Le contrat

Chapitre 5

Mon réveil sonne.

Je me réveille précipitamment. Je me retrouve assise sur le lit, sonnée par ce réveil brusque. « Mais que s'est-il passé ? ». Je jette un coup d'œil sur ce qui est en train de sonner. C'est vrai, j'ai cours ! Me rappelant ce qui s'est passé avant de m'endormir subitement, d'un geste violent, je touche ma nuque. Rien. Je vérifie dans mon lit et je retrouve ma pince à côté de mon oreiller. Je suis soulagée.

Je suis bientôt prête, il ne faut pas que je sois en retard alors que je ne suis pas venue hier.

Je sors en vitesse, ferme à clef la maison. Je réussis à avoir un bus rapidement et arrive au lycée à l'heure. Je monte jusqu'à ma salle de cours puis me place à l'endroit habituel. Alex m'y attendait :

- Whaaaaaaa ! La sécheuse ! C'est parce qu'il y avait contrôle d'histoire que tu n'es pas venue, c'est ça ?

- Ça va, je suis ennuyée par toutes ces conneries, j'ai eu des difficultés avec mes parents...

- Ton père est rentré ?

- Ouai...

- Ha merde !

- J'aurais pas dit mieux.

- Et ça s'est passé comment ?

Je lui montre mes blessures aux jambes bandes par des pansements.

- Whao ! Il ne t'as pas loupée, putains ! Et psychologiquement ?

- Ma mère a un poumon percé et mon père un traumatisme crânien. A côté de ça, je m'en sors pas mal. Je vais plutôt bien.

Il me regarde, purifié par l'horreur de la scène.

- Ça va, je le rassure accompagné d'un geste de la main, vraiment je me comporte à merveille ! Bon j'ai juste ses affaires à régler avec les professeurs et la vie scolaire mais ça va.

- Ouai...je comprends. Bonne chance. Mais tout de même, c'est pas de la tarte tout ce bordel ! Si t'as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas, m'encourage-t-il.

Je le remercie sincèrement.

La professeur d'histoire entre en salle. Tout le monde de se lève en signe de respect. Elle nous fait signe de se rassoir. On obéit. Elle commence à faire l'appel. Lorsqu'elle arrive à mon nom, elle m'humilie :

- Tiens une revenante. Alors le contrôle, il s'est bien passé ?

Toute la classe me mets à pouffer de rire. Alexandre est gêné pour moi. Il n'y a pas de raison, je m'amuse bien, moi, de cette situation. Je les ignore royalement mais amusée par leur réaction, je décide de jouer le jeu :

- En parlant de ça... j'ai quelque chose à vous dire.

- Hé bien, je t'écoute, m'invite-elle à me justifier.

- Hum c'est que... on ne pourrait pas faire ça après les cours, je joue la déboussolée.

- Écoute Edeline, entre-t-elle dans mon jeu, je n'ai pas de temps à perdre : j'ai des copies à corriger et un cours à faire. Tes camarades attendent le cours.

- C'est pas vrai m'dame ! contredit un de mes camarades de classe pour embrasser la prof.

Elle l'ignore et garde son regard en ma direction. Je soupire, j'en ai tellement assez de tout cela !

- Bon, je commence mon explication après mon soupir, mon père et ma mère ont été hospitalisés hier. Je n'ai donc pas pu assister aux cours ce jour-là.