Chapitre 10

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Mon réveil fut légèrement douloureux. Mon corps me semblait brûlant, et je n'avais plus de forces. Ma bouche était pâteuse, mon corps perclus de douleurs. J'étais dans de beaux draps. Je tentais de comprendre où est-ce que j'avais fini, parce que ce n'était visiblement pas un ami qui m'avait assommé au taser. Mes oreilles bourdonnaient mais j'avais la sensation qu'on me parlait.


« Haylie... ça va... ? Réussis-je à décrypter.

– Hm hm. Répondis-je, en hochant la tête. »


En faite, je n'étais pas très sûre que je hochais la tête, mais en tout cas, j'avais mal. Très mal même. Je ne me sentais pas bien, mais pas bien du tout. J'avais envie de vomir, et j'avais vomi. À vrai dire, je ne savais pas trop où j'avais vomi, mais j'espérais que c'était sur celui qui m'avait rendu comme ça. Ce serait ma petite vengeance sur le moment, mais j'avais seulement entendu un grognement. Et malgré mon état, j'étais quand même capable de savoir que ce n'était pas celui qui m'avait envoyé un coup d'électrochocs. Je viserais mieux la prochaine fois. Après avoir vomi, et que quelqu'un m'essuyait délicatement la bouche. J'ignorais qui d'ailleurs. Je sombrais une nouvelle fois dans l'inconscience à cause de la douleur.

À mon second réveil, je pus ouvrir un instant les yeux. Mon corps était encore trop faible et trop douloureux pour faire un mouvement. J'étais allongée sur quelque chose, on m'avait recouvert le corps d'une couverture et je commençais à avoir chaud et soif. Je tentai de me redresser, mais une main m'en empêcha.


« Repose-toi. M'ordonna la voix de mon petit frère.

– Soif. Dis-je, en me rallongeant et d'une voix bien trop rauque.

– Tant que tu ne me vomis pas dessus. Déclara-t-il. »


Je ne savais pas si je devais rire à son sarcasme ou non, mais je préférais me taire et attendre. Mes oreilles bourdonnaient encore un peu, et j'avais la gorge si sèche, que j'avais l'impression d'avoir mangé du sable. Alors que mes paupières se fermaient de fatigue, bien que ma conscience ne partait pas encore dans les limbes, on me tamponna un tissu humide sur les lèvres. Je sentais l'eau venir sur ma langue au compte-gouttes. J'ignorais qui était derrière ça, mais c'était une véritable torture. Je rouvris les yeux, et me redressai avant que quiconque ne puisse me forcer à me rallonger. Chose que je n'aurais jamais dû faire. Le tournis me prit, et je lâchai un grognement digne d'un ours sortant d'hibernation. J'entendis le bruit d'une espèce de macaque hilare, alors que je m'apprêtais vomir une nouvelle fois le contenu de mon estomac, et cette fois-ci je viserai correctement.


« Merde ! Elle va encore gerber ! S'exclama une voix grave et dégoûtée, me donnant encore plus mal à la tête.

– Si tu la fermes pas, crois-moi, je viserai pile sur ta tronche de gorille. Répliquai-je, en me tournant vers l'homme qui venait de parler. »


Un grand blond aux yeux verts, qui devait faire la carrure de Peter, voir un peu plus. En voyant son regard noir à mon encontre, je compris, que c'était sur lui que j'avais vomi la première fois. Il ne portait qu'une chemise alors que ses amis avaient une veste noire par dessus. Je lâchai un grognement, en m'enfonçant sur la banquette. On était visiblement dans une camionnette, ce qui n'était pas plus mal. Je devais savoir combien de temps j'étais restée inconsciente, et en cet instant, je regrettais amèrement de ne pas avoir pris le temps de prendre Cameron avec moi. Ne m'avait-il pas dit qu'il me suivrait même dans mes plans les plus fous, si il ne pouvait pas m'arrêter ? Et moi, la première chose que j'avais faite, c'était de le larguer parce que j'étais la plus stupide et la plus suicidaire de tous. Je me demandais bien ce que le trouver mon Alpha. Je sentis un bras autour de mes épaules, puis un autre autour de ma taille et enfin un poids sur mes genoux. Peter, Ben et la petite Lisa.

Les Gardiens Et Les Loups Tome 2 : L'Appel Du SangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant