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Je poussai avec difficulté la lourde porte battante en bois de l'immeuble de mon heureuse enfance.

Ça n'avait absolument pas changé depuis 2 mois maintenant et toujours pas d'ascenseur.

Je revenais souvent chez ma mère, contrairement à mon frère et ma soeur qui n'avaient, aucune de raison de revenir, puisqu'ils vivaient leur parfaite vie.

Alors que moi, j'étais de retour dès que j'avais un quelconque problème.

Pour ma mère c'était parce que je risquai de tomber en dépression, mais pour moi, c'était surtout pour lui tenir compagnie.
Elle avait beaucoup d'amis, mais ma mère me manquait souvent.

Je montais en courant les escaliers. Parce que j'étais pressé de voir ma mère, mais aussi pour me donner l'impression de faire un minimum de sport.
Ma mère avait toujours habité au dernier étage de cet immeuble.
Depuis tout petit, je me faisais les cuisses avec ses escaliers.

J'arrivai devant la porte de ma mère essoufflé.
Je toquai et ma mère, toute joyeuse, ouvrit la porte et m'invita à l'intérieur.

- Mon chéri ! Tu vas bien ? ; me demanda-t-elle toute enjouée.

Ma mère était petite mais cela ne l'empêchait pas d'être active et toujours de bonne humeur.

- Oui et toi maman ? ; lui répondis- je en l'enlaçant.

- Oui !

J'enlevai mes chaussures que je laissais à l'entrée de l'appart.

Elle me vis en train de reprendre mon souffle et me chuchota à l'oreille, alors que personne ne pouvait nous entendre comme nous étions seuls dans son appart :

- Tu as fait des choses avec le gentil garçon qui t'as ramené ?

Des étincelles brillaient dans ses yeux noirs.

- Mais maman !
Raconte pas n'importe quoi ! ; lui répondis-je en soupirant.

Les étincelles baissèrent de leur intensité mais elles demeurèrent au fond de ses yeux.
Elle me lança un petit sourire qui voulait tout dire et je secouais la tête de gauche à droite en lui disant :

- Mais qu'est ce que tu t'imagines !
Il est même pas gay !

Elle se rapprocha de moi vitesse lumière et me demanda droit dans les yeux :

- Tu lui as demandé ???

- N..Nan... ; lui dis- je en me rendant compte que dire ça lui faisait imaginer encore plus de choses.

Elle se décolla de moi et me dit avec sagesse :

- Tout pendant que tu lui as pas demandé, tu pourras pas savoir mon fils.

Je hochai la tête pour lui dire que j'avais compris mais c'était plus signe d'ennui de son caractère trop exagéré.

- Je t'ai fait des ramens ! ; ajouta-t-elle joyeuse.

- Mais maman, il est 23h passé !

- Oh, c'est bon ! Tu n'es plus un enfant !
Et puis comme ça, tu peux me raconter tout ce qu'il c'est passé avec ton sauveur !

AutorouteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant