je me retourne et aperçoit une moto arriver. Le conducteur a surement dû me voir et ralenti alors dans le but de m'aider j'imagine. Il s'arrête à quelques mètres du lieu ou je stationne , enlève son casque presque au ralenti, secoue sa tête d'une manière presque exagérée, le bloque sous son bras et avance dans ma direction. Cette scène aurait, en temps normal due me faire mourir de rire mais mon agacement prend  le dessus et ne fait que s'accentué devant cet individu. 

- Salut, lance-t-il d'un ton aimable -presque amical je dois dire- et assuré, as-tu besoin d'aide?

Ses yeux d'un bleu profond et ses cheveux rasés sur les côtés et un petit peu plus long sur le dessus m'exaspèrent. 

-J'ai l'air d'avoir besoin d'aide? rétorquai-je sèchement en espérant qu'il s'en aille.

-Si je répondais avec franchise je dirais que oui, mais il ne me semble pas que ce sois la réponse attendue, il lâche un petit sourire subtile et peu visible.

-Tu as très bien compris, la réponse est négative, donc tu peux retourner d'ou tu viens et me laisser gérer mes problèmes seule.

Il semble ignorer complètement ce que je dis.

-Au vu de l'état de ton pneu avant, je dirai que c'est une crevaison.

Je me dirige vers le coffre, je m'apprête à l'ouvrir, mais avant je le regarde et lui dis avec un ton plein de sarcasme et d'énervement.

-Bon diagnostique Doc, tu peux y aller.

Il reste à sa place et ne bouge pas, ce qui a tendance à renforcer mon agacement. Il lui faut un dessin? Je veux juste qu'il me laisse tranquille. Je prends une grande inspiration et tente de garder mon calme. Le coffre s'ouvre sous la pression de mes doigts, j'en extirpe la roue de secours, le cric et les quelques outils qui sont avec. Je porte ce matériel face au pneu crevé sous le regard amusé du motard. Je décide de ne pas prêter attention à cette personne. Je rencontre cependant un petit problème logistique, quelque peu... conséquent. Je n'ai jamais changé un pneu et ne sais absolument pas comment faire. Il est, malgré cela, hors de question que je demande la moindre aide à quiconque, je me suis débrouillée seule pendant une durée assez longue sans avoir eu besoin de l'aide de personne, il est inenvisageable que cela commence aujourd'hui. Le motard s'approche, me propose de nouveau son aide que je refuse sèchement. Malgré mon refus, il continue son avancée, me prend mes outils des mains et commence le changement. Je tente de lui reprendre, mais il ne me laisse pas faire, je n'ai pas d'autre choix que d'attendre qu'il termine sa tâche. 

Une fois le travail terminé, il me regarde, sourit et commence à repartir en direction de son deux roues.

-S'il cela t'arrive à nouveau appel moi,il lâche un petit rire en disant ces mots.

Je choisis de répondre par un soupir agacé accompagné d'un haussement de sourcils. Il reprend la route et me laisse enfin seule. Je remonte alors dans ma voiture ou j'attrape un petit carnet dans lequel je note ces mots sur la première page "Searching list". Je me trouve à environ cinq kilomètres de Charleston et dois maintenant réfléchir à l'organisation de mes recherches. Je reste assise quelques temps avant de sortir de mon sac un papier qui devrait me confirmer le premier lieux où débuter ma quête. C'est bien ce que je pensais. Je regarde sa localisation sur ma carte, l'entoure d'un coup de stylo et repasse la route qui m'y mènera. La voiture démarre. Je roule et parcours une dizaine de kilomètres quand je me retrouve perdue,surement emportée par l'univers magique et merveilleux des rues de Charleston. Je rencontre alors un passant, une petite dame, d'une soixantaine d'années. Je m'arrête en face d'elle.

-Excusez-moi, elle me regarde, me sourit et me salue, Je suis à la recherche du Roper Hospital, sauriez- vous où il se trouve?

Elle m'indique la direction du lieu de ma naissance. Je nourris l'espoir que mon actes de naissance renferme la nom de mon père...

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