Après avoir constaté que mon bonheur n'était pas ici. J'ai fait en sorte de le retrouver ailleurs. C'est à dire, auprès de ma famille et de mes amis qui vivent dans ma ville natale.
Pour commencer, j'ai recherché des formations qui se trouvaient là-bas. Soit une fac, soit une formation dans le paramédicale.
Ayant eu mon bac avec mention très bien, j'ai été évaluée comme faisant partie des dix pour-cent meilleurs bacheliers de mon lycée. Vous devez vous demander "oui et alors ? " Et bien, cela m'a permis d'accéder à la formation en paramédicale que je souhaitais, en retirant enfin mon nom de la liste d'attente.
C'était mon unique bouée de sauvetage face aux cinq années d'études que je prenais avec la fac. Et après le bac cela me paraissait une torture. Alors oui, pendant deux ans je vais travailler dur mais au moins ça sera fait. J'aurai un diplôme, un métier. La formation parfaite qui me refait travailler mes bases de biologie et de physique-chimie. Et la seule qui me convient après avoir passé le bac de ma section, qui, rappelez-vous, offre des débouchés de formation qui ne m'intéressent absolument pas.
Ensuite, étant boursière j'ai demandé un studio dans une résidence étudiante. Là aussi je tombe direct en liste d'attente. J'ai donc regardé dans le privé, visité trois logements, dont l'un où j'ai déposé un dossier. On m'a assuré que j'étais la première à en déposer un. Le Crous me contacte et m'annonce que je ne suis plus en liste d'attente, que j'ai un studio en rési-dence étudiante. Mes parents me conseillent de le prendre étant donné que c'est un peu moins cher et que je n'ai pas la réponse du privé. Chose faite.
C'est la seule fois je pense où je peux remercier mes parents et leur avis commun.
Et enfin, pour le permis, l'épreuve théorique est chose faite. Obtenue après un mois de révision intense, et avec une seule faute. En deux mois, je l'espère, l'épreuve pratique le sera également. J'ai trouvé une école pas très loin de chez moi, elle n'attend plus que mon dossier.
J'allais donc habiter enfin seule comme je l'ai toujours voulu, ne dépendre que de moi, être ma seule limite. Manier les études, les courses, les lessives, et la gestion du studio va être une nouvelle étape dans ma vie de jeune adulte.
Je laisse enfin dernière moi cette année. Elle n'est sans doute pas la plus chaotique que j'ai pu vivre et sûrement l'ai-je jugée trop vite. La vie restera toujours compliquée et cherchera toujours à nous en faire voir de toutes les couleurs. À nous de déceler le bon côté des choses, et de rechercher le positif.
Comme mon autre grand-père m'a dit, j'en ai peut-être bavé cette année sans jamais voir les récompenses arriver, mais nous voilà enfin débarrassé et les voici : J'ai eu mon bac avec mention très bien, mon code, mon logement dans ma résidence étudiante et ma formation post-bac. J'ai également appris beaucoup de mes erreurs, et gagné en maturité. Que demander de plus ?
Socialement, j'aurais pu espérer de meilleures relations avec mes proches. Mais habiter ensemble était tout nouveau. Il fallait réapprendre à se connaître et on était tous un peu sous tension avec notre vie extérieure et un passé communs assez repoussant.
Maintenant, il va falloir tourner la page, apprendre à se faire plaisir et à vivre uniquement pour soi. On m'a dit une fois, que c'était difficile de se laisser vivre et de ne pas se mettre des barrières, s'auto-censurer. C'est quelque chose que beaucoup de personnes font sans s'en rendre compte. Également, réapprendre à avoir confiance aux autres si c'est possible, et apprendre à chérir sa famille et ses amis qui me sont maintenant tout proches. Avec la distance on se rend plus compte des moments que l'on perd et de leur richesse.
Chaque instant est précieux.
VOUS LISEZ
Mon année de Terminale
Novela JuvenilTout était sensé bien se passer. Changement de parent légal, nouveau lycée, nouvelle maison. Une remise à niveau, une nouvelle chance. Mais les problèmes sont réapparus, différemment, peut-être moins grave, mais en surdose alors quelles différences...