CHAPITRE VI

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          Klaus était un bel idiot, mais ça il le savait déjà. Qu'attendait-il de la part d'une jeune fille qu'il ne connaît pas et qui venait de se réveiller d'un long coma. Il sentait, au fond de lui, qu'il l'a connaissait parce qu'il avait longuement discuté avec ses parents, pris du temps avec elle et s'était ouvert à elle. Sauf que ce n'était pas du temps perdu, comme il le pensait; il n'avait pas perdu son temps à venir tous les soirs ici, à venir tous les week-ends lui faire la lecture ou lui parler de ses problèmes.
Il pensait que demain serait comme sa vie, il y a plus de deux mois.
      Il alla chercher sa sœur, puis, ils prirent le bus pour rentrer chez eux. Leur parents étaient tous les deux dans la cuisine, une famille idéale, avec un père racontant sa journée à sa femme pendant qu'elle sortait des fruits pour donner quelque chose de leur fille avant le repas. La belle petite famille, sans discrimination, sans secret, parfaite, à un détail près: Klaus n'en faisait pas parti. Là aussi, c'était ce qu'il pensait. Mais il voyait tout en « noir » ce soir-là, et il lui tardait d'aller se coucher.

          Le lendemain, il se rendit dans le bureau de l'assistante sociale, psychologue et ... ami ? pourrait-on dire à présent. Elle lui avait donné rendez-vous, encore une fois, pour parler d'Echo. Maintenant qu'elle était réveillée, Mme LAPERE voulait savoir comment il le prenait. Il faut dire que Klaus essayait d'oublier ça.

— Je suis heureuse de voir qu'elle va bien – ses parents nous ont appelé ce matin.
— Si par bien vous entendez qu'elle ne pourra sans doute plus marcher, alors oui elle est au top ! Fit-il sarcastiquement.

Oui, c'est un crétin de première.

— Klaus, qui a-t-il ?
— C'est fini maintenant, elle n'a plus besoin de moi, ils n'ont plus besoin de moi. Alors arrêtez de me parler d'elle, elle n'a rien changé à ma vie.
— As-tu était envoyé dans le bureau du directeur une seule fois durant ces deux derniers mois ?

Il réfléchit, et mit à part quand il s'est bagarré avec l'équipe d'across le mois dernier, il ne s'était jamais fait envoyer dans le bureau pendant les cours. Il avait été attentif en cours, et avait même lu le foutu livre de lui avait demandé son professeur de littérature.

— Je n'ai pas eu d'appel du directeur à ton sujet pour des motifs de bagarre, d'insultes ou de manque de respect. Sauf pour l'affaire de l'équipe de je-ne-sais-quoi mais, honnêtement je ne compte pas cette affaire de provocation. Mais Klaus, as-tu la moindre idée de combien est ta moyenne ? elle est remontée de quatre points; tu écoutes, arrive à l'heure, fais tes devoirs et tu as même lu ton livre ! Avec tout ça, ne me dis pas qu'elle n'y est pour rien.

C'était une claque en pleine figure; par il ne savait quel moyen, Echo avait fait de lui un gars bien. La psychologue expliquait cela par le fait qu'il était attaché à la jeune fille, et il faisait les choses bien, parce qu'elle les a toujours fait bien.

    Il avait le sourire aux lèvres en allant déjeuner, certes il n'avait pas eu de nouvelles d'Echo mais il avait la certitude à présent qu'elle lui enverrait un message. Aussi, ses amies venait le voir pour savoir si elle allait bien, et Klaus prenait un malin plaisir à les rejeter. Il ne savait pas si elle voulait qu'il donne de ses nouvelles au lycée, mais estimait qu'elles n'étaient pas de vraies amies. Et, puis, on venait lui parler – et ceux encore grâce à elle – parce qu'il était le seul à savoir réellement. Parce que, oui, il y avait des rumeurs comme quoi elle reviendrait bientôt, qu'elle était pleine forme, même qu'elle n'avait jamais été dans le coma (parce que six mois dans le coma peut paraître court pour certains). Mais lui savait qu'elle avait les jambes paralysées, qu'elle ne reviendrait pas encore ... elle n'allait pas revenir de si tôt ... cette pensée cogita dans son esprit, il n'y avait pas pensé hier mais ... il avait peut-être une chance d'y retourner ce soir, pour lui apporter les devoirs. Tout allait peut-être revenir comme avant (quand elle était dans le coma). Certes elle pourrait demander à une de ses supers copines de lui porter les cours mais Klaus savait qu'elle n'était pas dupe et qu'elle savait bien qu'elles ne foutaient bien de la savoir "morte".
Il retenu qu'il allait pouvoir la revoir.
     C'est lorsqu'il était en cours de littérature, qu'il reçu un appel des parents d'Echo – ils avaient échangé leur numéro dès le début: il demanda à sortir pour prendre l'appel, et le professeur ne put l'en empêcher. Il sortit dans le couloir' grand sourire.

CHESHIRE GIRLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant