Lorsque je me tournai vers mon réveil et vis qu'il était à peine 5 heures du matin, je fus découragée, parce qu'une des choses les plus décourageantes, c'est de se réveiller alors qu'on pourrait plus longtemps. Ayant essayé de me rendormir, sans succès, je finis par me levée. J'enfila des pantalons de sport, des espadrilles et un chandail chaud, puis sortis dans la cour d'école. Selon l'infirmière, je pouvais recommencer tranquillement à faire un peu de sport, la seule condition étant que si je me sens mal, je dois arrêter immédiatement. Cela fait quelque temps que je me dis que je devrais me remettre à la course, mais je suis toujours trop paresseuse pour y aller.
Je me dirigea vers la piste d'athlétisme, en choisissant une musique entraînante sur mon vieux téléphone qui ne sert pratiquement qu'à ça, puisque je n'ai personne à appeler ou à texter. Je mis mes écouteurs dans mes oreilles, mis le volume de mon téléphone au maximum et commença lentement à faire des tours de piste.
Je courrais, avec un peu de difficulté, depuis déjà une vingtaine de minutes, lorsque je leva la tête vers le ciel et m'aperçut que celui-ci était d'une belle teinte rosée, pointant vers du mauve, du bleu et de l'orange, dépendant des endroits. Il était d'une couleur qu'on ne voyait que très rarement, alors j'en profita pour m'arrêter quelques minutes et l'admirer. Vu que je ne suis pas une coureuse dans l'âme, et que j'étais à bout, je finis mon tour de piste et rentra me doucher, question d'être propre pour la journée, vu que j'avais sué, et pas qu'un peu.
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Bizarrement, ce matin, je croisa les garçons en allant à mon cours d'arts plastiques, le seul cours que je ne partage pas avec eux, mais ils ne dirent ou firent rien. Contrairement à leur habitude de faire tout pour me faire fâcher et me faire pleurer. Au moins, j'avais la première période sans à avoir à supporter leurs conneries. J'avais pris art comme option, en début d'année, alors qu'ils ont pris des cours supplémentaires de sport. Les cours d'art sont la seule place où je peut être tranquille, avec français, vu que la prof sort les garçons de la classe à la première niaiserie de leur part.
Autre chose d'étonnante: j'ai mangé pour dîner. Bon, seulement une petite salade-repas, que je n'ai pas terminé au complet, mais c'est déjà beaucoup pour moi. Ça doit être la séance d'exercice de ce matin qui m'a poussé à manger.
Je suis allé manger dehors, à l'abri des regards haineux, pour la plupart. Je me suis installé à une petite table de pique-nique, dans un petit coin reculé de la cour, avec un livre, Nos Étoiles Contraires, par John Green. J'en ai profité aussi pour me libérer les esprits dans mon cahier.
Pour une fois depuis longtemps, ce fut des phrases et des citations positives qui se retrouvèrent sur la feuille devant moi. Des petites phrases comme "Don't be afraid to change. You may lose something good, but you may gain something better." Ou encore "Everything is OK in the end. If it's not OK, then it's not the end." Il y a aussi des petites phrases et des petits dessins représentant Nos Étoiles Contraires, l'un de mes livres préférés.
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Le reste de la journée passa lentement, mais au bon sens. Ce n'avait pas été une bonne journée, mais elle n'avait pas été mauvaise non plus. Taylor et les garçons ne m'avaient rien fait ou dit. J'avais même ri à quelques-unes de leurs blagues, silencieusement, bien sûr, pour ne pas me le faire remettre en pleine par les gars, ou même les garces qui leur servent de chiens de poche.
4h15 avait sonné depuis un petit moment, lorsque je descendis à la cafétéria prendre une pomme, pour ensuite aller la manger dans ma chambre.
Disons que le petit cours de maths privé avec Jack Gilinsky me stress énormément, et quand je suis stressée, je mange. Donc autant manger une pomme, que l'une des pointes de tarte et gâteau offertes par la cafét.
Je me rendis à la bibliothèque vers 6h45, soit une quinzaine de minutes avant l'heure de notre rendez-vous. Hors de question de faire ce cours de tutorat dans ma chambre... Et encore moins dans la sienne.
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Une heure, il a déjà une heure de retard. Et je déteste quand les gens sont en retard, alors imaginé d'une heure. Je crois que s'il vient ici, je lui arrache la tête, je la lui remets en place et je l'étouffe. Ils veulent de bons résultats mais ils ne font aucun foutu effort. Non, en fait, je crois qu'ils s'en balancent carrément.
Je ramasse mes choses et prends quelques livres, pendant que je suis à la biblio. Je sortis de celle-ci, en murmurant des jurons.
Moi : Non mais putain, je le jure, si je le croise dans le couloir, je vais venir folle. Je crois que je l'assomme à coup de sac à dos et à coup de livre de maths. Ouais, bonne idée Léanne. Quoique, Nah, avec une pelle, c'est mieux, ouais. Fuck, non pas une pelle, trop dangereux. Je veut pas le tuer. Oui mais en même temps non. En plus, j'ai pas de pelle. Et merde. Qu'est-ce-que je pourrais bien lui....*murmurant*
??? : Léanne?!
Moi: *en me retournant* Euh ouais?
Prof de math : Tu n'est pas supposé être avec Jack? L'aider avec les maths?
Je lui dis la vérité ou non?
Si je lui dis, je vais me mettre dans le trouble avec les gars, mais si je lui dis pas, je me mets dans le trouble avec elle. Réfléchis, réfléchis. Puis merde, la vérité, au pire, j'ai déjà tous les garçons de la bande à dos.
Moi : Ouais, bah, je l'ai attendue au moins une heure mais il ne sait jamais pointé, alors je rentre à ma chambre.
Prof : Okay, je vais lui parler. Merci de leur donner de ton temps, *sourire* je vais m'assurer que les deux garçons soient aux rendez-vous les prochaines fois.
Moi : Eum, ouais, merci... Mais s'ils ne veulent pas le faire, c'est okay aussi.
Prof : C'est qu'ils en ont de besoin pour passer leur année. Je vais leur parler *sourire*
Moi : Parfait *sourire*
Elle partit vers la chambre des Jacks, me laissant seule.
Ça bien l'air que je ne pourrais pas me sauver de ces cours de tutorat, malheureusement.
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Bullied....?
FanfictionJe suis Léanne Cooper, nom banal pour une fille banale quoi. C'est ce que je suis pour les gens de mon école, la petite intello qui n'a pas trop d'amis, en fait pas du tout, et sur qui on peut faire des blagues et se défouler. Par contre, je ne suis...