Le roi Joffrey était aussi stupide qu'imprévisible. Tout le monde le savait. Et ceux qui devait le cotoyer au quotidien plus que tout les autres. Aussi, en tant que servante tu veillais toujours à lui accorder le respect que demandait Sa si capricieuse Majesté. Il fallait baisser les yeux, toujours aller dans son sens, ne jamais manquer de l'appeler "Votre Grâce". La liste était longue. Aussi craignais-tu son garde du corps attitré, Sandor Clegane. Six pieds de haut, six pouces de large, une rapière assez longue pour qu'il doive la porter dans son dos et non à sa hanche, et un minoi pas vraiment commode et une réputation encore moins avenante. Autant dire qu'il n'aurait aucun mal à t'infliger n'importe quel châtiment qui serait exigé de lui. Alors autant dire que tu veillais toujours à refouler ta maladresse lorsque tu servais le repas du roi.
Mais bien entendu, chassez le naturel; il revient au galop.
C'est ainsi qu'un morceau juteux à souhait de cerf au vin chaud atterit sur le pourpoint du roi et qu'il s'en suivit toute une floppée -si ce n'est une avalanche- de réprimande à ton égard.
"Mon chien va t'apprendre à salir son roi à l'impertinente sans cervelle que tu es! cracha Joffrey avant de se tourner vers le Limier en te pointant du doigts. Bats là au sang Chien! Qu'ils sachent tous ce qu'il en cuit de me souiller avec de la nourriture!"
Tu t'apprêtais à prier les dieux d'être cléments avec toi lorsque le bouclier lige du roi fit l'inespéré. Il refusa de bouger. Et lorsque le roi s'en remit à ser Meryn, un seul gémissement, une seule supplication de ta part suffirent à faire réprimer à Sandor Clegane une moue furibonde.
Il contourna la table royale, poussa Meryn Trant du seule bourrade, te ramassa en te chargeant sur son épaule et t'emmena loin de là.Il ne prononça pas un mot pendant qu'il te transportait.
Il n'en pipa pas non plus le moindre mot en te déposant dans sa chambre, sur son lit, dans la tour de la Blanche Epée et en te jetant une miche de pain qu'il gardait là.
Il repartit toujours sans rien dire, te laissant là, désorienté qu'il se soit montré si taciturne.Il revint un moment plus tard et pour la première fois il t'accorda un regard. Et quelques mots.
"Tu peux aller si tu veux."
Et ce fut tout. Sa voix était une avalanche de pierres autant que le timbre râpeux de l'acier contre la roche, le tout baigné d'indifférence autant que de morosité. Murmurant un "Merci" peu rassuré tu t'en fut, abandonnant à sa chambre immaculée un Sandor Clegane toujours aussi muet.
Quelques jours plus tard, le sentiment de ne pas l'avoir assez remercier te turlupinait. Il t'avait sauvé d'un châtiment qui t'aurais laissé surement blessée et tu ne lui avait donné pour cela qu'un petit "merci" avant de t'enfuir comme une souris effarée.
Hors, s'il était facile de trouver ton sauveur lorsqu'il accompagnait le roi, le localiser lorsqu'il n'officiait pas auprès de ce dernier s'avairait autrement plus ardu. Il tr fallut un certain temps -pour ne pas dire quelques semaines- pour le croiser de nouveau.
Il serait passer à coté de toi sans t'accorder le moindre regard si tu ne l'avais pas interpellé :"Ser!-
-Je suis pas chevalier.Il serait repartit aussi sec si tu ne l'avais pas retenu en posant la main sur son avant bras. Le métal de son armure était aussi froid qu'abîmé sous tes doigts. Il posa un regard surpris sur ta main et se tourna face à toi, se libérant de ton "emprise". Il était gigantesque et tu te sentais tout à fait insignifiante à l'ombre de sa stature.
-Je voudrais vous remercier de m'avoir amener loin de Joff- du roi, articulas-tu.
Il se contenta de grogner et s'apprêtait à repartir encore une fois quand tu repris :
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