⚜️ Chapitre 33 ⚜️

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Tu m'es bien autre chose qu'un désir. Tu es un vrai besoin du cœur. Tout à coup le cœur l'emporte dans mon système vivant ; et voilà la transformation annoncée.

Émile Bernard

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Thaïs

Je peinais à ouvrir les yeux, mes paupières étaient lourdes. Enfin, je réussis à les entrouvrir, prenant tout doucement conscience des événements récents, réalisant que je me trouvais dans un lit plutôt que sur la chaise en fer qui me glaçait la peau.

L'odeur de Jess planait dans la pièce, j'étais toujours dans sa chambre. Quelques rayons du soleil filtraient à travers le volet et une pression reposait sur ma main. Je tournai doucement la tête et le vis, adossé à la tête de lit, endormi avec sa main enlacée à la mienne. Sa poitrine se soulevait doucement au rythme de ses respirations régulières.

— Tu es réveillé ? demanda-t-il, ses yeux rencontrant les miens.

La lueur de ses yeux, que j'avais tenté en vain d'éviter m'avait manqué. Il m'avait manqué. il glissa une mèche rebelle derrière mon oreille et s'allongea près de moi, sa tête faisant face à la mienne. Son souffle chaud caressait doucement mon visage, faisant naître des sensations électrisantes sur ma peau.

Je me pris à contempler chaque détail, chaque courbe de son visage, me perdant dans la perfection de ses traits. Dans ce moment de silence, nos regards se croisèrent, échangeant en secret des émotions et des sentiments impossibles à exprimer par des mots.

Il y avait une connexion profonde et mystérieuse entre nous, un langage muet qui transcendantait les barrières de la communication verbale.

— Tu vas bien ? murmura-t-il.

Je ne pu contenir le soupir de soulagement s'échapper de mes lèvres. Les courbatures c'était un peu atténuées.

— Oui..merci, soufflais-je.

— Le médecin est passé hier tout va bien, puis il repris, j'ai vu ton corps Thaïs..qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Les souvenirs de ces trois derniers jours se ravivèrent. Mais je n'avais rien à ne me reprocher, je n'avais pas cédé à leur interrogatoire et le chantage.

— Je n'ai rien vu même pas leurs visages, dis-je alors qu'il m'écoutait patiemment. Il venait me demander tous les jours de lui dire tout ce que je savais sur toi mais je ne disais rien.

— Comment ça tu n'as rien vu ?

— Pendant l'échange des hommes en noir et avec des cagoules étaient là, ils m'ont directement enroulé de la tête aux pieds avec du scotch.

— Et là ?, dit-il en faisant glisser la couverture de mon épaules.

— Ils m'ont maintenues au sol et il a gravé ma peau parce que je n'ai pas saisie la dernière opportunité de dire tout ce que je savais sur toi, lui dis-je en voulant en finir, je vais prendre une douche.

Il comprit vite que je ne voulais plus en parler
et il n'insistât pas.

— Je vais te préparer un bain, ne bouge pas.

|TOME 1| Thaïs : Adoptée par la rue. |EN RÉÉCRITURE|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant