Chapitre 5

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Le quartier est vraiment superbe, les maisons sont toutes splendides. Aussi belles les unes que les autres avec des styles très différents. Je mémorise chaque détail, bien que j'aie un an devant moi pour le faire.

Tout en marchant, je vois une voiture qui se gare quelques maisons plus loin de chez les Crawford. J'en crois pas mes yeux quand je vois qui sort de la voiture, le mec de l'aéroport qui m'a arraché la valise des mains. J'avance vers lui d'un pas décidé et agacée de le voir ici où je vais vivre.

— Qu'est-ce que tu fais là? Il se retourne vers moi, et son regard croise le mien. Ces yeux... j'avais oublié que la première fois déjà ils m'avaient transporté très loin. Il me voit arriver et prend un air décontracté.

— Wow! Doucement ma belle, je pourrais te poser la même question.

— Tu me suis ou quoi? Je lui demande d'un ton sec. Au fond je ne suis pas aussi sûre de moi que je ne voudrais le prétendre, contrairement à lui qui a l'air de prendre plaisir à ce qui se passe.

— Te suivre? C'est toi qui est dans mon quartier, devant ma maison...

— Ton... Ta quoi? Tu vis ici?

— On dirait oui.

— Moi qui pensais avoir eu mon lot de surprises pour aujourd'hui... Zut, j'ai dis ça tout haut? Quelles étaient les probabilités que je rencontre de nouveau ce garçon qui m'a bousculée à l'aéroport, et qui plus est se trouve être le voisin d'Allison et Alec? A croire que le destin a décider de mettre ce mec sur mon chemin.

— Alors comme ça je suis une surprise? Me dit-il avec ce regard plein de sous entendus et un sourire en coin.

— Je... Non. Enfin... Mais quelle arrogance! Ce mec me fait vraiment perdre mes moyens, j'en reviens pas! Je vis là en faite, chez les Crawford, je suis ici pour un an en tant que jeune fille au pair.

— Alors je te souhaites la bienvenue...

— Annaïg.

— Oui c'est ça, je me souviens maintenant, bienvenue Annaïg Jezequyele?

— Jezequel, merci. Et comment je dois t'appeler? Je ne sais toujours pas comment toi tu t'appelles.

— Elijah.

— Eh bien enchantée Elijah.

— Alors dis moi Annaïg, qu'est-ce qui te préoccupe comme ça?

— Je te demande pardon?

— Oui, lorsque tu es arrivée tu avais l'air soucieux, j'ai pensé qu'il y avait un problème.

— Je... Non, ça va, j'ai juste cru voir quelqu'un. Evidemment je ne lui dit pas que ce quelqu'un c'est ma meilleure amie morte il y a un an d'ici, ni même que je crois vraiment qu'il s'agissait d'elle, si je disais cela à voix haute il me prendrait certainement pour une folle.

— Ah bon, c'est étonnant.

— Pourquoi ça?

— Eh bien tu me dis que tu as cru voir quelqu'un, donc je trouve cela étonnant que tu puisses rencontrer ici quelqu'un que tu connaisses étant donné que tu viens de France.

— C'est vrai, c'était juste une ressemblance.

— J'imagine. Sinon que fais-tu ce soir? Ca te dirais que je te fasse faire un tour?

— Dis-donc, t'es rapide toi!

— Je te propose juste un tour, pas de te mettre nue dans la voiture au bord d'un bois avec...

— Ca va stop, j'en ai assez entendu, tu ne manques vraiment pas d'air toi..

— J'essaie juste d'être sympa puis t'es plutôt jolie, ça m'embête pas de trainer avec avec une fille aussi mignonne que toi. Evidement je plaisantais pour le bois et tout le reste.

— Oui je sais, bon ok pour une ballade mais je vais quand même en parler aux Crawford pour être sûre que tu n'es pas un serial killer sorti tout droit d'«esprit criminel». Et là, je lui sort mon plus beau sourire.

— Oh t'es dure!

— Elijah! Je vois une dame à la porte de chez lui, un peu style latino qui fait signe dans notre direction, elle a les mêmes yeux qu'Elijah et le même sourire.

— C'est ma mère elle m'attend, je dois l'aider pour je ne sais quoi, un problème avec ma soeur.

— Ok, à plus tard alors, tu passes me chercher, je te dirai si j'ai pris la décision de te suivre ou... ou je verrai à ce moment là.

Je continue mon bout de chemin et je ne peux m'empêcher de penser à Elijah et son sourire charmeur qui a surement du faire chavirer des coeurs. Il a un coté mystérieux qui m'attire beaucoup, il est très beau garçon et a su me faire oublier les idées noires que j'avais tout en me promenant.

Je dois admettre que je serais ravie d'avoir un peu de sa compagnie, il sait me faire rire et c'est ce dont j'ai besoin, il faut dire que son sens de l'humour est hors du commun. J'ai juste peur d'une chose, qu'il me fasse souffrir. Je suis le genre de fille qui s'attache vite aux gens, aussi bien en amitié qu'en amour, et soyons réaliste, tomber amoureuse alors que je sais d'avance que cette histoire sera vouée a l'échec, serait comme foncer tout droit dans un mur.

Un nouveau souffleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant