Chapitre 9 : Révélation

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Pdv Livaï :

[t/p] venait de tout me raconter. Absolument tout. Jamais je n'aurais imaginé qu'elle avait vécu tant de choses. Comment avait-elle pu vivre tant de malheur ? Comment avait-elle pu s'en sortir ? Je connaissais toute la vérité. Elle m'avait dévoilé ses sentiments, son histoire, sa vie. Elle me faisait maintenant assez confiance pour me confier de telles choses. J'en fus flatter, mais je me préoccupais surtout de l'état de [t/p]. Je la regardais sans interruption pendant qu'elle me parlait mais pas une seule fois elle ne m'a adressé un regard. Elle fixait droit devant elle, les arbres devant nous. Elle ne bougeait pas, ne parlait plus. Elle ne faisait plus rien. Comme un corps vide. Je pouvais comprendre qu'elle se sentait coupable de la mort de sa sœur mais elle ne l'était pas. Elle savait parfaitement qu'elle n'avait aucune responsabilité mais elle ne voulait tout simplement pas l'accepter. [t/p] est peut-être un soldat exemplaire que la population pourrait applaudir et admirer. Pour autant, elle reste fragile et il fallait que je l'aide du mieux que je pouvais. En tant que chef d'escouade.

Moi : Qu'est-il arrivé à ce réseau ?

[t/p] : Ils ont tous été arrêtés et jugés, ainsi que les « clients ».

Moi : Je vois...

[t/p] : Il y a eu un long procès et toutes les filles vendus ou retrouvées ont du témoigner.

Moi : Toi comprise je suppose.

Elle acquiesca d'un mouvement de tête léger, puis resta muette encore une fois.

Moi : Je peux te poser une question ?

[t/p] : Si tu veux.

Moi : Si Maria est celle qui leur a demandé de te kidnapper, toi et ta sœur, pourquoi est-elle ici ?

[t/p] : Faute de preuves. Elle n'avait signé aucun papier et n'avait laissé aucune trace de son implication dans le réseau, donc c'était impossible de la juger.

Je me tus, ne sachant quoi répondre. Je fixais comme elle, les arbres devant nous. Si grand, si fort, ils semblent inébranlables. Pourtant, ils ont leur faiblesse aussi. Un peu comme [t/p]. Au premier abord, elle donne l'impression d'être une fille qui croque la vie à pleine dent, qui profite de chaque instant qui passe, qui est forte et qui ne se laisse pas emporter par ses sentiments. Pourtant, quand on la connait mieux, elle est une fille fragile, qui souffre en silence.

Moi : Tu peux pleurer si tu veux, je ne te jugerais pas.

[t/p] : Tu rigoles ! Pourquoi je devrais pleurer ?! c'est ridicule ce que tu dis !

Moi : Pour le moment la seule chose ridicule ici c'est toi.

Elle ne me répondait pas mais au moins elle me regardait et je pouvais lui parler.

Moi : Tu n'es en aucun cas responsable de quelque chose. Les seuls responsables sont ceux qui t'ont fait du mal, à toi et à ta sœur. Je ne la connais pas mais je suis sûr qu'elle ne supporterait pas que tu te dises qu'elle est morte à cause de toi. Tu n'as rien fait [t/p], alors arrête de te blâmer sans cesse. Tu te rends malade à force de penser ce genre de choses. C'est ridicule. Tu dois vivre, peu importe comment mais c'est ce que tu dois faire. Je veux que tu vives pour ceux qui t'aimes et qui tiennes à toi. Jeon est ton ami, il t'aime. La certaine Anna dont tu m'as parlé du camp d'entrainement, aussi t'aime. Tes parents t'aiment. Erwin t'aime. Hanji t'aime et tous tes autres amis t'aiment. Tu vois que beaucoup de personnes tiennent à toi. Je ne dis pas que tout cet amour pourra remplacer l'amour que tu portes à ta sœur, mais ça devrait compenser son absence. 

[t/p] : Peut-être mais...

Moi : Arrêtes ! Je ne veux plus que tu penses comme tu l'as fait pendant toutes ces années. Ça suffit, d'accord !

Livaï x Reader : Et si on s'aimait tout simplementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant