La ville dans laquelle j'habitais durant cette année offrait la possibilité d'obtenir une bourse afin de payer une partie de notre permis. L'unique condition était d'effectuer un travail de soixante-dix heures dans une association locale.
C'est donc avec enthousiasme que je me suis lancée à la recherche d'un "employeur". J'ai téléphoné fin août à l'ensemble des associations du secteur pour finir par tomber sur le « Rotary Club ». Qui aurait cru que je travaillerais pour eux cette année ?
Le souci c'est que ces heures de travaux paraissent courtes dans le cadre d'un stage, tu fais tes deux semaines et voilà c'est fini. Là en revanche, les heures étaient fixées sur quelques actions de l'année, ne me prenant donc que quelques heures par mois. J'essayais de rester le plus possible aux actions afin de réaliser le max d'heures. Résultat je n'ai réussi finalement qu'à en faire vingt-cinq et c'est pas faute d'avoir essayé d'en faire plus.
Croyez-moi j'ai fait de mon mieux pour allier ce nouveau passe-temps du weekend avec mes cours et mon code. Parce que oui, c'était cela le vrai objectif final, bien que je l'oubliais souvent.
Heureusement pour moi, ils n'ont pas tenu compte des heures que je leur devais. Ils ont même cessé de me contacter pour effectuer les actions à mesure que les mois passaient et se rapprochaient de la date fatidique du bac. On peut le dire, je leur dois une fière chandelle.
J'ai tout de même passé d'agréables moments aux côtés des membres de ce club. Mon expérience s'est enrichie à l'aide de ses actions : collecte de fond pour financer la recherche contre le cancer, vente d'huître à Noël, et dictée collective. Ils m'ont accueillie à bras ouverts et m'ont comté l'histoire de l'association et ses buts qui sont tout à fait honorables.
Je n'oublie pas l'acharnement que j'avais au tout début pour travailler mon code, ni le nombre de fois où l'on m'a rabâché d'aller au code, ni les fois où j'ai répondu : "ça sert à rien c'est pareil que sur internet à la maison, la monitrice laisse la correction automatique et elle est trop occupée pour qu'on lui pose des questions". Mais bon, personne ne me croyait. Les gens ne sont pas toujours de bons conseils, parfois il faut savoir s'écouter soi-même. À la place je me suis fatiguée à leur faire plaisir, à m'y rendre même quand je n'en avais pas envie. Pour rien au final car je n'ai pas passé une fois l'examen en dix mois d'apprentissage.
Aujourd'hui, je passe mon code. Je me suis remise sérieusement au travail après avoir passé ce fameux bac. J'espère avoir suffisamment travaillé durant le mois de juillet et pouvoir enfin le compter parmi les choses faites.
Avec le recul, je me dis que ce n'était tout simplement pas le bon moment. Il y a un moment à tout, pas vrai ?
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Mon année de Terminale
Teen FictionTout était sensé bien se passer. Changement de parent légal, nouveau lycée, nouvelle maison. Une remise à niveau, une nouvelle chance. Mais les problèmes sont réapparus, différemment, peut-être moins grave, mais en surdose alors quelles différences...