CHAPITRE 8 : Personne ne connaît l'existence de ce cahier.

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Les deux Jacks, vraiment. J'essaie de les éviter le plus possible, faut-il vraiment que je leur donne des cours privés à eux, il n'y a pas personne d'autre qui avait besoin d'aide? Au moins un cours de deux heures le soir, après les cours normaux, et peut-être plus, s'ils en ont vraiment de besoin. Le mardi soir avec Jack G et le jeudi avec Jack J.

Par un beau hasard, demain se trouve à être un mardi. Je sens que nous allons avoir tellement de plaisir à ces cours de tutorat. Notez le sarcasme ici.

Je fis mon petit rituel du matin, en commençant par la lame, puis la douche, et le bandage. Étonnamment, je ne mis pas de gros coton ouaté ni de jogging ce matin. Je mis plutôt un pantalon lousse, entre un legging et un jogging, un chandail blanc et une veste en laine de couleur crème. L'ensemble n'était pas trop chaud et permettait de couvrir mon corps parfaitement, et sans laisser de petit bourrelet paraître ou sans laisser voir la grosseur de mes cuisses. Je ne fis rien à mes cheveux, qui sont naturellement ondulés, j'ajouta seulement une queue de poisson dans la moitié de mes cheveux. Mes cheveux ne sont pas super long, mais assez pour qu'ils me tombent toujours dans la figure alors, habituellement, je les attache. Moins compliqué comme ça.

Alors que j'avais la main sur la poignée de porte, prête à aller à mon premier cours, je retournai dans ma chambre et allai me remettre devant mon miroir.

Peut-être que ce n'était pas une bonne idée cet ensemble, qui n'est pas du tout mon style, et la tresse dans les cheveux, les garçons vont rire de moi, c'est obligé.

J'allais me changer lorsque la cloche annonçant la fin de la pause du matin sonna, pas le temps de mettre un gros chandail ou de pantalon. Je gardai donc mes vêtements, craintive des commentaires qui pourrait être passée à mon égard. J'enfila mes sandales en cuir et une paire de boucles d'oreille qui traînait sur mon bureau, pris un élastique et ramassa mes cahiers pour me rendre au premier cours de la journée.

Je commençai par histoire, une matière où j'étais assez bonne. Je pris ma place, qui était dans le fond de la classe, près de la fenêtre, et sorti mon cahier de dessin. Dans ce cahier se trouvent des citations que j'aime beaucoup, des gribouillages, des paroles de chansons qui me représente ou qui représente ma vie. Personne ne connaît l'existence de ce cahier.

Tout ce qui était à l'intérieur du cahier était des choses super personnelles, des choses donc les gens ne pourrait ne douter à propos de moi. Les gens croient que je vais plus ou moins bien, malgré ce qu'on peut me faire ou me dire, que je supporte tout ça facilement, mais c'est faux. Dans ce cahier se trouvent beaucoup de pensées noires, mais aussi des petites phrases qui ne permettent de garder le peu de bonheur dans ma vie, des rêves et des bons souvenirs.

Sans m'en rendre compte, environ une vingtaine de minutes du cours avaient passé et j'étais déjà très avancée dans un dessin qui n'était pas là lorsque j'ai ouvert mon cahier.

Le prof d'histoire était assez cool, sûrement un de mes profs préférés cette année. Il sait que je n'écoute aucunement ses cours mais que j'ai toujours de bonne note dans mes travaux et examens, alors il ne dit rien et me laisse dessiner, écrire ou, parfois, dormir.

Je jetai un coup d'œil à Taylor, Carter, Nash et Cameron, qui sont assis aux premiers bureaux à l'avant, non pas par choix, et me replongea dans mon dessin. Je crois que les garçons ont été assis en face du prof quand ils ont lancé des surligneurs ouvert et des marqueurs sur une fille avec l'excuse qu'ils voulaient seulement l'aider à se maquiller, car selon eux, le maquillage de la fille n'était pas égal. Je dois avouer que j'avais bien ris, la fille en question, qui avait l'air d'un pot de peinture, me faisant chier depuis le début de l'année.

La cloche sonna au moment où je terminai mon dessin, une marguerite, la fleur préférée de Béa. Notre fleur préférée.

Je rangeai mes choses tranquillement et saluai le prof. Lorsque je sortis de la classe, mon cahier glissa hors de mon sac à dos, qui était mal fermé, et tomba au sol. Et pour mon plus grand malheur, c'est Taylor qui le ramassa.

Taylor : Hey les gars, regarder ce que la grosse naze à échapper.

Moi : Rend le moi, s'il-te-plaît.

Taylor : Qu'est-ce qu'il y a, t'a quelque chose d'important là-dedans. Oh, j'ai compris, c'est ton journal secret.

Moi : S'il-te-plaît *tendant la main vers lui**les larmes aux yeux*

Nash : Tu sais, à ton âge, les filles normales se maquillent, choisissent leurs vêtements et coiffures, et parlent au téléphone pendant des heures avec leurs copines, elles sortent dans des fêtes et parlent avec des garçons... Elles n'écrivent pas dans un petit journal secret pour se plaindre comme une fillette de 10 ans.

Taylor commençait à ouvrir mon cahier.

Moi : Taylor, je t'en supplie.

Taylor : Taylor, Taylor *avec une voix aiguë* arrête de brailler, tu fais pitié à voir.

Les autres garçons de la bande étaient venus rejoindre mes quatre intimidateurs. Taylor ouvrit une page au hasard et lu ce qui était écrit. Merde, je suis dans la merde. Il changea rapidement de page et la montra aux garçons, en levant le cahier dans les airs, en même temps pour mieux le montrer aux garcons et pour pas que je puisse l'attraper. Le dessin étais un phare avec des méduses (média).

Cameron : C'est toi qui a dessiné ça? *en levant un sourcil*

J'hochai la tête et murmura un petit oui.

Cameron : Pas étonnant que se soit laid. Être à ta place, j'arrêterais de dessiner.

Il prit le cahier des mains de Taylor, regarda la page ouvert quelques secondes, puis lança le cahier par terre, ce qui froissa quelqu'une des pages, et parti, suivi par la bande.

Taylor resta quelques secondes de plus et je croisai son regard, triste et plein de remord, puis il parti rejoindre les garçons sans rien dire. Il devait avoir lu une de mes pensées noires.

Je ramassai le cahier, qui était toujours au sol. Les larmes aux yeux, et me retenant pour ne pas les laisser tomber devant tout le monde qui c'était arrêté pour regarder le spectacle, je me dirigeai vers ma chambre d'un pas rapide, afin d'éviter le regard des autres et leurs moqueries.

Le reste de la journée passa très lentement. Après que je sois allé dans ma chambre pour me calmer, j'étais retourné dans mes cours, j'avais gardé la tête baissée, pour éviter de voir les garçons et leur air moqueur.

De retour à ma chambre, à 4h15, après mon dernier cours de la journée, je me couchai en boule sur mon lit, en serrant le coton ouaté de Béa et mon oreiller. Je finis par m'endormir, épuisé et en pleurant.

Bullied....?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant