[Terminée] Tu Es Mon Passé | Tome 2

Chapitre 2

PDV DE MICHAEL

Je viens de rentrer de ma matinée de boulot et Loren est chez Peyton. Je pose mon sac sur le canapé et la première chose que je pense à faire c'est de me regarder dans le miroir. Je vais directement dans la salle de bains. J'enlève mon t-shirt et me tortille dans tous les sens pour pouvoir observer mon dos. En effet, je peux repérer quelques éclaircissements, des genres de tâches. Je regarde mon coude gauche et je constate le même phénomène. Je regarde mon visage, ma mâchoire puis mon cou. Je hoquette de surprise quand je vois une tâche plus que blanche. Elle est énorme celle-ci, mon dieu ! J'ai les larmes aux yeux. Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Ce matin avant que je ne me lève pour me préparer pour aller au boulot, Loren m'a dit qu'il fallait que je prenne rendez-vous chez le docteur mais je n'en ai pas très envie. Je crois que j'ai peur d'apprendre une mauvaise nouvelle. Je plonge mon visage dans mes mains et soupire profondément en secouant la tête. Je remets mont-shirt et appelle le docteur du village. ... L'appel terminé, je colle le bout de papier – sur lequel j'ai noté l'heure et le jour du rendez-vous – sur le frigo à l'aide d'un aimant. N'ayant pas d'appétit et étant un peu fatigué, je vais dans la chambre faire une sieste. Ce foutu mal de dos ne me lâche pas, c'est infernal. Je veux dire, il n'est pas d'une douleur aiguë mais il est quasiment constant. Heureusement que Loren veut bien jouer les masseuses professionnelles avec son huile de massage. Ça a le don de me détendre, de m'apaiser.

Loren... plus d'un an qu'on est ensemble et l'amour est toujours là. Il faut dire que c'est ma première relation aussi longue. C'est vrai quoi avant ma plus longue relation était de quatre mois. Je l'aime tellement mon p'tit Schtroumpf, ma chérie. Bon c'est vrai qu'il nous arrive d'avoir des moments d'engueulades, majoritairement dû à notre jalousie. Elle ne supporte pas de voir des femmes autour de moi, le simple fait qu'une cliente m'aborde pour un renseignement au boulot, la rend jalouse. Quand j'y repense, ça me fait rire mais quand cela se produit, c'est beaucoup moins drôle. Et dire que je ne suis pas mieux qu'elle de ce côté là ! Parce que même si des fois je parviens à me contenir, j'ai dû mal à rester calme quand des gars s'approchent d'elle. Ce n'est pas un manque de confiance, j'ai juste peur qu'elle tombe sous le charme de l'un d'eux. D'ailleurs hier quand elle m'a appris que Greg, son collègue, avait perdu sa place de surveillant, je n'étais pas tant déçu que ça. J'y ai vu un gros point positif dans ce départ forcé : il ne va plus pouvoir être prêt d'elle tous les jours ! En espérant que son remplaçant ne soit pas un mec de notre âge ... C'est sur ces pensées que je tombe dans les bras de Morphée.

PDV DE LOREN

C'est en fin d'après-midi que j'annonce mon arrivée à l'appart'. Je pensais que Michael était là mais il a dû passé un peu de temps avec des collègues. Je fouille dans les placards et y trouve mon bonheur : Les Kinder Bueno ! Heureusement que ce sont des invendables comme m'avait expliqué Michael parce que sinon on se ruinerai dans ces conneries ... où plutôt on n'en achèterai pas.Michael est bien trop rigoureux, il n'accepterai pas qu'on passe tout notre argent dans des trucs comme ça. Je m'avachis dans le canapé et je dévore ma barre de chocolat en pensant au fait qu'il faudrait que je fasse plus d'heures de travail. Parce que si on vient à avoir un enfant, notre budget ne conviendra plus à nos besoins, même avec des aides. Je sais pas, un deuxième boulot le week-end ? Ou simplement demander à mon chef plus d'heures de travail ? Je soupire d'exaspération. Je commence à réfléchir à ces choses alors que je n'arrive pas à arrêter de fumer. C'est vrai quoi, tant que je fumerai, il n'y aura pas d'enfant ici ! D'un côté, j'ai de la chance que Michael soit patient. De l'autre, je me dis que je lui fait perdre son temps. Que je nous fait perdre du temps.Perdre du temps en tant que parents. Plus je mettrai du temps à arrêter de fumer, plus on perdra du temps à ne pas avoir le bonheur d'être parents, le bonheur de cajoler notre enfant. Quand j'ai vu Michael avec Thomas hier soir chez Peyton, ça m'a fait de la peine.Oui, ça m'a fait de la peine parce que j'ai réalisé encore plus le fait que Michael est fait pour être père mais ça m'a donné encore plus de motivation. Parce que ne plus fumer veut dire avoir un enfant et avoir un enfant rendrait Michael comblé. Même si j'avais compris ce cheminement, je n'avais pas eu ce déclic. Et hier je l'ai eu ce déclic. Je l'ai eu en lisant la joie, le bonheur, l'excitation et l'amour dans les yeux de Michael lorsqu'il regardait Thomas. Michael est fait pour être père et je vais tout faire pour qu'il le devienne !

