Chapitre 4

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Chapitre 4

- Savez-vous quand est-ce mes parents sortiront, je demande à une infirmière.

- Rien n'est sûr, votre mère est encore endormie et votre père est suivi psychologiquement. Les enquêteurs essaient de comprendre ce qu'il s'est passé mais cela n'avance pas. Ils voudraient vous interroger...

Je suis dans un bureau de l'hôpital où deux policiers sont assis en face de moi.

- S'il vous plaît, je les supplie, pourriez-vous faire vite ? Je suis très occuper par mes cours...

- Nous ferons le plus vite possible. S'il vous plaît, racontez-nous ce qu'il s'est passé.

Je leur raconte en détail sans mentir. Ils souhaitent connaitre plus sur l'accident de mon frère :

- Je n'en sais rien. Vous savez, je ne connais rien de mon frère. Je ne sais même pas ce qu'il est allé faire ce jour-là. Je ne le connais pas à tel point que je doute qu'il soit vraiment mon frère. Je n'ai jamais demandé des détails à mes parents. Si vous voulez en savoir plus, demandez à mes parents.

Voyant qu'ils ont fait le tour, ils me libèrent. Je marche dans la rue –trainer serait le mot exacte-, me dirigeant vers le parc. Une vingtaine de minute plus tard, je suis assise sur un banc en train de tailler un morceau de bois. Tout d'un coup, une feuille de papier atterrit devant mon nez. Quelqu'un me le tendait mais le papier me cache la vue et m'empêche de savoir qui cela peut être. Je peux y lire « Ferme les yeux. Aie confiance ». Curieuse, j'obéis. Je sens une main sur mon cou. Puis un pincement douloureux. Je sursaute à cause de la douleur.

- Chut, reste tranquille, c'est moi.

- Erèbes, que fais-tu ici, je lui demande énervée.

- Bah je te parle, affirme-t-il surpris par la question.

- Et tu as besoin de pincer la nuque des gens pour leur parler ? C'est un fantasme ?

- Avec toi, c'est nécessaire, s'amuse-t-il. Je rigole, en réalité je ne veux pas qu'on nous écoute. Tu as oublié ta puce, me demande-t-il en me montrant sa nuque. Et puis je ne veux pas qu'on croit que je t'apprécie dans l'asso donc j'ai bloqué le circuit électronique de la puce.

- C'est réciproque, je l'informe d'un ton las. Tu peux partir maintenant ?

- Tu es de mauvaise humeur aujourd'hui, à ce que je vois.

Je grogne en guise de réponse. Je le vois fouiller dans sa poche pour en sortir quelque chose qu'il me coince dans ma nuque ce qui me fait pousser un cri de douleur.

- Mais ça va pas ?je me fâche.

- Ça va, ce n'est qu'une pince, m'explique-t-il d'une voix qui se devait être rassurante, c'est pour libérer ma main qui bloquait la puce. Mais qu'est-ce que tu as aujourd'hui ? Une poussé d'hormone ?

Je lui donne un grand coup de pied sur son tibia, il lâche un râle de douleur et recule.

- Mes hormones ne te concernent pas, j'éclate de rage en me levant. Par ta faute, tu m'as emmené dans un endroit de taré et maintenant je risque ma vie !

- Cela ne pimente-il pas assez ta journée ?

Je lui lance un regard meurtrier.

- Et ils ne sont pas tous tarés, se défend-il, bon c'est vrai pour la plupart d'entre eux... Mais bon, ce n'est pas moi qui t'es obligé de t'engager. C'est toi qui es allée toute seule !

Je suis pétrifiée par ce qu'il venait de dire.

- Tu n'es qu'un meurtrier !

- C'est mon métier, ce n'est pas un scoop. Et tu m'as même appelé par mon nom. Je suis sûr que tu feras une bonne tueuse. J'en changerai presque d'avis et me mettrais en équipe avec toi.

Le contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant