Bullied....?

CHAPITRE 6: Béatrice Smith, mais elle préférait qu'on l'appelle Béa.

       

Ça y est, ma vie est complètement foutue.

À chaque fois que les garçons ou d'autres élèves me font du mal et que je me dis que rien de pire peut arriver, et bien Dieu se surpasse.

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Quand je me suis réveillée ce matin, j'étais dans mon lit, avec un bandage à la tête, un affreux mal de tête, et aucun souvenir de ce qui avait pu se passer la veille. Pourquoi avais-je un bandage à la tête? Puis, peu à peu, des flashbacks de la soirée d'hier me revint en tête. Moi qui rentre dans quelqu'un, le regard noir de Jack G, notre confrontation, mon élan de courage soudain, le choc de ma tête contre le sol de béton, ma main pleine de mon propre sang, mes yeux qui ferment sans que je ne puisse rien faire et pendant que les élèves marchent près de moi sans réagir. Et bien, ça bien l'air que quelqu'un avec un peu de cœur m'a amené à l'infirmerie, ce qui m'étonne assez. À l'aide de qui je m'y suis rendu, ça je n'en ai aucune idée, et je ne sais pas si j'ai vraiment le goût de le savoir pour être. Enfin oui, mais non en même temps. Peut-être que c'est la peur d'être déçu, oui bien la peur de m'attacher à cette personne contre mon gré.

Je me levai de mon lit, où j'étais toujours couchée, sans me douter que cette journée allait être monstrueuse.

En me levant du lit, je vis une note écrite par l'infirmière, qui était posée sur ma table de chevet, et qui me demandait d'aller la voir pendant mon premier cours, pour qu'elle puisse vérifier que j'allais bien, pour désinfecter ma blessure et pour changer le bandage que j'avais à la tête.

Je devais manquer ma première période, Éducation Physique. Étonnamment, j'adore l'éduc, faire du sport me permet de me vider de mes problèmes. J'imagine que s'il y avait plus de cours dans une semaine, ou si j'étais inscrite dans une équipe de sport, je pourrais me défouler assez pour ne pas avoir à me servir de ma lame. Courir et simplement faire du sport me permet de ne penser à rien et tout oublier. Le manque d'air dans tes poumons quand tu cours, tous tes muscles qui brulent, ta tête qui élance après avoir fait un effort, le rare sentiment de bien-être que je ressens, ça me permet de me libérer. J'ai déjà pensé à m'inscrire dans une équipe de sport, comme l'équipe de soccer ou de volley, ou simplement me réinscrire dans l'équipe de rugby, comme avant, mais il est clair qu'on ne voudrait pas de moi, la petite grosse intello, pas d'amis. De tous les cours dont l'infirmière pouvait me dispenser, l'éduc n'était pas mon premier choix, disons que j'aurais préféré choisi quelque chose comme math ou histoire.

L'infirmière me demandait d'aller la voir, ce qui voulait dire que je devais absolument aller à son bureau. Ayant fait mon cours de sauveteuse il y a quelques années, je sais qu'un gros coup à la tête peut être sérieux et qu'il est toujours mieux de consulter.

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Je sortais mes vêtements pour la journée, afin de me préparer, lorsque je me rendis compte, en passant devant un miroir, qu'une partie de mon bandage était trempé de sang.

Je vérifiai mon couvre-lit, mon oreiller, tout ce que ma tête avait pu toucher durant la nuit, pour être sûr que je n'ai rien taché. Puis je le vis, Son chandail préféré avec lequel je dormais tous les soirs, car il avait Son odeur.

Il y avait une petite tache de sang sur le chandail. Pas super grosse mais elle était là.

Je me dépêchai de rincer le bout de tissu taché rouge sous l'eau chaude afin de débarrasser le tissu de toute trace de sang. J'essayai d'enlever la tâche du mieux que je pouvais, avec ce que j'avais, mais ce n'était pas assez, je devais me résigner à laver Son chandail. Quitte à devoir remettre un peu de son parfum, même s'il n'en reste que très peu dans la bouteille.