[Terminée] Tu Es Mon Passé | Tome 2

Chapitre 3

C'est tôt dans le matin que je me réveille avec une nouvelle forte envie de fumer. Luttant contre cette envie, j'essaie de retourner dans mon sommeil, en vain. Je me lève et fait les cent pas, une main sur le front en espérant que cette envie insupportable décide de sortir de mes pensées. Je ne veux pas fumer. Je ne veux plus fumer.Pour moi, pour Michael, pour notre enfant que nous souhaitons avoir plus que tout. En me renseignant, j'ai lu que lorsque cette situation se présente il faut trouver un truc à faire, il faut se distraire.Certaines personnes arrivent à lutter contre l'envie de fumer en mâchant un chewing-gum. Elles disent que le fait de mâcher quelque chose nous détourne de cette envie qui ne dure pas plus de cinq minutes. Je vais à la cuisine cherche les chewing-gum de Michael.Une fois la gomme en bouche, je mâche rapidement et tente d'apprécier le goût de celle-ci en marchant. Ça peut paraître dingue mais je dois avouer que cette solution fonctionne. Et je suis fière de moi pour ainsi dire. Si à chaque fois je pouvais vaincre mes envies de fumer en faisant cette simple action, je devrais pouvoir arrêter avec succès d'ici peu de temps, non ?

Je retourne dans notre chambre, me recoucher auprès de Michael. Une fois allongée sous la couette, il passe son bras autour de ma taille et me serre contre lui en plongeant son visage dans le creux de mon cou.

Michael– d'une voix endormie : Ça va pas ?

Moi : Shh, tout va bien. Rendors-toi, t'as le temps de te reposer, profites en.

Et oui, aujourd'hui c'est dimanche, il est 7h30 et hors de question qu'il se réveil si tôt. Surtout que monsieur adore faire des grasses matinées ! Je dépose délicatement un baiser sur son épaule et caresse sa nuque avec mon pouce puis je me rendors.

Alors que nous dormons profondément, mon portable se met à sonner. Je commence à me lever pour aller le chercher mais Michael me retient.

Michael– d'une voix endormie : C'est le mien. Laisse-le sonner, je rappellerais après.

Moi :t'es sûre ?

Michael– grognant : Certain !

Il relève la couverture sur nous en posant sa tête sur ma poitrine et en plaçant une de ses jambes entre les miennes. Son bras autour de ma taille, il me serre contre lui.

Michael :Je veux passer ma journée avec toi, à ne rien faire.

Je souris les yeux fermés en jouant avec ses boucles en bazar. La journée passe rapidement, à notre plus grand regret. Nous sommes tellement bien tout les deux.

Nouvelle journée, nouvelle semaine, nouveau ou nouvelle collègue. Je me met à sourire bêtement sur le chemin du travail en repensant à ce que Michael m'a dit hier. Il m'a confié le fait qu'il a prié pour que mon collègue soit une femme. Mon dieu, qu'il peut être jaloux !Personnellement, je me fou de l'âge ou du sexe de mon collègue, du moment qu'il reste professionnel. Arrivée devant l'établissement,je monte les escaliers et ouvre la porte principale. Après avoir salué mes collègues et les premiers élèves arrivés, je m'installe dans mon bureau de surveillante. Je commence par allumer l'ordinateur et préparer les cahiers d'absences des élèves pour la matinée. On frappe à la porte. Je sursaute. Ce qui, je crois, fais rire la personne en question. Je lève la tête et pendant quelques secondes, j'oublie de respirer.

Moi :Pincez-moi, je rêve.

... : Loren ?!

Moi :Jim.

Oh mon dieu ! Cet homme que j'ai perdu de vu pendant une dizaine d'année réapparaît aujourd'hui, comme par magie en tant que mon collègue de boulot. Je n'arrive pas à le croire. On passe notre journée à se raconter ce qu'il s'est passé dans notre vie respective pendant tout ce temps. Et il faut dire que la vie n'a pas été commode avec lui ses dernières années : sa copine a perdu la vie dans un incendie et il a été renvoyer de son ancien boulot parce qu'il aurai menacé de mort un de ses collègues... Bien sûre Jim ne soutient pas cette justification par le fait qu'il n'a jamais menacé qui que ce soit, et ne comprend pas pourquoi son patron avait une dent contre lui. Mais bon, ces péripéties nous ont permises de nous retrouver. Mon dieu quand j'y repense, Jim et moi avions fait les quatre cents coups avant qu'on ne se perde de vue !Je jette un coup d'œil à mon portable et constate un appel manqué de Michael. Oh mince, j'espère qu'il n'y avait rien d'urgent. Je le rappel.