Bullied....?

CHAPITRE 10 : Je l'aurai su avant non.

Ellipse de deux semaine.

Deux semaines que les petits cours de soir ont commencé avec les deux Jack's et j'ai une seule chose à dire... Terrible. Le pire enfer que j'ai jamais connu... En fait non, il y a beaucoup plus pire, mais c'est tout de même terrible.

Bon disons que le premier cours avec Gilinsky, il ne c'est juste pas vraiment passer grand chose, Monsieur a décidé de ne juste pas présenter.

Son excuse...Il m'a cherché mais il ne m'a pas trouvé. Ok je suis peut-être parti, mais il avait déjà une heure de retard et j'avais autre chose à faire que rester à la bibliothèque, seule comme une conne. En fait pas vraiment, mais ça me faisait chier de l'attendre alors qu'il était en retard, donc je suis partie. Disons que la patience n'a jamais été ma plus grande qualité, et ce, depuis que je suis haute comme trois pommes.

Le premier cours avec Jack J. c'est passer plus ou moins bien. Ouais, c'était malaise et j'ai dû lui expliquer certaines choses une dizaine de fois, okay, seulement quatre ou cinq fois. Je me demande vraiment comment ils ont réussi à faire le Vine où ils vandalisaient un camion sans faire d'erreur dans leur 4 x 4 = 16.

Le deuxième cours avec Gilinsky, enfin, le premier ?? Enfin bref, il a été un peu plus pénible, Jack n'avait pas voulu ouvrir son livre la première heure et préférait texter et m'ignorer. Il a fini par ouvrir son cartable et son cahier, il plus gosser et fait perdre mon temps, mais on a réussi à faire une page d'exercices alors c'est déjà ça.

Le deuxième cours avec Jack J est ce soir et je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre.

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Je mis une paire de leggings et un chandail à manche, longue et sorti à l'extérieur le plus subtilement possible.

J'étais sorti dehors presque tous les matins depuis deux semaines. Je joggais pendant 20 à 30 minutes. Ça me fait du bien, depuis que j'ai commencé cette petite routine là, je touche moins à ma lame et je mange un peu plus. Je commence à perdre un peu de poids, pas beaucoup, mais ça viens.

Je courrais depuis une trentaine de minutes lorsque je m'arrêta et me dirigea vers le dortoir des filles, puis vers ma chambre. J'alla me laver. Quand je sortit, je resta en sous-vêtements devant le miroir. Je sais, c'est bizarre que que voulez-vous, je suis né ainsi.

Je ne suis pas tant grosse, on voit quelque-uns de mes os et c'est franchement degueu. Je crois que j'ai un problème de poids, que je suis anorexique.

On dirait que je ne me sens pas bien tout d'un coup, comme si cette révélation est trop grosse à supporter.

Je peut pas être anorexique, c'est impossible, je l'aurai su avant non. Depuis tout ce temps, pendant que je croyais cacher mes bourrelets et mes formes de trop, ce que je cachais vraiment, c'était un paquet d'os et des jambes et des bras super minces ?? Impossible, je me faire appeler "la grosse" au moins une dizaine de fois par jour. À moins que ce ne soit que du sarcasme ??

Abasourdi par la nouvelle, je m'assis sur mon lit, les mains tremblantes et j'essaye de me calmer, de penser à d'autres choses. Voyant que je n'y arrivais pas, je sortis mon cahier à dessin d'en dessous de mon lit et je commença à me libérer en laissant sortir tous mes émotions sur le papier. Je n'aurais jamais, de toute ma vie, pu m'imaginer anorexique, qu'est-ce que Béa en penserait ? Elle serait tellement fâchée de voir comment je me suis fait du mal.

C'est lorsque je vis des gouttes tomber sur les pages de mon cahier que je me rendais compte que je pleurais, et pas qu'un peu. Je pleurais à chaudes larmes, sans pouvoir m'arrêter. J'échangea le cahier pour le chandail de Béatrice, que je serra longuement dans mes bras, tout en continuant de pleurer, comme déconnecter de la réalité.

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Je venais de m'arrêter de pleurer quand on cogna à la porte et qu'on m'appela.

Moi: Hmm.. Oui ?

Isabelle: Léanne, tu n'es pas en cours, qu'est-ce que.... Léanne tu  pleures ?

Moi: Je ne me sentais pas très bien, j'allai venir t'avertir et me rendre à mon cours.

Isabelle: Pas besoin ma chérie, reposes-toi, je reviendrais te voir tout à l'heure.

Moi: Mais les devoirs... Et les leçons ??

Isabelle: T'inquiète pas pour ça, je vais passer voir tes professeurs.

Moi: Merci Isa.

Elle me fit un petit sourire et ferma ma porte de chambre doucement. Lorsqu'elle fut partie, je lâcha un soupir, pas que j'avais eu peur de me faire réprimander, mais une petite pause de cour me ferai peut-être du bien. Elle avait dû avoir pitié de mes yeux rouge et bouffi, qui sait. Je retourna me coucher, fixant du regard l'ancien lit de Béa.

~~~

On toqua à la porte une seconde fois, environ une heure après la première fois. J'ouvris la porte à Isabelle.

Isabelle: Je peux entrer ??

Moi: Oui, oui.

Elle rentra dans la chambre avec un cabaret contenant une pomme, un yogourt aux fraises, du pain et un jus d'orange. Je l'invita a s'asseoir sur mon lit, ce qu'elle fit.

Isabelle: Tu n'a pas déjeuné, j'imagine ??

Je secoua la tête de gauche à droite.

Isabelle: J'y avais pensé. Aller, mange, ça va te faire du bien.

Moi: Merci.

Je croqua dans la pomme en baissant les yeux.

Isabelle: Tu veut en parler ??

Moi: J'en sais rien.

Isabelle: Rien ni personne ne t'y force, mais sache que si tu le fais, rien ne serait raconté à personne, je te le promets.

Et je lui raconta tout, du début à la fin, sans oublier aucuns petits détails. Je lui fis promettre de ne pas punir les garçons pour tout le mal qu'ils m'ont fait, ce qui a été un peu difficile. En échange, elle me fit promettre que si la situation dégénérait, de lui en parler.

Alors qu'elle était en train de sortir, elle se retourna vers moi.

Isabelle: Je peutxte poser une question??

Moi :Oui, quoi ?

Isabelle: Tu leur en veut ?

Moi: Non, et je leur en voudrait jamais.

Isabelle: Tu les aimes ?

Moi: Plus que tous au monde, malgré leurs erreurs. Ils sont comme des frères pour moi, et on a tous des passes difficiles avec ceux-ci, non ?

Elle hocha la tête avec un petit sourire et quitta la chambre en me disant au revoir.