Mes barres des chocolat terminées, je jette les papiers à la poubelle et monte me doucher. Ma douche prise, j'enroule une serviette autour de mon corps et vais chercher mon vêtement de nuit. C'est sans allumer la lumière de la chambre que je me dirige vers mon oreiller pour attraper mon t-shirt de nuit. Soudain, je pousse un cri de frayeur lorsqu'une main s'agrippe à mon poignet. Je m'aperçois immédiatement qu'il s'agit de Michael de part son fou rire moqueur.

Moi– souriant : Pff, t'es trop bête. J'ai vraiment eu peur.

Michael– rigolant : Oh mon dieu, t'aurais vu ta tête !

Ouais c'est ça fou toi de moi ! Il continu de rire en se tenant le ventre et en essayant de parler. À chaque tentation de prise de parole, il se remet à rire. Et moi je me met à rire bêtement face à sa situation. Il faut dire aussi qu'il a un rire contagieux. Et j'adore son rire, c'est même pour ça que des fois je m'amuse à le chatouiller : juste pour l'entendre rire ! Une fois calmés, je m'allonge à ses côtés – alors que je n'ai toujours pas mis mon pyjama.

Moi : Je ne savais pas que tu dormais. Je te pensais en train de passer l'après-midi avec tes collègues.

Michael : Mmh, ça aurait pu mais non. J'étais légèrement fatigué et j'avais un peu mal au dos.

Moi :Oh pauvre chou.

Michael :Oh et j'ai pris rendez-vous chez le médecin. Ce sera lundi après le boulot.

Moi :Ok, je viendrais avec toi.

Michael :T'es pas obligé, tu sais je ...

Je lui coupe la parole en posant mes lèvres sur les siennes. Il y répond en souriant et en me serrant contre lui, ses deux mains sur ma taille. Le baiser s'approfondit et Michael nous fait rouler sur le lit pour qu'il puisse être au-dessus de moi. Le baiser devient rapidement fiévreux et il me fait clairement comprendre qu'il en a envie. Il se redresse légèrement et enlève ma serviette. Je me retrouve alors en culotte devant lui et, à en juger son regard, il apprécie cette vue. [...] Après cet instant de pur bonheur, nous reprenons nos esprits et nous allons dîner. Ou devrais-je dire,Michael prépare le repas et moi je fume à la fenêtre. Arrivée à la moitié de ma clope je la regarde en me lançant un défi improbable pour moi : ne pas terminée cette cigarette. Je souffle ma dernière bouffée et la pose dans le cendrier.

Moi– fermant la fenêtre : Tu ne devineras jamais ce que je viens de faire !

Michael :Fumer après avoir fait l'amour ?! Tu le fais souvent à mon plus grand regret ...

Moi :Ouais sauf que je viens de me lancer un défi ! Je ne l'ai pas fini.

Michael :De quoi ? Tu – Non ! Sérieux ?! Tu ré-essaies d'arrêter de t'empoisonner ?!

Moi :Disons que je veux vraiment qu'on ai notre enfant et comme tu ne veux pas que je fume pendant la grossesse ...

Je crois que c'était plus qu'une bonne nouvelle pour lui ce que je viens de dire et je suis assez fière de moi. Il me serre dans ses bras et me frotte le dos.

Michael :Je savais que ça pouvait être une de tes motivations. Je le savais !

Moi :Tu cherchais juste un moyen de me motiver ? Je veux dire,réellement tu t'en fou que je vive une grossesse en fumant ?

Il se détache de moi et pose ses mains sur mes épaules en me regardant dans les yeux d'un air sérieux.

Michael :Oui, je cherchais un moyen pour te motiver, c'est vrai. Et c'est une réelle motivation parce qu'il est inconcevable pour moi que tu fumes pendant la croissance de nos enfants. Et quand je dis croissance, ça commence par la grossesse !

Je hoche la tête pour seule réponse et il me reprend dans ses bras. Il en profite pour m'embrasser le crâne.

Michael– chuchotant : Je t'aime tellement !

Moi– chuchotant aussi : Moi aussi, Michael !

On reste dans cette position quelques secondes de plus et nous nous installons pour manger. Ensuite, je m'installe devant la télé pendant qu'il va prendre sa douche. Trop épuisée, je vais me coucher avant que Michael n'a fini de se laver, et je m'endors avant même qu'il ne me rejoigne.

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Hey ! Nouveau chapitre, en espérant qu'il vous a plu ! 😉