CHAPITRE I

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Veuillez excuser le langage cru utilisé

Média: Klaus, image trouvée sur google

          Il avait été obligé de passer ces deux dernières heures assis sur l'un des sièges-de-la-torture, à vrai dire, il commençait à les connaitre ces trois fauteuils dans la salle d'attente du directeur. Et ce n'était plus vraiment une torture puisqu'il y était envoyé une à deux fois par jour.

Ces trois sièges étaient appuyés contre le mur, en face d'une secrétaire toujours mal coiffée qui ne répondait au téléphone que lorsqu'elle reconnaissait le numéro d'une de ses copines. Elle avait un nez crochu qui faisait rire les collégiens qui lui étaient envoyés. Et elle avait des doigts longs et tordus qui lui faisait penser à ceux de la femme-limace dans Monstre et Compagnie.

Si Klaus était assis là, c'était pas parce qu'il avait foutu un pain à Teddy BRANXON ou explosé le nez de Mr. CLAYRON, prof de sport ou pour tout autre acte de violence non-justifiable selon le directeur. Non, Klaus n'avait pas mit un pied dans le gymnase qu'il avait été envoyé ici.

Il était suivi depuis plus d'un an pour ses excès de violence chez lui et au lycée. Elle s'appelait Mademoiselle LAPERE et elle était la seule à ne pas trouver son cas désespérant, et à trouver que Mr. BRANXON méritait parfois un pain dans la gueule. Elle était trop optimiste et idiote du coup, mais Klaus l'aimait bien.

     Une demi-heure et une pause toilette plus tard, un couple entra en prétendant avoir rendez-vous avec le directeur à 11:00. Ils s'assirent à côté de lui. La femme tenait dans ses mains tremblante son sac à main et une photo. Le couple était beau; un homme robuste mais à l'apparence fragile et un peu stricte sûrement dû aux lunettes, la femme était frêle, tremblante et pâle pourtant elle essayait de garder la tête haute et le dos droit.

Quand la secrétaire appela Klaus, elle appela également le couple, les ABERLINE. Le jeune homme leur tient la porte, puis, entra. Il découvrit sa psychologue debout aux côtés du directeur et d'une assistante sociale que Klaus avait déjà vu.

- Ça y est, ils en ont marre de moi ? laisse-t-il échapper.

- Monsieur Kleimann ! reprit Mme LAPERE.

Il était en famille d'accueil; enfin c'était plutôt un chassé-croisé de famille d'accueil.
La femme du couple sourit poliment et s'assit, imitée par son époux; presque vingts ans de mariage. Les ABERLINE sont une famille de pères fondateurs, qui sont toujours resté ici, dans la petite ville du comté. Une ville sans une grande histoire. C'est une famille connue, pourtant Klaus ne le compris pas tout de suite. Ils venaient de perdre leur fils, Jayden, dans un accident de voiture. Et leur fille ...

- Monsieur et Madame ABERLINE, je vous présente Klaus, c'est ce jeune homme qui portera les devoirs à votre fille chaque jour.

Hein ? Il n'en revenait pas. Qui était leur fille en plus ? Il n'avait rien demandé à personne.

- J'ai l'autorisation du directeur de l'établissement, ne vous en faites pas.

Soudain, Klaus se souvenait de Echo ABERLINE, trois rang d'avant lui. Une jeune fille qu'il ne voyait pas souvent pourtant qu'il avait remarqué. En même temps difficile de la louper, elle et son frère. Ils étaient sociables et extravertis. Mais, suite à l'accident du bus, Jayden est décédé et Echo a été plongé dans le coma, y a de cela trois mois.
Les parents avaient déjà perdu leur fils et ne voulaient pas laisser partir leur fille. C'était compréhensible, sauf que l'un sans l'autre, les jumeaux sont morts; les parents de la jeune fille savaient que leur fille était déjà morte sans son frère, même si son cœur battait toujours. Surtout c'est deux là.
Klaus les avait observé plusieurs fois dans la cours, difficile là aussi de ne pas les regarder, leur rire aux éclats attirés tous les regards. Ils étaient complices, jamais l'un sans l'autre. Et si Klaus les observait peut-être plus que les autres, c'était peut-être parce qu'il n'avait jamais vu des personnes aussi vivantes, aussi heureuses d'être parmi des gens comme Klaus. Et, puis, Echo lui avait déjà parlé, rapidement, mais les personnes qui adressaient la parole à un cas social étaient rare.

CHESHIRE GIRLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant